Gn 12, 1- 4a ; Ps 32 ; Tm 1, 8b-10 ;
Mt 17, 1-9
En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmena à l’écart, sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux ; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière. Voici que leur apparurent Moïse et Élie, qui s’entretenaient avec lui. Pierre alors prit la parole et dit à Jésus : « Seigneur, il est bon que nous soyons ici ! Si tu le veux, je vais dresser ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » Il parlait encore, lorsqu’une nuée lumineuse les couvrit de son ombre, et voici que, de la nuée, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie : écoutez-le ! » Quand ils entendirent cela, les disciples tombèrent face contre terre et furent saisis d’une grande crainte. Jésus s’approcha, les toucha et leur dit : « Relevez-vous et soyez sans crainte ! » Levant les yeux, ils ne virent plus personne, sinon lui, Jésus, seul. En descendant de la montagne, Jésus leur donna cet ordre : « Ne parlez de cette vision à personne, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. »
Commentaire du père Jean-Jacques :
« En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmena à l’écart, sur une haute montagne ».
À cette époque de l’année, nous méditons ensemble cet épisode de la Transfiguration. Les trois évangiles évoquent ce moment de la vie de Jésus. Il prend avec Lui Pierre, Jacques et Jean montrant, par ici, l’amitié et la confiance qu’il leur fait.
C’est dans cet esprit de communion que Jésus « nous prend avec Lui » pour nous amener à l’écart. Et c’est Lui qui mène la marche en bon pasteur. Il nous conduit « à l’écart » voulant, par-là, nous éloigner d’un quotidien parfois hostile aux changements intérieurs de nos vies. Comme Abraham, (1e lecture), nous marchons là où Il veut nous conduire. Et c’est une ascension qui exige des efforts, des renoncements et des peines comme toute forme d’escalade. Il vit et partage cette montée avec nous. C’est un pèlerinage vers les hauteurs. Dieu nous y attend pour une rencontre nécessaire à notre destin. Le Carême est cette grande ascension dans laquelle Jésus nous donne à voir ce à quoi nous sommes appelés.
Entouré de Moise et d’Elie, c’est toute l’histoire biblique qui trouve son achèvement dans le Christ. Nous sommes inséparables de la vie du Christ qui continue à partager son existence en nous.
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie :
Écoutez-le ! »
La Parole du Père vient répondre à l’inquiétude des disciples. Elle est une réponse et une orientation pour toute vie chrétienne. Il est « le chemin, la vérité et la vie ». Suivre Le Christ à travers son message de vie et prendre sa Parole qui éclaire comme une torche dans l’obscurité du chemin.
Le Carême est une montée vers Pâques et cette transfiguration du Christ préfigure la joie du royaume qui vient, et l’éternité qui nous est promise.
« Relevez-vous et soyez sans crainte » dit Jésus. C’est le Christ qui nous parle pour rester éveillés dans l’espérance.
Cette semaine, allons retrouver notre maître, « à l’écart ». Il nous prend avec Lui, et nous transforme chaque jour dans l’Esprit-Saint.
Père Jean-Jacques Duten
