Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on emportait un mort pour l’enterrer ; Lc 7,12
Mon aimable Jésus, est-ce une faute chez moi de ne pas craindre la mort, alors que je vois que beaucoup d’autres la craignent ?
Le livre du Ciel Tome 4, 6 janvier 1902
« Mon aimable Jésus, est-ce une faute chez moi de ne pas craindre la mort, alors que je vois que beaucoup d’autres la craignent ? Moi, au contraire, uniquement à penser que la mort m’unira pour toujours à toi et qu’elle mettra un terme au martyre de ma dure séparation, non seulement la pensée de la mort ne soulève en moi aucune crainte, mais elle m’est un soulagement. Elle me donne la paix et cela me réjouit, en laissant de côté toutes les autres conséquences qu’apporte la mort. » Jésus ajouta : « Fille, en vérité, cette crainte extravagante de mourir est une sottise, Puisque chacun possède tous mes mérites, toutes mes vertus et tous mes œuvres comme passeport pour entrer au Ciel, don que j’ai fait à tous et qui profite à quiconque y ajoute le sien. Avec tous ces biens, quelle crainte
peut-on avoir de la mort ? Avec ce passeport parfaitement valide, l’âme peut entrer où elle veut. Par égard pour ce passeport, tous respectent cette âme et lui cèdent le passage. Quant à toi, le fait de ne pas craindre du tout la mort te vient d’avoir traité avec Moi et d’avoir expérimenté combien est douce et précieuse l’union au Bien suprême. Sache cependant que l’hommage le plus agréable qu’on puisse m’offrir, c’est de désirer mourir pour être uni à Moi. Cela est la plus belle disposition pour l’âme pour pouvoir se purifier et, sans aucun intervalle, pour pouvoir passer en ligne droite sur le chemin du Ciel. »
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Jésus a un regard d’une douceur intolérable, tant elle est profonde. Il se dirige vers la litière.
La mère sanglote plus fort car le cortège tourne en direction du tombeau déjà ouvert. Voyant que Jésus va toucher la litière, elle l’écarte violemment. Qui sait ce qu’elle peut craindre dans son délire ? Elle hurle : « Il est à moi ! » et elle regarde Jésus avec des yeux hagards.
« Je le sais, mère. Il est à toi.
– C’est mon fils unique ! Pourquoi la mort pour lui, pour lui qui était bon et qui m’était si cher, qui faisait ma joie de veuve ? Pourquoi ? »
La foule des pleureuses fait retentir plus fort ses cris funèbres et rétribués pour faire écho à la mère qui continue :
« Pourquoi lui et pas moi ? Ce n’est pas juste que celle qui a engendré voie périr son fruit. Le fruit doit vivre, car sinon, sinon à quoi servent ces entrailles qui se déchirent pour mettre au monde un homme ? »
Elle se frappe le ventre, féroce et désespérée.
« Ne fais pas cela ! Ne pleure pas, mère. »
Jésus lui prend les mains dans une étreinte puissante et les retient de sa main gauche pendant qu’avec la droite il touche la litière en disant aux porteurs :
« Arrêtez-vous et posez-la à terre. »
Les porteurs obéissent et descendent le brancard qui reste soutenu par ses quatre pieds.
Jésus saisit le drap qui recouvre le mort et le rejette en arrière, découvrant la dépouille. La mère crie sa douleur en appelant le nom de son fils, je crois : « Daniel ! »
Jésus, qui tient toujours les mains de la mère dans la sienne, se redresse, imposant par l’éclat de son regard, avec son visage des miracles les plus puissants et, abaissant sa main droite, il ordonne de toute la puissance de sa voix :
« Jeune homme ! Je te le dis : lève- toi ! »
Le mort se lève, comme il est, avec ses bandelettes, pour s’asseoir sur la litière et, appelle : « Maman ! » il l’appelle avec la voix balbutiante et effrayée d’un enfant terrorisé.
« Il est à toi, femme. Je te le rends au nom de Dieu. Aide-le à se débarrasser du suaire. Et soyez heureux. »