De l’Évangile de Marc 12, 1-12
En ce temps-là, Jésus se mit à parler en paraboles aux chefs des prêtres, aux scribes et aux anciens : « Un homme planta une vigne, il l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et y bâtit une tour de garde. Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage. Le moment venu, il envoya un serviteur auprès des vignerons pour se faire remettre par eux ce qui lui revenait des fruits de la vigne. Mais les vignerons se saisirent du serviteur, le frappèrent, et le renvoyèrent les mains vides. De nouveau, il leur envoya un autre serviteur ; et celui-là, ils l’assommèrent et l’humilièrent. Il en envoya encore un autre, et celui-là, ils le tuèrent ; puis beaucoup d’autres serviteurs : ils frappèrent les uns et tuèrent les autres. Il lui restait encore quelqu’un : son fils bien-aimé. Il l’envoya vers eux en dernier, en se disant : “Ils respecteront mon fils.” Mais ces vignerons-là se dirent entre eux : “Voici l’héritier : allons-y ! tuons-le, et l’héritage va être à nous !” Ils se saisirent de lui, le tuèrent, et le jetèrent hors de la vigne. Que fera le maître de la vigne ? Il viendra, fera périr les vignerons, et donnera la vigne à d’autres. N’avez-vous pas lu ce passage de l’Écriture ? La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux ! » Les chefs du peuple cherchaient à arrêter Jésus, mais ils eurent peur de la foule. – Ils avaient bien compris en effet qu’il avait dit la parabole à leur intention. Ils le laissèrent donc et s’en allèrent.
Que fera le maître de la vigne ? Il viendra, fera périr les vignerons, et donnera la vigne à d’autres.
“Sais-tu quelles seront ces heureuses âmes qui sécheront mes larmes d’amour ? Ce sont les âmes qui vivront dans ma Divine Volonté. Ce sont elles qui profiteront de tout l’amour rejeté par les générations précédentes.”
Le livre du Ciel Tome 14, 4 février 1922
« Quand j’ai créé l’homme, j’ai agi comme un roi qui, désirant inonder son royaume de bonheur, plaça à la disposition de ses sujets un trésor de plusieurs millions afin que chacun puisse y puiser. Même si ce trésor était accessible à tous, seulement un petit nombre s’en est prévalu, et cela d’une manière minime. Plus tard, soucieux de savoir si ses sujets avaient profité de ses largesses et désireux de mettre à leur disposition d’autres millions, le roi vint s’enquérir pour savoir si le trésor était épuisé. La réponse fut : “ Votre Majesté, seulement quelques centimes ont été pris. ” « En apprenant que ses sujets n’avaient pas profité de ses dons, le roi fut très peiné. Se promenant parmi eux, il en vit un couvert de guenilles, un autre malade, un autre affamé, un autre tremblant de froid et un autre sans toit. Attristé, le roi leur dit : “ Oh ! si seulement vous aviez profité de mes trésors, alors, pour mon plus
grand déshonneur, je n’en verrais pas en haillons ; au contraire vous seriez tous bien vêtus ; je n’en verrais pas de malades mais au contraire, vous seriez tous en santé ; je n’en verrais pas d’affamés, tous vous seriez repus. Si vous aviez profité de mes richesses, personne d’entre vous ne serait sans toit, tous vous auriez pu vous construire une maison pour vous abriter. ” « Chaque misère éprouvée dans son royaume est une source de souffrance pour le roi, qui pleure à cause de l’ingratitude de ses sujets qui rejettent ses biens. Sa bonté est si grande que, même devant cette ingratitude, il ne retire pas ses millions. Plutôt, il continue de les garder disponibles pour tous, dans l’espoir que les générations suivantes accepteront les bénéfices que ses sujets actuels dédaignent. Ainsi, le roi recevra finalement la gloire qui lui revient pour tout le bien qu’il fait dans son royaume. « Je me conduis comme ce roi. Plutôt que de retirer l’amour que j’ai donné, je continue d’errer, en pleurant, jusqu’à ce que je trouve
des âmes qui prennent jusqu’au dernier centime de mes trésors d’amour. C’est alors que mes pleurs cesseront et que je recevrai la gloire pour le don de mon amour octroyé par ma Divinité pour le bien de tous. « Sais-tu quelles seront ces heureuses âmes qui sécheront mes larmes d’amour ? Ce sont les âmes qui vivront dans ma Divine
Volonté. Ce sont elles qui profiteront de tout l’amour rejeté par les générations précédentes. Avec le pouvoir de ma Volonté créatrice, elles multiplieront cet amour autant qu’elles le désireront et pour toutes les créatures qui l’ont rejeté. Alors mes plaintes et mes pleurs cesseront et seront remplacés par le bonheur et la joie, et mon amour apaisé offrira à ces heureuses âmes tous les bénéfices dont les autres âmes n’ont pas profité. »
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
“Un homme acheta un terrain. Il y planta des vignes, construisit une maison pour les fermiers, une tour pour la surveillance, des celliers et des endroits pour presser le raisin, et en confia l’entretien à des fermiers en qui il avait confiance. Puis il s’en alla au loin.
Quand arriva le temps où les vignes purent donner des fruits, les vignes ayant poussé au point de donner des fruits, le maître de la vigne envoya ses serviteurs chez les fermiers pour retirer le revenu de la récolte. Mais les fermiers entourèrent ces serviteurs, ils en frappèrent une partie à coups de bâtons, en lapidèrent une partie avec de lourdes pierres en les blessant grièvement, et en tuèrent une partie. Ceux qui purent revenir vivants chez le maître, racontèrent ce qui leur était arrivé. Le maître les soigna et les consola, et il envoya d’autres serviteurs encore plus nombreux. Les fermiers les traitèrent comme ils avaient traité les premiers.
Alors le maître de la vigne dit : “Je vais leur envoyer mon cher fils. Certainement ils respecteront mon héritier”.
Mais les fermiers, l’ayant vu venir et ayant su que c’était l’héritier, s’appelèrent l’un l’autre en disant : “Venez, réunissons-nous pour être nombreux. Entraînons-le dehors, dans un endroit écarté, et tuons-le. Son héritage nous restera”. Ils l’accueillirent avec des honneurs hypocrites, l’entourèrent comme pour lui faire fête. Ensuite ils le ligotèrent après l’avoir embrassé, le frappèrent fortement et avec mille moqueries, ils l’amenèrent au lieu du supplice et le tuèrent.
400> Maintenant, vous, dites-moi. Ce père et maître s’apercevra un jour que son fils et héritier ne revient pas, et découvrira que ses fermiers, auxquels il avait donné la terre fertile pour qu’ils la cultivent en son nom, en jouissant de ce qui était juste et en donnant à leur seigneur ce qui était juste, ont tué son fils. Alors que fera-t-il ?”
Jésus darde ses iris de saphir, enflammés comme par un soleil, sur ceux qui sont venus et spécialement sur les groupes des juifs les plus influents, pharisiens et scribes répandus dans la foule. Personne ne parle.
“Parlez donc ! Vous au moins, rabbis d’Israël. Dites une parole de justice qui persuade le peuple de la justice. Moi, je pourrais dire une parole qui ne serait pas bonne, d’après votre pensée. Parlez donc vous, pour que le peuple ne soit pas induit en erreur.”
Les scribes, contraints, répondent ainsi :
“Il punira les scélérats en les faisant périr d’une manière atroce, et il donnera sa vigne à d’autres fermiers pour qu’ils lui la cultivent honnêtement, en lui donnant le revenu de la terre qui leur est confiée.”