De l’Évangile de Matthieu 4, 18-22
En ce temps-là, comme Jésus marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans la mer ; car c’étaient des pêcheurs. Jésus leur dit : « Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent. De là, il avança et il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque avec leur père, en train de réparer leurs filets. Il les appela. Aussitôt, laissant leur barque et leur père, ils le suivirent.
Il les appela. Aussitôt, laissant leur barque et leur père, ils le suivirent. Mt 4,22
Ils attendent avec impatience mon appel afin de pouvoir retourner mon amour.
Le livre du Ciel Tome 35, 6 décembre 1937
Je suivais ensuite les actes de la Divine Volonté et arrivée à la voûte azurée constellée d’étoiles, j’appelais avec moi les résidents du ciel et les résidents de la terre afin qu’ensemble nous puissions payer de retour, avec notre petit amour, l’amour de Dieu qui avec tant d’amour avait créé l’étendue du ciel pour nous recouvrir et nous cacher dans son amour. Tous, sans exception, ont le devoir d’aimer celui qui nous a tant aimés. Je faisais cela lorsque mon très grand bien, Jésus, visitant ma petite âme, tout amour, me dit : Ma bienheureuse fille, si seulement tu savais avec quel amour j’attendais que tu les appelles tous, que tu sentes dans ton acte le retour d’amour pour tous ! Dès que tu commences à appeler, je fais sonner la petite cloche des résidents du ciel et de la terre, et je n’arrête de sonner que lorsque je vois que tous ont accouru dans ton acte. Les premiers sont les résidents célestes qui, vivant dans ma
Volonté, ne peuvent ni ne veulent être mis de côté. Ils sentent la Divine Volonté unifiante qui les unit à cet acte. Mieux encore, ils attendent avec impatience mon appel afin de pouvoir retourner mon amour. Comme celle qui les appelle est une créature de la terre qui possède sa volonté propre, ils sentent qu’ils peuvent me donner à travers elle un amour nouveau. Oh ! comme ils se réjouissent au son de ma petite clochette et volent se placer dans cet acte de la créature qui veut m’aimer. Quant aux résidents de la terre, il se trouve qu’ils entendent à peine la vibration de ma clochette parce que tous ne vivent pas dans ma Volonté. Lorsque je les vois tous réunis dans cet acte, notre divinité se place, tout attentive, dans une attente amoureuse et, oh ! comme il est beau d’entendre dans cet acte les voix innombrables qui nous disent : « Nous vous aimons, nous vous aimons. Nous vous reconnaissons dans vos œuvres ! Combien vous nous avez aimés. Aussi, pour tout cela, nous vous rendons votre amour ! » Notre Être suprême, blessé par toutes ces voix, déverse encore plus de mers d’amour, les couvrant et les revêtant avec tant de
joie et de bonheur que tous en demeurent ravis et jouissent d’un paradis de plus grâce à cette créature.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Jésus sort sur la petite place. Au seuil de la porte se tiennent Jean et Jacques avec Pierre et André.
« La paix soit avec vous » dit Jésus, qui ajoute : « Voici l’homme qui, pour être juste, a besoin de s’abstenir de juger sans s’être d’abord informé, mais qui sait reconnaître honnêtement ses torts. Simon, tu as voulu me voir ? Me voici. Et toi, André, pourquoi n’es-tu pas venu plus tôt ? »
Les deux frères se regardent, bien embarrassés. André murmure :
« Je n’osais pas… »
Pierre, tout rouge, ne dit rien. Mais quand il entend Jésus dire à son frère : « Etait-ce un mal de venir ? Il n’y a que le mal qu’on ne doit pas oser faire », il intervient franchement :
« C’est à cause de moi qu’il est resté. Lui, il voulait me conduire à toi sur-le-champ. Mais moi… J’ai dit… Oui, j’ai dit : “ Je n’y crois pas ”, et je n’ai pas voulu. Ah, maintenant, cela va mieux !… »
Jésus sourit, puis il dit :
« Et je te dis que je t’aime pour ta sincérité.
– Mais moi… moi, je ne suis pas bon. Je ne suis pas capable de faire ce que tu as dit à la synagogue. Je suis irascible et, si quelqu’un m’offense… eh bien… Je suis avide et j’aime avoir de l’argent… et dans ma vente de poissons… eh bien… pas toujours… je ne suis pas toujours sans frauder. Et je suis ignorant. Alors j’ai peu de temps à te suivre pour avoir la lumière. Comment faire ? Je voudrais devenir comme tu dis… mais…
– Ce n’est pas difficile, Simon. Tu connais un peu l’Ecriture ? Oui ? Eh bien, pense au prophète Michée. Dieu attend de toi ce que dit Michée. Il ne te demande pas de t’arracher le cœur ni de sacrifier tes affections les plus saintes. Non, il ne te le demande pas pour l’instant. Un jour, sans que Dieu te le demande, tu te donneras aussi toi-même à Dieu. Mais il attend qu’un soleil et une ondée aient fait de toi, qui n’es qu’un brin d’herbe, un robuste palmier dans toute sa gloire. Pour le moment, il te demande ceci : pratiquer la justice, aimer la miséricorde, t’appliquer totalement à suivre ton Dieu. Efforce-toi de faire cela et le passé de Simon sera effacé, et tu deviendras l’homme nouveau, l’ami de Dieu et de son Christ. Non plus Simon mais Céphas, la Pierre solide sur laquelle je m’appuie.
– Voilà qui me plaît ! Ça, je le comprends. La Loi, c’est cela… c’est cela… voilà, je n’arrive plus à l’observer telle que les rabbins l’ont fait devenir !… Mais comme tu l’expliques, oui. Il me semble que j’y arriverai. Et tu m’aideras. Tu restes dans cette maison ? J’en connais le propriétaire.
– Je reste ici, mais je vais aller à Jérusalem, après quoi je prêcherai dans toute la Palestine. Je suis venu pour cela. Mais je reviendrai souvent ici.
– Je viendrai encore t’écouter. Je veux être ton disciple. Un peu de lumière m’entrera dans la tête.
– Dans le cœur, Simon, surtout dans le cœur. Et toi, André, tu ne dis rien ?
– J’écoute, Maître.
– Mon frère est timide.
– Il deviendra un lion. La nuit tombe. Que Dieu vous bénisse et vous donne bonne pêche ! Allez.
– Paix à toi. »
Ils s’en vont.
A peine sorti, Pierre s’interroge :
« Mais qu’est-ce qu’il a donc voulu dire au début, quand il a annoncé que je pêcherais avec d’autres filets et que je ferais d’autres pêches ?
– Pourquoi ne le lui as-tu pas posé la question ? Tu voulais dire plein de choses, et puis tu n’as pas parlé !
– Je… j’avais honte. Il est si différent de tous les rabbis !
– Maintenant, il part pour Jérusalem… » Jean dit cela avec un tel désir, une telle nostalgie… « Je voulais lui demander s’il me laissait y aller avec lui… et je n’ai pas osé…
– Va le lui demander, mon garçon, conseille Pierre. Nous l’avons quitté comme ça… sans un mot affectueux… Qu’il sache, au moins, que nous l’admirons. Va, va ! Je vais prévenir ton père.
– J’y vais, Jacques ?
– Vas-y. »
Jean part au pas de course… pour revenir au pas de course, tout heureux :
« Je lui ai demandé : “ Veux-tu de moi, à Jérusalem ? ” Il m’a répondu : “ Viens, mon ami. ” Il m’a appelé ami ! Demain, à cette heure, je viendrai ici. Ah ! A Jérusalem, avec lui… » Tome 1 – ch 49.7