Vendredi 18 novembre 2022 - Missionnaires de la Divine Volonté

De l’Évangile de Luc 19, 45-48

En ce temps-là, entré dans le Temple, Jésus se mit à en expulser les vendeurs. Il leur déclarait : « Il est écrit : Ma maison sera une maison de prière. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. » Et il était chaque jour dans le Temple pour enseigner. Les grands prêtres et les scribes, ainsi que les notables, cherchaient à le faire mourir, mais ils ne trouvaient pas ce qu’ils pourraient faire ; en effet, le peuple tout entier, suspendu à ses lèvres, l’écoutait.

Ma maison sera une maison de prière. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. Lc 19,46
Notre temple s’écroule et l’âme est occupée par des voleurs et des ennemis qui la profanent et se moquent d’elle.

 

Le livre du Ciel Tome 33, 11 mars 1934
Ma petite fille de mon Vouloir, il est bien vrai que la créature qui ne vit pas dans notre Volonté la tient dans la solitude et la réduit au silence. Tu dois savoir que chaque créature est pour nous une œuvre nouvelle et distincte, et que nous avons par conséquent des choses nouvelles à dire. Si elle ne vit pas dans notre Vouloir, nous la sentons éloignée de nous parce que sa volonté n’est pas dans la nôtre. Par conséquent, nous nous sentons seuls, entravés dans notre œuvre, et lorsque nous voulons dire quelque chose, c’est comme si nous parlions à des sourds muets. C’est pourquoi celle qui ne vit pas dans notre Volonté est notre croix. Elle nous empêche d’avancer, nous lie les mains, détruit nos plus belles œuvres, et moi qui suis le Verbe, j’en suis réduit au silence. Or, tu dois savoir que l’âme en état de grâce est le temple de Dieu. Mais lorsque l’âme vit dans notre Volonté, c’est Dieu lui-même qui se fait le Temple de l’âme. Et combien est grande la différence entre la créature temple de Dieu et Dieu Temple
de l’âme. Le premier est un temple exposé aux périls, aux ennemis, sujet aux passions. Bien souvent, notre Être suprême se trouve dans ces temples comme en un temple de pierre, abandonné, où il n’est pas aimé comme il devrait l’être. Et la petite lampe de son amour continuel que l’âme devrait avoir en hommage au Dieu qui réside en elle, est éteinte par manque d’une huile pure. Et si cette âme devait tomber dans un péché grave, notre temple s’écroule et l’âme est occupée par des voleurs et des ennemis qui la profanent et se moquent d’elle. Le second Temple, qui est Dieu Temple de l’âme, n’est pas exposé aux dangers. Les ennemis ne peuvent pas s’en approcher, les passions s’éteignent, et l’âme dans ce Temple divin est comme la petite Hostie qui porte Jésus en elle ; et avec
l’amour éternel qu’elle en retire, l’âme est nourrie et devient la petite lampe vivante qui toujours brûle sans jamais s’éteindre. Ce Temple occupe un poste royal et l’âme est notre gloire et notre triomphe.

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
 Les voilà aux portes de l’enceinte du Temple. Jésus descend de l’ânon, qu’un homme de Bethphagé prend sous sa garde.
       Il faut remarquer que Jésus ne s’est pas arrêté à la première porte du Temple, mais qu’il a suivi l’enceinte, jusqu’au moment où il est arrivé du côté nord, près de l’Antonia. C’est là qu’il descend et entre dans le Temple, comme pour bien montrer au pouvoir dominant qu’il ne se cache pas, et se sent innocent dans toute sa conduite.
       La première cour du Temple présente le chahut habituel des changeurs et des vendeurs de colombes, passereaux et agneaux… à cette seule différence que tout le monde les a délaissés pour venir voir Jésus.
       Celui-ci entre, solennel dans son vêtement de pourpre, et il tourne les yeux vers ce marché, puis vers un groupe de pharisiens et de scribes qui l’observent de dessous un portique.
       Son regard étincelle d’indignation. A l’improviste, il bondit au milieu de la cour. Il semble voler, comme une flamme, car son vêtement flamboie sous le soleil qui inonde la cour. Et il tonne d’une voix puissante :
       « Hors de la maison de mon Père ! Le Temple n’est pas un lieu d’usure et de marché. Il est écrit : “ Ma maison sera appelée maison de prière. ” Pourquoi donc avez-vous fait une caverne de voleurs de cette maison où est invoqué le nom du Seigneur ? Hors d’ici ! Purifiez ma maison, pour éviter que, au lieu de me servir de cordes, je vous frappe des foudres de la colère céleste. Sortez d’ici ! Hors d’ici les voleurs, les fraudeurs, les impudiques, les homicides, les sacrilèges, les tenants de la pire idolâtrie : celle de l’amour-propre orgueilleux, les corrupteurs et les menteurs. Dehors ! Dehors ! Sinon, le Très-Haut balaiera pour toujours ce lieu et exercera sa vengeance sur tout un peuple. »
       Il ne réitère pas les coups de fouet de l’autre fois mais, comme les marchands et les changeurs tardent à obéir, il va au comptoir le plus proche et le renverse en répandant sur le sol balances et pièces de monnaie.
       Les vendeurs et les changeurs se hâtent de suivre l’ordre de Jésus, après avoir vu ce premier exemple. Jésus crie derrière eux :
       « Combien de fois devrai-je vous dire que cet endroit ne doit pas être un lieu de souillure, mais de prière ? »
       Et il regarde les hommes du Temple qui, obéissant aux ordres du Pontife, ne font pas le moindre geste de représailles. Tome 9 – ch 590.19