Mardi 22 novembre 2022 - Missionnaires de la Divine Volonté

SAINTE CÉCILE DE ROME VIERGE ET MARTYRE

De l’Évangile de Luc 21, 5-11

En ce temps-là, comme certains parlaient du Temple, des belles pierres et des ex-voto qui le décoraient, Jésus leur déclara : « Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. » Ils lui demandèrent : « Maître, quand cela arrivera-t-il ? Et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver ? » Jésus répondit : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom, et diront : “C’est moi”, ou encore : “Le moment est tout proche.” Ne marchez pas derrière eux ! Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne soyez pas terrifiés : il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas aussitôt la fin. » Alors Jésus ajouta : « On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume. Il y aura de grands tremblements de terre et, en divers lieux, des famines et des épidémies ; des phénomènes effrayants surviendront, et de grands signes venus du ciel. »

Prenez garde de ne pas vous laisser égarer…Lc 21,8
l’homme détruit en lui ce qu’il a reçu de divin. Il se corrompt…
Le livre du Ciel Tome 4, 17 février 1901
« Ma fille, l’homme naît d’abord en Moi. C’est ainsi qu’il porte en lui l’empreinte de la Divinité. Quand il sort de moi pour être placé dans le sein maternel, Je lui ordonne de parcourir un petit bout de chemin. Au bout de ce chemin, en me laissant trouver par lui, Je le reçois de nouveau en Moi et Je le fais vivre éternellement avec Moi. Vois-tu combien l’homme est noble ? Regarde d’où il vient, où il va, et quel est son destin. Quelle devrait donc être la sainteté de cet homme sortant d’un Dieu si saint! Mais, pendant qu’il parcourt son chemin pour revenir vers Moi, l’homme détruit en lui ce qu’il a reçu de divin. Il se corrompt, de sorte que, dans la rencontre que Je fais avec lui pour le recevoir en Moi, Je ne le reconnais plus et Je ne vois plus en lui l’empreinte divine. Je ne trouve plus rien de Moi en lui et en ne le reconnaissant plus, ma Justice le condamne à s’en aller égaré sur le chemin de la perdition. » Comme il était émouvant d’entendre Jésus parler de cela ! Que de choses il me faisait comprendre !

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Jésus montre Cécile à Maria Valtorta
Cécile était une jeune patricienne romaine. Chrétienne, elle portait toujours un évangile caché dans un rouleau sur sa poitrine. Elle priait nuit et jour en demandant au Seigneur de lui conserver sa virginité. Elle se maria pourtant à Valérien, noble lui aussi. L’amour était réciproque. Le soir des noces, elle avoua à son mari qu’elle était chrétienne et l’invita à partager sa félicité plutôt que sa couche. La première colère passée, il y consentit et ne tarda pas à se convertir, ce qui entraina la conversion de son frère Tiburce.
Ils vécurent alors d’œuvres de charité jusqu’au jour où les deux frères furent dénoncés pour l’ensevelissement qu’ils procurèrent aux chrétiens massacrés. Ils furent décapités à Rome, le 14 avril 229, avec Maxime — qu’ils convertissent — chargé de superviser leur exécution.
Cécile leur survécut quelques temps avant d’être elle-même décapitée. L’exécution se passa mal car le bourreau exécuta sa besogne à moitié et Cécile resta ainsi agonisante pendant 3 jours. 115 Elle mourut le 22 novembre. Plus tard, lors de fouilles, son corps fut retrouvé intact.
Sainte Cécile, une martyre très populaire, fut mentionnée dans le canon de la messe dès 496. En 821 ses reliques furent transportées dans la basilique qui lui est consacrée dans le quartier du Trastevere.
Elle est la sainte patronne du monde de la musique.

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À la lecture de ces pages, la voix de Cécile se fait musique de harpe; Valérien, encore un peu dubitatif et incrédule, l’écoute tout d’abord la tête posée sur les mains, les coudes appuyés sur les genoux. Puis il pose la tête sur l’épaule de son épouse et, les yeux clos, écoute attentivement; quand elle s’arrête, il supplie: « Encore, encore! » Cécile lit des passages de Matthieu et de Luc, tous propres à convaincre davantage son époux, puis elle termine en revenant à Jean, qu’elle lit à partir du lavement des pieds.
Valérien pleure maintenant. Ses larmes tombent de ses paupières closes sans soubresaut. Cécile le voit et sourit, mais elle
n’en montre rien. Une fois lu l’épisode de l’incrédulité de Thomas, elle se tait…
Jn 20, 24-29
Ils restent ainsi, l’une absorbée en Dieu et l’autre en lui-même, jusqu’à ce que Valérien s’écrie: « Je crois. Je crois, Cécile. Seul un vrai Dieu peut avoir dit de telles paroles et aimé de cette manière. Conduis-moi à ton Pape. Je veux aimer ce que tu aimes. Je veux ce que tu veux. Ne redoutes plus rien de ma part, Cécile. Nous serons comme tu le veux, des époux en Dieu et des frères ici. Allons-y, car je ne veux pas tarder à voir ce que tu vois: l’ange de ta pureté.»
Cécile se lève alors, rayonnante, ouvre la fenêtre, écarte les
rideaux pour permettre à la lumière de la nouvelle journée d’entrer et se signe en récitant le Notre-Père: lentement, très lentement pour que son époux puisse la suivre; puis, de sa main, elle lui fait un signe de croix sur le front et sur le coeur, enfin, elle lui saisit la main et la lui porte au front, à la poitrine et aux épaules en signe de croix, après quoi elle sort en tenant toujours son époux par la main, et en le guidant vers la Lumière.
Je ne vois rien d’autre.
Mais Jésus me dit:
« Que de choses cet épisode de Cécile doit vous apprendre! C’est un évangile de la foi.[268] Car la foi de Cécile était encore plus grande que celle de bien d’autres vierges.
Voyez: elle va vers ses noces en me faisant confiance parce que
j’ai dit: “Si vraiment vous avez de la foi, gros comme une graine de moutarde, vous direz à une montagne: déplace-toi, et il se déplacera.” Elle y va
Mt 17,20, Lc 17,6 avec la certitude du triple miracle d’être préservée de toute violence, d’être apôtre pour son époux païen et d’être indemne pour le moment de toute dénonciation de sa part. Sûre dans sa foi, elle fait un pas périlleux aux yeux de tous, mais pas aux siens, qui sont fixés sur moi et voient mon sourire. Et sa foi obtient ce qu’elle a espéré. Comment marche-t-elle vers cette épreuve ? En étant fortifiée par moi. Elle se lève d’un autel pour aller à l’épreuve, non pas d’un lit. Elle ne parle pas à des hommes, elle parle à Dieu. Elle ne cherche aucun appui ailleurs qu’en moi.
Les Cahiers de 1944, le 22 juillet