On célébrait la fête de la dédicace du Temple à Jérusalem. C’était l’hiver. Jésus allait et venait dans le Temple, sous la colonnade de Salomon. Les Juifs firent cercle autour de lui ; ils lui disaient : « Combien de temps vas-tu nous tenir en haleine ? Si c’est toi le Christ, dis-le nous ouvertement ! » Jésus leur répondit : « Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais, moi, au nom de mon Père, voilà ce qui me rend témoignage. Mais vous, vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis. Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut les arracher de la main du Père.
Le Père et moi, nous sommes UN. » Jn 10,30
Nous sommes inséparables. Nous ne pourrions pas nous séparer, même si nous le voulions.
Le livre du Ciel Tome 36, 25 décembre 1938
Je m’arrêtai ensuite à la descente du Verbe sur la terre et j’étais prise de pitié en le voyant seul. Mon doux Jésus, avec une inexprimable tendresse, me surprit et me dit : La solitude vient de l’ingratitude humaine. Mais pour ce qui est du divin, nos œuvres m’accompagnaient et ne me laissaient jamais seul. Tu dois également savoir que le Père et le Saint- Esprit sont descendus avec moi. Alors que je demeurais avec eux dans le ciel, ils sont descendus avec moi sur la terre. Nous sommes inséparables. Nous ne pourrions pas nous séparer, même si nous le voulions. Nous pouvons tout au plus nous bilocaliser. Et tandis que nous avons notre trône dans le ciel, nous formons notre trône sur la terre, mais sans jamais nous séparer. Le Verbe (la Parole) peut bien prendre la partie opérative, mais toujours avec le concours du Père et de l’Esprit-Saint. De plus, dans l’acte de ma descente du ciel, tous ont voulu
m’accompagner et me rendre les honneurs qui me sont dus. Le ciel m’accompagnait avec toutes ses étoiles pour me rendre les honneurs de mon immutabilité et de mon amour qui ne finit jamais. Le soleil m’accompagnait pour me rendre les honneurs de ma lumière éternelle. Oh ! combien il m’exaltait par la multiplicité de ses effets ! Je peux dire qu’il me faisait un berceau de sa lumière. Et avec sa chaleur, il me disait dans un langage muet : « Vous êtes lumière, et je vous honore, je vous adore et je vous aime de la lumière même dont vous m’avez créé. » Tous m’entouraient : le vent, la mer, le petit oiseau, tous et toutes choses pour me donner l’amour et la gloire avec lesquels je les avais créés. Certains exaltaient mon empire, mon immensité ; d’autres mes joies infinies. Les choses créées me faisaient fête, et si je pleurais, elles pleuraient également parce que ma Volonté qui résidait en elles les informait de ce que je faisais. Et, oh ! comme elles se sentaient honorées de faire ce que faisait leur Créateur ! Et j’avais la compagnie des anges qui ne me laissaient jamais seul. Et comme tous les temps m’appartiennent, j’avais la compagnie de tous ceux qui allaient vivre dans mon Vouloir. Ma Volonté les portait dans ses bras et je les sentais palpiter dans mon Cœur, dans mon sang et dans mes pas. Et me sentant investi par eux tous, aimé par ma Volonté, je me sentais payé de retour pour ma descente du ciel sur la terre.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Tu nous humilies, Jésus. Puisque tu es le Maître et que nous sommes ignorants, pourquoi ne veux-tu pas nous instruire ?
– Voici trois ans que je le fais, et vous êtes de plus en plus dans les ténèbres, parce que vous repoussez la lumière.
– C’est peut-être vrai. Mais ce qui a existé dans le passé peut disparaître ensuite. Eh quoi ? Toi qui fais preuve de compassion pour les publicains et les prostituées, toi qui absous les pécheurs, veux-tu te montrer sans pitié pour nous, uniquement parce que nous avons la tête dure et que nous avons du mal à comprendre qui tu es ?
– Vous n’avez pas du mal à comprendre : vous ne le voulez pas. Etre peu intelligent ne serait pas une faute. Dieu a tant de lumières qu’il pourrait illuminer l’esprit le plus obtus, mais plein de bonne volonté. Or c’est cette dernière qui manque en vous ; pire, vous avez une volonté opposée. C’est pour cela que vous ne comprenez pas qui je suis.
– Il est possible qu’il en soit ainsi. Tu vois comme nous sommes humbles. Mais, nous t’en prions au nom de Dieu, réponds à nos questions. Ne nous tiens pas davantage en haleine. Jusqu’à quand notre esprit devra-t-il demeurer incertain ? Si tu es le Christ, révèle-le-nous ouvertement.
– Je vous l’ai dit. Je vous l’ai dit dans les maisons, sur les places, sur les routes, dans les villages, sur les monts, le long des fleuves, en face de la mer, devant les déserts, dans le Temple, dans les synagogues, sur les marchés, et vous ne croyez pas. Il n’est pas de lieu en Israël qui n’ait entendu ma voix. Jusqu’aux contrées qui portent abusivement le nom d’Israël depuis des siècles, mais qui se sont séparées du Temple, jusqu’aux régions qui ont donné leur nom à notre terre mais qui, de dominateurs, sont devenus sujets, et qui pourtant ne se libérèrent jamais complètement de leur erreur pour venir à la vérité, jusqu’à la Syro-Phénicie que fuient les rabbis comme une terre de péché, tous ont entendu ma voix et appris mon existence.
Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas à mes paroles. J’ai agi, et vous n’avez pas considéré mes actes d’un bon œil. Si vous l’aviez fait avec l’intention droite de vous renseigner sur moi, vous seriez arrivés à avoir foi en moi, car les œuvres que je fais au nom de mon Père témoignent de moi. Les hommes de bonne volonté qui sont venus à ma suite, parce qu’ils m’ont reconnu comme Pasteur, ont cru à mes paroles et au témoignage rendu par mes œuvres. Tome 8 – ch 537.6