Dt 8, 2-3. 14b-16a ; Ps 147 ; Co 10, 16-17 ;
Jean 6, 51-58
En ce temps-là, Jésus disait aux foules des Juifs : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. » Les Juifs se querellaient entre eux : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? » Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi. Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »
Commentaire du père Jean-Jacques :
« Moi je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel ».
La foi au Christ se vit par notre attachement à la personne de Jésus-Christ. Il se donne et se révèle à travers sa Parole, et son Corps devient le pain de la vie éternelle : un Dieu qui descend dans notre humanité pour devenir la chair de notre chair et faire de notre corps sa résidence.
La vie chrétienne est « communion au corps du Christ » (2e lecture). Nous partageons la même vie de notre Seigneur en le recevant dans sa divinité et nous sommes pour toujours avec Lui.
« Celui qui me mange vivra éternellement ».
Il fallait un moyen divin pour que la création humaine garde et conserve sa destinée éternelle et divine. « Créés pour être comme des dieux », Le Christ en se faisant « le pain des vivants », rétablit l’humanité dans sa posture originelle. Nous venons à la table du maître parce qu’Il nous y invite et nous le recevons en nous, pour lui donner de continuer sa vie dans nos corps mortels. L’Eucharistie est un échange de vie si nous l’accueillons avec foi, car nous donnons au Christ d’être nos pas, nos gestes, nos paroles, nos pensées, et de continuer sa vie à travers nous, comme un aliment indispensable à la survie de notre existence.
Nous mangeons son Corps dans cette « hostie vivante » pour permettre à la vie du Ciel d’être aussi sur la terre au milieu de toute la famille humaine.
Célébrons la Fête-Dieu en remerciant le Seigneur de bien vouloir nous accompagner dans ce pèlerinage terrestre.
Père Jean-Jacques Duten