Mercredi 8 février 2023 - Missionnaires de la Divine Volonté

De l’Évangile de Marc 7, 14-23

En ce temps-là, appelant de nouveau la foule, Jésus lui disait : « Écoutez-moi tous, et comprenez bien. Rien de ce qui est extérieur à l’homme et qui entre en lui ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur. » Quand il eut quitté la foule pour rentrer à la maison, ses disciples l’interrogeaient sur cette parabole. Alors il leur dit : « Êtes-vous donc sans intelligence, vous aussi ? Ne comprenez-vous pas que tout ce qui entre dans l’homme, en venant du dehors, ne peut pas le rendre impur, parce que cela n’entre pas dans son cœur, mais dans son ventre, pour être éliminé ? » C’est ainsi que Jésus déclarait purs tous les aliments. Il leur dit encore : « Ce qui sort de l’homme, c’est cela qui le rend impur. Car c’est du dedans, du cœur de l’homme, que sortent les pensées perverses : inconduites, vols, meurtres, adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil et démesure. Tout ce mal vient du dedans, et rend l’homme impur. »

C’est du dedans, du cœur de l’homme, que sortent les pensées perverses. Mc 7, 21
Ma tendresse si sensible pour les créatures devient offensée par la dureté du cœur humain.

 

Le livre du Ciel Tome 29, 30 mars 1931
Ma chère fille, n’aie pas peur, l’humiliation est porteuse de gloire, le mépris des créatures amène l’appréciation divine et l’abandon à leur mépris rappelle la fidèle compagnie de ton Jésus. Aussi, laisse-moi faire. Si tu savais à quel point la justice est armée, tu ne t’y opposerais pas et tu me prierais plutôt de te faire souffrir pour épargner en partie tes frères ; d’autres régions seront dévastées et la misère est aux portes des cités et des nations. Mon cœur ressent une telle tendresse en voyant l’état de désolation et de bouleversement auquel se réduit la terre, et ma tendresse si sensible pour les créatures devient offensée par la dureté du cœur humain. Oh ! combien m’est intolérable la dureté du cœur humain ! Et d’autant plus  que le mien est toute tendresse et bonté envers eux. Un cœur dur est capable de tous les maux et en arrive à se moquer de la souffrance des autres, et il transforme la tendresse de mon cœur pour lui en souffrances et en blessures profondes. La plus belle prérogative de mon cœur est la tendresse ; les fibres, les affections, les désirs, l’amour, les battements de mon Cœur ont tous pour origine la tendresse, si bien que mes fibres sont tendres, mes affections et mes désirs sont des plus tendres, mon amour et mes battements de Cœur sont si tendres que mon Cœur se liquéfie de tendresse, et ce tendre amour me fait tant aimer les créatures que je suis heureux de souffrir moi-même plutôt que de les voir souffrir. Un amour qui n’est pas tendre est comme un aliment sans assaisonnement, comme une beauté vieillie qui ne sait pas comment attirer quelqu’un pour se faire aimer, comme une fleur sans parfum, un fruit aride et sans saveur. Un amour dur et sans tendresse est inacceptable et n’aurait pas la vertu de se faire aimer par qui que ce soit ; aussi mon Cœur souffre-t-il tellement en voyant la dureté des créatures, qu’elles en arrivent à changer mes grâces en calamités.

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
  « Mais… Sais-tu, Maître, que ces pharisiens, après avoir entendu tes paroles, sont partis scandalisés ? A la sortie, ils le disaient en me bousculant… Tu as été très tranchant » observe Barthélemy.
       Jésus réplique :
       « C’est bien vrai. Ce n’est pas ma faute mais la leur si je dois dire certaines vérités. Et c’est encore charité de ma part de le faire. Toute plante qui n’est pas semée par mon Père céleste sera arrachée. Or elle n’a pas été semée par lui, l’inutile broussaille des plantes parasites, envahissantes, épineuses, qui étouffent la semence de la Vérité sainte. C’est charité d’extirper les traditions et les préceptes qui surchargent le Décalogue, le défigurent, le rendent inerte et impossible à observer. C’est charité pour les âmes honnêtes de le faire. En ce qui concerne ceux-ci, arrogants, têtus et fermés à toute influence et à tout conseil de l’Amour, laissez-les faire, et que ceux qui leur ressemblent par leur esprit et leurs tendances les suivent. Ce sont des aveugles qui guident des aveugles. Si un aveugle en guide un autre, ils ne pourront que tomber tous les deux dans la fosse. Laissez-les se nourrir de leurs contaminations auxquelles ils donnent le nom de “ pureté ”. Elles ne peuvent les contaminer davantage parce qu’elles ne font que s’adapter à la matrice d’où elles proviennent.
       – Ce que tu dis maintenant se rattache à ce dont tu as parlé chez Daniel, n’est-ce pas ? Ce n’est pas ce qui entre dans l’homme qui le corrompt, mais ce qui sort de lui, demande pensivement Simon le Zélote.
       – Oui » répond brièvement Jésus.
       Pierre, après un moment de silence, parce que le sérieux de Jésus intimide les caractères les plus exubérants, demande :
       « Maître, moi – et je ne suis pas le seul –, je n’ai pas bien compris la parabole. Explique-la-nous un peu. Comment se fait-il que ce qui entre ne rend pas impur et que ce qui sort le fait ? Moi, si je prends une amphore propre et que j’y verse de l’eau sale, je la contamine. Par conséquent, ce qui entre dedans la contamine. Mais si je verse sur le sol de l’eau d’une amphore remplie d’eau pure, je ne contamine pas l’amphore parce que de l’amphore, il sort de l’eau pure. Et alors ? »
       Jésus répond :
       « Nous ne sommes pas une amphore, Simon. Nous ne sommes pas des amphores, mes amis. Et tout n’est pas pur dans l’homme ! Mais êtes-vous encore maintenant sans intelligence ? Réfléchissez au cas sur lequel les pharisiens vous accusaient. Vous, disaient-ils, vous vous contaminiez parce que vous portiez de la nourriture à votre bouche avec des mains poussiéreuses, en sueur, impures en somme. Mais où allait cette nourriture ? De la bouche à l’estomac, de celui-ci au ventre, du ventre à l’égout. Mais cela peut-il apporter l’impureté à tout le corps, et à ce qui est contenu dans le corps, si cela passe seulement par le canal approprié pour remplir son office de nourrir la chair, uniquement celle-ci et en finissant, comme il est juste que cela finisse, aux lieux d’aisance ? Ce n’est pas cela qui contamine l’homme !
       Ce qui contamine l’homme, c’est ce qui est à lui, uniquement à lui, engendré et enfanté par son moi. C’est-à-dire ce qu’il a dans le cœur, et qui du cœur monte aux lèvres et à la tête, corrompt la pensée et la parole et contamine l’homme tout entier. C’est du cœur que proviennent les pensées mauvaises, les homicides, les adultères, les fornications, les vols, les faux témoignages et les blasphèmes. C’est du cœur que proviennent les cupidités, les penchants vicieux, les orgueils, les envies, les colères, les appétits exagérés, l’oisiveté coupable. C’est du cœur que vient l’excitation à toutes les actions. Et si le cœur est mauvais, elles seront mauvaises comme le cœur. Toutes les actions : des idolâtries aux médisances sans sincérité… Tous ces graves désordres qui vont de l’intérieur à l’extérieur corrompent l’homme, mais pas le fait de manger sans se laver les mains. La science de Dieu n’est pas quelque chose de terre à terre, une boue que tout pied peut fouler. Mais c’est une connaissance sublime qui vit dans les régions des étoiles et de là descend avec des rayons de lumière pour devenir clarté pour les justes. Ne veuillez pas, vous au moins, l’arracher aux cieux pour l’avilir dans la boue… Allez-vous reposer, maintenant. Moi, je sors pour prier. » Tome 5 – ch 301.4