De l’Évangile de Matthieu 11, 2-11
En ce temps-là, Jean le Baptiste entendit parler, dans sa prison, des œuvres réalisées par le Christ. Il lui envoya ses disciples et, par eux, lui demanda : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » Jésus leur répondit : « Allez annoncer à Jean ce que vous entendez et voyez : Les aveugles retrouvent la vue, et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, et les sourds entendent, les morts ressuscitent, et les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle. Heureux celui pour qui je ne suis pas une occasion de chute ! » Tandis que les envoyés de Jean s’en allaient, Jésus se mit à dire aux foules à propos de Jean : « Qu’êtes-vous allés regarder au désert ? un roseau agité par le vent ? Alors, qu’êtes-vous donc allés voir ? un homme habillé de façon raffinée ? Mais ceux qui portent de tels vêtements vivent dans les palais des rois. Alors, qu’êtes-vous allés voir ? un prophète ? Oui, je vous le dis, et bien plus qu’un prophète. C’est de lui qu’il est écrit : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour préparer le chemin devant toi. Amen, je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que lui. »
Allez annoncer à Jean ce que vous entendez et voyez : Les aveugles retrouvent la vue, et les boiteux marchent…Mt 11,4-5
Tels sont les signes montrant que l’on appartient à la Famille Céleste…
Le livre du Ciel Tome 20, 22 décembre 1926
Ma fille, pour quelle raison veux-tu que ma Volonté soit faite en toi et connue par tous ? Et moi : « Je le veux parce que tu le veux. Je le veux pour que l’ordre divin de ton Royaume puisse être établi sur la terre. Je le veux pour que
la famille humaine ne vive plus séparée de toi, mais puisse être ralliée à nouveau à la Divine famille dont elle est issue. Et Jésus, en soupirant, ajouta : Ma fille, ta raison et la mienne sont une. Lorsqu’un fils poursuit le même but que son père, il veut ce que son père veut, il ne demeure jamais dans la maison d’un autre, il travaille dans les champs de son père et lorsqu’il se trouve avec d’autres personnes, il parle de la bonté, de l’ingéniosité et des grands projets de son père. On dit de ce fils qu’il aime son père, qu’il en est la copie parfaite, que l’on voit clairement qu’il appartient à cette famille, qu’il est un digne fils qui porte en lui, avec honneur, la génération de son père. Tels sont les signes montrant que l’on appartient à la Famille Céleste, avoir le même but que le mien,
vouloir la même Volonté, demeurer en elle comme en sa propre maison, travailler pour la faire connaître. Et si l’on parle, on ne peut dire que, ce qui est fait et voulu dans notre céleste Famille. Cette créature est clairement reconnue, de tous côtés et avec raison, justice et droit, comme une fille qui nous appartient, qui est de notre Famille, qui n’est pas déchue de son origine, qui préserve en elle l’image, les manières, les comportements, la vie de son Père de celui qui l’a créée. Aussi, tu es de notre Famille ; et plus tu fais connaître ma Volonté, plus tu es
distinguée, devant le ciel et la terre, comme une fille qui nous appartient.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
“Que vouliez-vous me demander ?”, demande Jésus après les échanges de salutations avec les deux austères personnages.
“Parle, Manahen, toi qui sais tout, et Lui es plus attaché” dit l’un des deux.
“Voici, Maître. Tu dois être indulgent si, par trop d’amour, les disciples arrivent à se méfier de Celui qu’ils croient opposés à leur maître ou désireux de le supplanter. C’est ce que font les tiens et de même ceux de Jean. C’est une jalousie compréhensible qui montre tout l’amour des disciples pour leurs maîtres. Quant à moi… je suis impartial, et eux qui sont avec moi peuvent le dire, car je te connais et je connais Jean ; et je vous aime avec justice, au point que t’aimant Toi, pour ce que tu es, j’ai préféré faire le sacrifice de rester près de Jean parce que je le vénère, lui aussi, pour ce qu’il est, et actuellement parce qu’il est plus en danger que Toi. Maintenant, à cause de cet amour qu’attisent par leur rancœur les pharisiens, eux sont arrivés à douter que tu es le Messie. Et ils l’ont avoué à Jean, croyant lui faire plaisir en lui disant : “Pour nous, c’est toi qui es le Messie. Il ne peut y avoir quelqu’un de plus saint que toi”. Jean a commencé par leur faire des reproches en les appelant blasphémateurs et puis, après les reproches, avec plus de douceur, il leur a expliqué tout ce qui te désigne comme le vrai Messie.
Enfin, voyant qu’ils n’étaient pas encore persuadés, il a pris deux d’entre eux, ceux-ci, et leur a dit : “Allez le trouver et dites-lui, en mon nom : ‘Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ?’ “. Il n’a pas envoyé les disciples autrefois bergers, car eux croient et il n’aurait servi à rien de les envoyer. Mais il a choisi parmi ceux qui doutent pour qu’ils t’approchent et que leurs paroles dissipent les doutes de ceux qui sont comme eux. Je les ai accompagnés pour pouvoir te voir. J’ai parlé. Toi, maintenant, apaise leurs doutes.” “Mais ne nous crois pas hostiles, Maître ! Les paroles de Manahen pourraient te le faire penser. Nous… nous… Nous connaissons depuis des années le Baptiste et nous l’avons toujours vu saint, pénitent, inspiré. Toi… nous ne te connaissons que par les paroles d’autrui. Et tu sais ce qu’est la parole des hommes… Elle crée et détruit renommée et louange par le contraste entre ceux qui exaltent et ceux qui dénigrent, comme un nuage se forme et se dissipe par l’effet de deux vents contraires.”
“Je sais, je sais. Je lis dans votre esprit, et vos yeux lisent la vérité dans ce qui vous entoure, de même que vos oreilles ont entendu mon entretien avec la veuve. Cela suffirait pour vous persuader. Mais je vous dis : observez ce qui m’entoure. Ici, il n’y a pas de riches ni de jouisseurs, il n’y a pas de personnes scandaleuses. Mais des pauvres, des malades, des israélites honnêtes qui veulent connaître la Parole de Dieu. Et rien d’autre. Celui-ci, celui-là, cette femme, et puis cette fillette, et ce vieillard sont venus ici malades et maintenant ils sont en bonne santé. Interrogez-les et ils vous diront ce qu’ils avaient et comment je les ai guéris, et comme ils sont maintenant. Faites, faites. Moi, pendant ce temps, je parle avec Manahen”
Et Jésus va se retirer.
“Non, Maître. Nous ne doutons pas de tes paroles. Donne-nous seulement une réponse à apporter à Jean, pour qu’il voie que nous sommes venus et pour qu’il puisse se baser sur elle pour persuader nos compagnons.”
“Allez rapporter ceci à Jean : “Les sourds entendent, cette fillette était sourde et muette, Les muets parlent, et cet homme était muet de naissance. Les aveugles voient.