Dimanche 5 février 2023 - Missionnaires de la Divine Volonté
De l’Évangile de Matthieu 5, 13-16

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens.
Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »

« Vous êtes la lumière du monde » Mt 5,14
Tu ressens en toi un Acte qui ne finit jamais, une Lumière jamais éteinte, un Amour qui brûle toujours.
Le Livre du Ciel Tome 26, 19 juin 1929
Ma fille, quelle chance tu as de vivre sous le doux enchantement de mon divin Vouloir! Ne sais-tu pas que lorsqu’elle prend possession de la créature, ma Volonté forme en elle sa vie opérante, de telle sorte qu’Elle opère en celle en qui elle règne tout comme Elle opère en elle-même ? Et, mieux qu’une Reine, Elle s’impose sur toute chose, Elle étend sa lumière dans la petitesse de la créature, Elle forme en elle son doux enchantement pour la volonté humaine afin d’être plus libre de former sa Vie. Et comme la Vie divine de mon Fiat est composée d’actes répétés jamais interrompus, Elle n’est pas sujette à l’interruption. C’est pourquoi tu ressens en toi un Acte qui ne finit jamais, une Lumière jamais éteinte, un Amour qui brûle toujours. Ce n’est pas le cas de celles qui ne vivent pas dans mon Vouloir. Elles sentent la vie divine s’interrompre intérieurement, leurs actes brisés. Elles se sentent tantôt ainsi, tantôt autrement. Leur volonté n’est pas investie d’une lumière continuelle qui les nourrit doucement et les enchante de telle sorte qu’en ressentant la douceur de mon Vouloir, elles ne penseraient même pas à entrer dans le champ de la volonté humaine pour y agir. Si elles ressentent la lumière, ce n’est que par intervalles. Un symbole de la créature qui vit dans ma Divine Volonté, c’est celle qui a pu toujours rester sous le soleil. Sa lumière ne s’arrête jamais. Elle n’a pas non plus besoin d’être nourrie pour ne pas s’épuiser. Celle qui a pu vivre sous le soleil sentait ainsi la lumière briller continuellement sur elle. Comme cette lumière contient d’admirables effets, elle se nourrissait de sa douceur, de ses parfums, d’une variété de couleurs, de lumières, de façon à ressentir la vie même du soleil qui se formait en elle. Par contre, celle qui ne vit pas dans ma Volonté, même si elle n’est pas mauvaise, est symbolisée par la créature qui vit sous la lumière du monde d’en bas, qui n’a ni la Vertu ni la Puissance de former un doux enchantement de lumière et de l’éclipser au point de ne pouvoir rien regarder d’autre que la lumière. Et elle est sujette à s’éteindre très souvent. Parce qu’elle ne possède pas par nature la vertu nourrissante continuelle. Si elle n’est pas nourrie, sa lumière s’arrête. Comme la lumière formée par la créature ne possède ni douceur ni couleurs ni parfums, la créature ne peut sentir la vie de cette lumière se former en elle. Quelle différence entre celle qui vit dans ma Divine Volonté et celle qui vit en dehors. Que tout soit pour la gloire de Dieu, et pour le bien de ma pauvre âme.

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
 Vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde. Mais si vous manquez à votre mission, vous deviendrez un sel insipide et inutile. Rien ne pourra plus vous rendre la saveur si Dieu n’a pu vous la donner si, en ayant reçu le don, vous lui avez fait perdre sa saveur en le diluant dans les eaux fades et souillées de l’humanité, en l’adoucissant avec la douceur corrompue des sens, en mêlant au sel pur de Dieu des déchets et des déchets d’orgueil, de convoitise, de gourmandise, de luxure, de colère, de paresse, de sorte que l’on a un grain de sel pour sept fois sept grains de chaque vice. Votre sel alors n’est qu’un mélange de pierraille où se trouve perdu le pauvre grain de sel, de pierraille qui grince sous les dents, qui laisse dans la bouche un goût de terre et rend la nourriture répugnante et désagréable. Il n’est même plus bon pour des usages inférieurs car un savoir pétri des sept vices nuirait même aux missions humaines. Et alors le sel n’est bon qu’à être jeté et à être foulé aux pieds insouciants des hommes. Que de peuple, que de peuple pourra ainsi piétiner les hommes de Dieu ! Car ces appelés auront permis au peuple insouciant de les piétiner, car ils ne sont plus la substance vers laquelle on accourt pour trouver la saveur de choses nobles, célestes, mais ils seront uniquement: des déchets.

 Vous êtes la lumière du monde. Vous êtes comme ce sommet qui a été le dernier à perdre le soleil et le premier à recevoir la lumière argentée de la lune. Celui qui se trouve en haut brille, et on le voit car l’œil, même le plus distrait, se pose parfois sur les hauteurs. Je dirais que l’œil matériel, dont on dit qu’il est le miroir de l’âme, reflète le désir de l’âme, le désir souvent inaperçu, mais toujours vivant tant que l’homme n’est pas un démon, le désir des hauteurs, des hauteurs où la raison place instinctivement le Très-Haut. Et en cherchant les Cieux il lève, au moins quelquefois dans le courant de la vie, l’œil vers les hauteurs.  Mais l’œil s’élance vers le haut. Je vous prie encore de vous souvenir de nos voyages. Où va notre œil, comme pour oublier la longueur du chemin, la monotonie, la fatigue, la chaleur, ou la boue ? Vers les cimes, même si elles sont peu élevées, même si elles sont lointaines. Et comme nous sommes soulagés de les voir apparaître, quand nous sommes dans une plaine uniformément plate ! Y a-t-il de la boue en bas ? En haut c’est la pureté. Y a-t-il une chaleur étouffante en bas ? En haut c’est la fraîcheur. L’horizon est-il limité en bas ? Là-haut il s’étend sans limites. Et, rien qu’à les regarder, il semble que le jour soit moins chaud, la boue moins gluante, la marche moins triste.

Et puis, si une cité brille au sommet d’une montagne [20], voilà qu’alors il n’est pas d’yeux qui ne l’admirent. On dirait même qu’une localité sans importance s’embellit si on la place, presque aérienne, au sommet d’une montagne. Et c’est pour cela que dans la religion vraie et celles qui sont fausses, toutes les fois qu’on l’a pu, on a construit les temples sur un lieu élevé et, s’il n’y avait pas de colline ou de montagne, on leur a fait un piédestal de pierre en construisant à force de bras la plate-forme sur laquelle on placerait le temple. Pourquoi agit-on ainsi ? Parce qu’on veut que l’on voie le temple pour qu’il rappelle par sa vue la pensée vers Dieu.

J’ai dit également que vous étiez une lumière. Celui qui le soir allume une lampe dans la maison, où la met-il ? Dans un trou, sous le four ? Dans la grotte qui sert de cave ? Ou renfermée dans un coffre ? Ou encore simplement et seulement la cache-t-il sous un boisseau [21] ? Non, parce qu’alors il serait inutile de l’allumer. Mais il place la lampe sur le haut d’une console ou bien il l’accroche à son porte-lampe pour qu’étant placée en haut elle éclaire toute la pièce et illumine tous les habitants qui s’y trouvent. Mais précisément parce que tout ce que l’on place en hauteur est chargé de rappeler Dieu et de donner la lumière, ce doit être à la hauteur de son devoir.   Tome 3, chapitre 169.