Dimanche 4 septembre 2022 - Missionnaires de la Divine Volonté
De l’Évangile de Luc 14, 25-33
Ainsi donc, celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. Lc 14, 33
Oh ! comme il est difficile de trouver une créature qui soit prête à renoncer à tous ses droits pour n’accorder qu’à ma Volonté le droit de régner en elle !

 

Le livre du Ciel Tome 16, 4 octobre 1923
C’est comme si une personne avait de l’eau dans sa chambre mais ne voulait pas en boire, ou qu’elle avait une source de chaleur, mais ne voulait pas s’en approcher pour se réchauffer, ou qu’elle avait du pain à sa disposition, mais ne voulait pas en manger. Ne se servant pas de ces éléments à sa disposition pour entretenir sa vie, elle pourrait mourir de soif, de froid et de faim. Si elle ne s’en servait que rarement, elle serait faible et malade. Si elle s’en servait tous les jours, elle serait en santé et robuste. Quand on possède un bien, il faut savoir s’en servir et s’en servir de la bonne manière ; c’est ainsi qu’on peut en tirer profit. Il en va ainsi en ce qui concerne ma Volonté : pour qu’Elle devienne la vie d’une âme, celle-ci doit faire disparaître sa propre volonté en l’immergeant dans la mienne. Sa volonté ne doit plus exister. Ma Volonté, comme acte premier, doit prendre possession de tous ses actes et se donner à elle, soit en tant qu’eau pour étancher sa soif avec son eau céleste et divine, soit en tant que feu, pas seulement pour la réchauffer, mais pour détruire ce qui est humain en elle et le remplacer par la vie de ma Volonté, soit en tant que nourriture, pour la nourrir et la rendre robuste et en parfaite santé. Oh ! comme il est difficile de trouver une créature qui soit prête à renoncer à tous ses droits pour n’accorder qu’à ma Volonté le droit de régner en elle ! Presque toutes veulent garder quelque chose de leur propre volonté. Parce que ma Volonté ne règne pas complètement en elles, Elle ne peut former sa Vie en elles. »

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Jésus demande à brûle-pourpoint :
       « Pourquoi vous serrez-vous autour de moi ? Dites-le-moi. Vous avez des rabbis connus et sages, bien vus de tout le monde. Moi, je suis l’Inconnu et le mal vu. Pourquoi donc venez-vous à moi ?
       – Parce que nous t’aimons » disent certains, d’autres : « Parce que tu as des paroles différentes des autres », et d’autres en­core : « Pour voir tes miracles » ou « Parce que nous avons entendu parler de toi » ou encore « Parce que toi seul as des paroles de vie éternelle et des œuvres qui correspondent aux paroles » et enfin : « Parce que nous voulons nous unir à tes disciples. »
       Jésus regarde les gens au fur et à mesure qu’ils parlent comme s’il voulait les transpercer par le regard pour lire leurs impressions les plus cachées, et certains, ne résistant pas à ce regard, s’éloignent ou bien se cachent derrière une colonne ou des gens plus grands qu’eux.
       Jésus reprend :
       « Mais savez-vous ce que cela veut dire et ce que cela impose de marcher à ma suite ? Je vais répondre à ces seules paroles, parce que la curiosité ne mérite pas qu’on lui réponde et parce que celui qui a faim de mes paroles me donne, en conséquence, son amour et désire s’unir à moi. Car, parmi ceux qui ont parlé, il y a deux groupes : les curieux, dont je ne m’occupe pas, et les volontaires que j’instruis, sans les tromper sur la sévérité de cette vocation.
       Venir à moi comme disciple, cela veut dire renoncer à tous les amours pour un seul amour : le mien. L’amour égoïste pour soi-même, l’amour coupable pour les richesses, la sensualité ou la puissance, l’amour honnête pour son épouse, l’amour saint pour ses parents, l’amour affectueux des enfants et des frères ou pour les enfants et les frères, tout doit faire place à l’amour pour moi, si on veut être mien. En vérité, je vous dis que mes disciples doivent être plus libres que les oiseaux qui planent dans les cieux, plus libres que les vents qui parcourent les espaces sans que personne les retienne, personne ni rien. Libres, sans lourdes chaînes, sans lacets d’amour matériel, sans même les fils d’araignée fins des plus légères barrières. L’âme est comme un papillon délicat enfermé dans un lourd cocon de chair, et son vol peut s’alourdir ou s’arrêter complètement, par l’action d’une iridescente et impalpable toile d’araignée : l’araignée de la sensualité, du manque de générosité dans le sacrifice. Moi, je veux tout, sans réserve. L’âme a besoin de cette liberté de donner, de cette générosité de donner, pour pouvoir être certaine de ne pas rester prise dans la toile d’araignée des affections, des habitudes, des réflexions, des peurs, tendues comme autant de fils de cette araignée monstrueuse qu’est Satan, le voleur des âmes.
       Si quelqu’un veut venir à moi et ne hait pas saintement son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et ses sœurs, et jusqu’à sa vie même, il ne peut être mon disciple. J’ai dit : “ hait saintement ”. Vous, dans votre cœur, vous dites : “ La haine – il l’enseigne lui-même –, n’est jamais sainte. Donc il se contredit. ” Non. Je ne me contredis pas. Je dis de haïr la pesanteur de l’amour, la passion charnelle de l’amour pour ses parents, son épouse et ses enfants, ses frères et sœurs, et sa vie elle-même, mais, d’autre part, j’ordonne d’aimer avec la liberté légère qui est le propre des âmes, ses parents et la vie. Aimez-les en Dieu et pour Dieu, en ne faisant jamais passer Dieu après eux, en vous occupant et vous préoccupant de les amener là où le disciple est arrivé, c’est-à-dire à Dieu Vérité. Ainsi vous aimerez saintement vos parents et Dieu, en conciliant les deux amours et en faisant des liens du sang, non pas un poids, mais une aile, non pas une faute, mais la justice.
       Même votre vie, vous devez être prêts à la haïr pour me suivre. Hait sa vie celui qui, sans peur de la perdre ou de la rendre humainement triste, la consacre à mon service. Mais ce n’est qu’une haine apparente. Un sentiment appelé de manière incorrecte “ haine ”, par la pensée de l’homme qui ne sait pas s’élever, de l’homme uniquement terrestre, de peu supérieur à une brute. En réalité, cette haine apparente qui est le refus des satisfactions sensuelles à l’existence, pour donner une vie toujours plus grande à l’âme, c’est de l’amour. C’est de l’amour, le plus élevé qui soit, le plus béni.
       Ce refus des basses satisfactions, cette interdiction de la sen­sualité des affections, ce risque de reproches et de commen­taires injustes, de punitions, de répudiations, de malédictions et, peut-être, de persécutions, est une suite de peines. Mais il faut les embrasser et se les imposer comme une croix, un gibet sur lequel on expie toutes les fautes passées pour aller justifiés vers Dieu. C’est ainsi qu’on obtient de Dieu toute grâce vraie, puissante, sainte, pour ceux que nous aimons. Celui qui ne porte pas sa croix et ne me suit pas, celui qui ne sait pas le faire, ne peut être mon disciple. Tome 4 – ch 281.5