Les rois de la terre, de qui perçoivent-ils les taxes ou l’impôt ? De leurs fils, ou des autres personnes ? » Pierre lui répondit : « Des autres. » Et Jésus reprit : « Donc, les fils sont libres. Mt 17, 25-26
En vivant dans ma Divine Volonté, la créature entre dans l’ordre divin, devient propriétaire de ses œuvres.
Le livre du Ciel Tome 27, 30 octobre 1929
En vivant dans ma Divine Volonté, la créature entre dans l’ordre divin, devient propriétaire de ses œuvres, et, en droit, elle peut donner et demander pour les autres ce qui lui appartient. Et comme elle vit dans ma Divine Volonté, ses droits sont divins, non pas humains. Chacun de ses actes est un appel qu’elle lance à son Créateur, et avec son très divin empire, elle lui dit : « Donnez-moi le Royaume de Votre Divine Volonté pour que je puisse le
donner aux créatures, afin qu’il puisse régner parmi elles et que toutes puissent vous aimer d’un amour divin, et être toutes réordonnées en vous. » Or tu dois savoir que chaque fois que tu fais ta ronde dans ma Volonté pour y placer quelque chose de toi, c’est un droit divin de plus que tu acquiers pour demander un Royaume si saint. C’est pourquoi, lorsque tu fais ta ronde, toutes les œuvres de la Création se présentent devant toi et toutes celles de la Rédemption t’entourent dans l’attente de recevoir, chacune à son tour, ton acte, pour te donner la récompense
de l’acte de nos œuvres ; et tu continues à les suivre les unes après les autres pour les reconnaître, les embrasser, placer ton petit « Je t’aime » et ton baiser d’amour pour te les acquérir. Dans notre Fiat il n’y a ni « tien » ni « mien » entre le Créateur et la créature, mais tout est en communion, et par conséquent, de droit, elle peut demander tout ce qu’elle veut.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
La barque racle le fond et s’arrête. Ils en descendent pendant que l’autre barque accoste. Jésus, avec Judas, Thomas, Jude et Jacques, Philippe et Barthélemy, se dirige vers la maison…
Pierre débarque de l’autre avec Matthieu, les fils de Zébédée, Simon le Zélote et André. Mais alors que tous se mettent en marche, Pierre reste sur la rive à parler avec les passeurs qui les ont conduits et qu’il connaît peut-être, puis il les aide à repartir. Ensuite il remet son vêtement long et remonte la plage pour aller à la maison.
Pendant qu’il traverse la place du marché, deux hommes viennent à sa rencontre et l’arrêtent :
« Ecoute, Simon, fils de Jonas.
– J’écoute. Que voulez-vous ?
– Est-ce que ton Maître, du simple fait qu’il l’est, paie les deux drachmes dues au Temple ou non ?
– Bien sûr qu’il les paie ! Pourquoi ne le ferait-il pas ?
– Mais… parce qu’il se prétend le Fils de Dieu et…
– Et il l’est » réplique résolument Pierre déjà rouge d’indignation. Et il achève : « Pourtant, comme il est un fils de la Loi, et le meilleur fils de la Loi, il paie ses drachmes comme tout israélite…
– Il nous semble que non. On nous a dit qu’il ne le fait pas et nous lui conseillons de le faire.
– Hum ! » grommelle Pierre dont la patience est presque à bout. « Hum !… Mon Maître n’a pas besoin de vos conseils. Allez en paix, et dites à ceux qui vous envoient que les drachmes seront payées à la première occasion.
– Payées à la première occasion !… Pourquoi pas tout de suite ? Qui nous assure qu’il le fera, s’il est toujours çà et là, sans but ?
– Pas tout de suite parce que, pour le moment, il n’a pas le moindre sou. Vous pourriez le presser qu’il n’en sortirait pas la moindre pièce de monnaie. Nous sommes tous sans argent, parce que nous, qui ne sommes pas des pharisiens ni des scribes, ni des sadducéens, qui ne sommes pas riches, qui ne sommes pas des espions, qui ne sommes pas des vipères, nous avons coutume de donner aux pauvres ce que nous avons, au nom de sa doctrine. Avez-vous compris ? Et pour l’instant, nous avons tout donné et, si le Très-Haut ne s’en occupe pas, nous pouvons mourir de faim ou nous mettre à mendier au coin de la rue. Rapportez aussi cela à ceux qui disent de lui qu’il est un noceur. Adieu ! »
Sur ce, il les laisse en plan et s’en va en bougonnant, rouge de colère.
Il entre dans la maison et monte dans la pièce du haut où se trouve Jésus qui écoute un homme le prier de se rendre dans une maison sur la montagne derrière Magdala, où quelqu’un se meurt.
Jésus congédie l’homme en promettant d’y aller sans tarder et, après son départ, il s’adresse à Pierre qui est assis dans un coin, l’air pensif :
« Qu’en dis-tu, Simon ? Selon les règles, de qui les rois de la terre reçoivent-ils les tributs et l’impôt ? De leurs propres enfants ou des étrangers ? »
Pierre sursaute :
« Comment sais-tu, Seigneur, ce que je dois te dire ? »
Jésus sourit en ayant l’air de penser : “ Laisse tomber ”, puis il reprend :
« Réponds à ma question.
– Des étrangers, Seigneur.
– Donc les enfants en sont exempts, comme de fait cela est juste. Car un enfant est du sang et de la maison de son père et il ne doit payer à son père que le tribut de l’amour et de l’obéissance. Donc moi, en tant que Fils du Père, je ne devrais pas payer le tribut au Temple, qui est la maison du Père. Tu leur as bien répondu. Mais il y a une différence entre toi et eux : toi, tu crois que je suis le Fils de Dieu, et eux, comme ceux qui les ont envoyés, ne le croient pas. Aussi, pour ne pas les scandaliser, je vais payer le tribut, et tout de suite, pendant qu’ils sont encore sur la place pour le recevoir. Tome 5 – ch 351.2