De l’Évangile de Matthieu 19, 3-12
Dès le commencement, le Créateur les fit homme et femme.
« L’Être suprême établit son mariage avec l’humanité au commencement de la Création. »
Le Livre du Ciel Tome 24, 16 juin 1928
Ma fille, il est réellement vrai que l’Être suprême établit son mariage avec l’humanité au commencement de la Création. Ce qui est arrivé est comparable à un jeune marié amené devant les tribunaux pour une séparation par sa méchante épouse. Mais le marié conserve malgré tout de l’affection dans son cœur. Il pense et espère que si son élue devait changer, qui sait… il pourrait à nouveau s’unir à elle et se lier par les liens du mariage. C’est pourquoi il lui fait souvent savoir qu’il l’aime en envoyant des messagers. C’est ce qu’a fait Dieu : bien que le mariage avec l’humanité ait été défait devant le tribunal céleste, Dieu conserva pour elle de l’affection. Bien qu’elle fût loin de lui, il rêvait d’un nouveau lien matrimonial avec l’humanité. À tel point qu’il ne détruisit pas le palais qu’il avait formé avec tant de somptuosité et de magnificence, et qu’il ne lui enleva pas non plus le bien du soleil qui formait le jour. Il lui laissa tout, afin que celle qui l’avait offensé puisse en faire usage. Il maintint même la correspondance en choisissant, dès le commencement du monde, tantôt ce bien et tantôt l’autre, qui étaient comme des messagers. Et tels de nombreux postiers, certains apportaient de petites lettres, d’autres des télégrammes, d’autres encore des appels téléphoniques du Ciel annonçant que le lointain époux ne l’avait pas oubliée, qu’il l’aimait et qu’il attendait le retour de l’ingrate épouse. C’est ainsi que, dans l’Ancien Testament, plus je multipliais le bien, les patriarches et les prophètes, plus se faisaient pressants le courrier et les invitations qui s’échangeaient entre le Ciel et la terre, avec la nouvelle annoncée par Dieu qu’Il désirait cette nouvelle union. Cela est si vrai que, incapable de contenir plus longtemps l’ardeur de son amour, et -voyant que l’humanité corrompue n’était pas encore disposée, Dieu fit une exception en unissant la Vierge Reine et l’Humanité du Verbe par les liens d’un vrai mariage afin qu’en vertu de leur union, l’humanité déchue puisse être relevée et qu’Il puisse former son mariage avec l’humanité tout entière. Mon Humanité forma alors mes nouvelles fiançailles avec elle sur la Croix. Tout ce que j’ai fait et souffert, jusqu’à mourir sur la Croix, était des préparatifs en vue du mariage désiré dans le Royaume de ma Divine Volonté. Or, après les fiançailles, il y a des promesses et des cadeaux qui doivent être échangés. Ce sont les connaissances concernant mon divin Fiat. C’est par elles que l’humanité reçoit à nouveau le grand don que l’homme a rejeté au Paradis, le don infini, éternel et interminable de ma Volonté. Ce don attirera à ce point l’humanité corrompue qu’elle nous fera en retour le don de sa pauvre volonté, ce qui sera la confirmation et le sceau de l’union des époux, après une aussi longue chaîne de correspondance, de fidélité de la part de Dieu, et d’incohérence, d’ingratitude et de froideur de la part des créatures.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Que désirez-vous savoir ?
– Nous voulions savoir s’il est permis à l’homme de répudier sa femme pour un motif quelconque. C’est une chose qui arrive souvent, et chaque fois cela fait du bruit là où cela arrive. Les gens s’adressent à nous pour savoir si c’est permis et nous répondons suivant les cas.
– En approuvant le fait accompli quatre-vingt-dix fois sur cent. Pour les dix pour cent que vous n’approuvez pas, il s’agit des pauvres ou de vos ennemis.
– Comment le sais-tu ?
– Parce qu’il en est ainsi de toutes les affaires humaines. Et j’ajoute une troisième catégorie : celle où, si le divorce était permis, il se justifierait davantage, comme dans les vrais cas pénibles tels qu’une lèpre incurable, une condamnation à vie, ou une maladie honteuse…
– Alors, pour toi, ce n’est jamais permis ?
– Ni pour moi, ni pour le Très-Haut, ni pour aucune âme droite. N’avez-vous pas lu que le Créateur, au commencement des jours, a créé l’homme et la femme ? Et qu’il les créa mâle et femelle ? Il n’avait pas besoin de le faire. S’il l’avait voulu, il aurait pu, pour le roi de la Création fait à son image et à sa ressemblance, créer un autre mode de procréation, qui aurait été tout aussi bon, bien que différent de tout autre moyen naturel. Et il a dit : “ Pour cette raison, l’homme quittera son père et sa mère et s’unira à la femme, et les deux seront une seule chair. ” Dieu les a liés en une seule unité. Ils ne sont donc plus “ deux ” chairs mais “ une ” seule. Ce que Dieu a uni, parce qu’il a vu que c’était “ bon ”, que l’homme ne le sépare pas, car si cela arrivait, ce ne serait plus bon.
– Dans ce cas, pourquoi Moïse a-t-il donc dit : “ Si un homme a pris une femme, mais qu’elle n’a pas trouvé grâce à ses yeux pour quelque chose de honteux, il lui écrira un libelle de répudiation, le lui remettra en mains propres et la renverra de sa maison ” ?
– C’est à cause de la dureté de votre cœur : pour éviter, par un ordre, des désordres trop graves. C’est pour cela qu’il vous a permis de répudier vos femmes. Mais au commencement, il n’en était pas ainsi. Car la femme n’est pas une bête qui, selon les caprices de son maître ou les libres circonstances naturelles, est soumise à tel ou tel mâle, chair sans âme qui s’accouple pour la reproduction. Vos femmes ont une âme comme vous, et il n’est pas juste que vous la piétiniez sans pitié. S’il est dit dans sa condamnation : “ Tu seras soumise au pouvoir de ton mari et il te dominera ”, cela doit se produire selon la justice et non selon la tyrannie qui lèse les droits d’une âme libre et digne de respect.
En répudiant alors que ce n’est pas permis, vous offensez l’âme de votre compagne, la chair jumelle qui s’est unie à la vôtre, ce tout qu’est la femme que vous avez épousée en exigeant son honnêteté, alors que vous, parjures, vous allez vers elle, déshonorés, diminués, parfois corrompus, et vous continuez à l’être en profitant de toute bonne occasion pour la blesser et donner libre cours à vos passions insatiables. Vous faites de vos femmes des prostituées ! Pour aucun motif, vous ne pouvez-vous séparer de la femme qui vous est unie selon la Loi et la Bénédiction. C’est seulement dans le cas où la grâce vous touche, quand vous comprenez que la femme n’est pas un objet que l’on possède mais une âme et donc qu’elle a des droits égaux aux vôtres d’être reconnue comme faisant partie intégrante de l’homme et non pas comme son objet de plaisir, et c’est seulement dans le cas où votre cœur est assez dur pour ne pas épouser une femme après avoir profité d’elle comme d’une courtisane, seulement pour faire disparaître le scandale de deux personnes qui vivent ensemble sans la bénédiction de Dieu sur leur union que vous pouvez renvoyer une femme. C’est qu’alors il ne s’agit pas d’union mais de fornication, et qui souvent n’est pas honorée par la venue des enfants supprimés contre nature ou éloignés comme déshonorants.
Dans aucun autre cas, dans aucun autre. Car si vous avez des enfants illégitimes d’une concubine, vous avez le devoir de mettre fin au scandale en l’épousant si vous êtes libres. Je ne m’arrête pas à l’adultère consommé au détriment d’une femme ignorante. Pour cela, il y a les pierres de la lapidation et les flammes du shéol. Mais pour celui qui renvoie son épouse légitime parce qu’il en est las et qui en prend une autre, il n’y a qu’un jugement : c’est un adultère. Il en est de même pour celui qui prend une femme répudiée, car si l’homme s’est arrogé le droit de séparer ce que Dieu a uni, l’union matrimoniale continue aux yeux de Dieu et celui qui passe à une seconde femme sans être veuf est maudit. Quant à l’homme qui, après avoir répudié sa femme, après l’avoir abandonnée aux craintes de l’existence qui l’obligent à se remarier pour avoir du pain, la reprend si elle reste veuve du second mari, il est également maudit. Car, bien qu’étant veuve, elle a été adultère par votre faute et vous redoubleriez son adultère. Avez-vous compris, ô pharisiens qui me tentez ? » Tome 5 – ch 357.10