Comment la Divine Volonté se tourmente parmi les créatures et veut sortir de cet état. Mon toujours aimable Jésus m’attira dans son adorable Volonté et me fit voir et ressentir les douloureuses conditions dans lesquelles il est placé par l’ingratitude des créatures, et soupirant avec tristesse, il me dit : Ma fille, les douleurs de ma Divine Volonté sont indicibles et inconcevables pour la nature humaine. Ma Volonté est dans toutes les créatures, mais c’est dans le cauchemar d’une terrible et atroce tourmente, parce qu’au lieu de la laisser régner, de lui laisser vivre sa vie en elles, les créatures la répriment, ne lui laissant aucune liberté d’agir, de respirer, de palpiter. Alors, c’est la volonté humaine qui agit, respire librement, palpite comme elle veut, tandis que la mienne n’est là que pour les servir, contribuer à leurs actes et y demeurer, tourmentée et suffoquée depuis de longs siècles. Ma Volonté se tord de douleur dans les créatures et ses convulsions sont les remords de conscience, les désillusions, les revers, les croix, la lassitude de vivre et tout ce qui peut gêner les pauvres créatures ; car il est juste que, puisque les créatures gardent la Divine Volonté crucifiée et toujours dans la tourmente, la Divine Volonté les appelle à travers ses convulsions, incapable de faire autrement puisqu’on l’empêche de régner. Qui sait si, rentrant en elles-mêmes et voyant le malheur que leur mauvaise volonté leur apporte, les créatures n’accorderaient pas un peu de répit à son tourment (…) Et ma Volonté, étant ce qu’elle est, avec son immensité, ne peut se retirer même d’une seule palpitation des créatures et elle souffre au milieu de tant de maux. Et cela se produit partout en général, mais plus encore dans l’ordre religieux, dans le clergé, chez ceux qui se disent catholiques, où ma Volonté non seulement souffre, mais est tenue dans un état de léthargie, comme si elle était sans vie. Oh ! combien cela m’est davantage pénible. Au moins, lorsque je souffre, je peux me tordre de douleur, faire entendre que J’existe dans les créatures, même si c’est dans la souffrance. Mais dans cet état de léthargie, il règne une immobilité totale –c’est un état de mort continuelle. Et il ne reste que les apparences, l’habit d’une vie religieuse, parce qu’ils gardent ma Volonté en léthargie ; et leur vie intérieure est alors somnolente, comme si le bien et la lumière n’étaient pas pour eux. Et lorsqu’ils font quelque chose extérieurement, cette action est vide de Vie divine et se perd dans les fumées de la vaine gloire, de l’amour-propre, du désir de plaire aux autres ; et moi, dans ma Volonté suprême, bien que vivant en eux, je sors de leurs œuvres. Ma fille, quel affront. Comme je voudrais que tous ressentent mon terrible tourment, la léthargie dans laquelle ils tiennent ma Volonté parce que c’est leur volonté qu’ils veulent faire et non la mienne ; ils ne veulent pas qu’elle règne, ils ne veulent pas la connaître. Et c’est pourquoi ma Volonté veut sortir de ses rivages avec son tourment et que, s’ils ne veulent pasla recevoir par les voies de l’Amour, ils puissent la connaître par la voie de la Justice. Lasse d’un tourment qui dure depuis des siècles, ma Volonté veut sortir et, par conséquent, prépare deux voies : la voie du Triomphe, représentée par ses connaissances, ses prodiges et tout le bien que le Royaume du Fiat suprême apportera ; et la voix de la Justice, pour les créatures qui ne veulent pas la reconnaître comme Volonté triomphante. C’est aux créatures qu’il appartient de choisir la voie par où elles veulent la recevoir.