Ma Divine Volonté, travaillant dans mon Humanité par mes actes, préparait les secours afin de soutenir celles qui s’effondraient, cimenter celles qui étaient endommagées et rebâtir sur leurs ruines les résidences détruites.
Le livre du Ciel Tome 30, 4 novembre 1931
Ma fille, ma volonté humaine n’a pas eu qu’un seul acte de vie, mais restait dans l’acte de recevoir l’acte continuel de ma Divine Volonté que je possédais en tant que Verbe du Père. C’est pourquoi tous mes actes, souffrances, prières, souffles, palpitations, accomplis par ma volonté humaine dans
la vie de la Divine Volonté formaient autant de nœuds pour relier les volontés humaines à la mienne ; et comme ces volontés humaines étaient semblables à des résidences, certaines écroulées, d’autres endommagées et certaines réduites à un tas de ruines, ma Divine Volonté, travaillant dans mon Humanité par mes actes, préparait les secours afin de soutenir celles qui s’effondraient, cimenter celles qui étaient endommagées et rebâtir sur leurs ruines les résidences détruites. Je ne faisais rien pour moi-même ; je n’avais pas de besoins. Je faisais tout afin de refaire, de réhabiliter les volontés humaines. Mon seul besoin était l’amour et je voulais être aimé en retour. Or pour recevoir tous mes secours, mes souffrances et mes travaux, la créature
doit unir sa volonté à la mienne ; elle se sentira alors immédiatement reliée à moi et tous mes actes l’entoureront afin de soutenir, cimenter et relever la volonté humaine. Dès qu’elle se sera unie à moi en décidant de faire ma Divine Volonté, tous mes actes, comme une armée aguerrie, se porteront à la défense de la créature et formeront le bateau de sauvetage sur la mer tumultueuse de la vie. Mais pour celle qui ne fait pas ma Volonté, je pourrais dire qu’elle ne reçoit rien, car ma Volonté est seule pourvoyeuse de tout ce que j’ai fait par amour et pour l’amour de la créature.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Mais voilà que survient une femme qui n’est pas de la maison, une pauvre femme en larmes, honteuse… Elle marche toute courbée, presque en rampant et, arrivée près du groupe au milieu duquel se trouve Jésus, elle se met à crier :
« Aie pitié de moi, Seigneur, fils de David ! Ma petite fille est toute tourmentée par le démon qui lui fait commettre des choses honteuses. Aie pitié parce que je souffre beaucoup et que je suis méprisée par tous à cause de cela. Comme si ma fille était responsable de ce qu’elle fait… Aie pitié, Seigneur, toi qui peux tout. Elève ta voix et ta main, et ordonne à l’esprit impur de sortir de Palma. Je n’ai que cette enfant et je suis veuve… Oh ! Ne t’en va pas ! Pitié !… »
En effet, Jésus, qui a fini de bénir chaque membre de la famille et qui a réprimandé les adultes d’avoir parlé de sa venue – et eux s’en excusent en disant : “ Nous n’avons pas parlé, Seigneur, tu peux en être sûr ! ” – s’éloigne. Il fait preuve d’une dureté inexplicable envers la pauvre femme qui se traîne sur les genoux, les bras tendus en une supplication fébrile, en disant :
« C’est moi, moi qui t’ai vu hier passer le torrent, et j’ai entendu qu’on t’appelait “ Maître ”. Je vous ai suivis parmi les buissons et j’ai entendu vos conversations. J’ai compris qui tu es… Et ce matin, je suis venue alors qu’il faisait encore nuit, pour rester ici sur le seuil comme un petit chien jusqu’au moment où Sarah s’est levée et m’a fait entrer. Oh ! Seigneur, pitié ! Pitié pour une mère et une fillette ! »
Mais Jésus marche rapidement, sourd à tout appel. Les habitants de la maison disent à la femme :
« Résigne-toi ! Il ne veut pas t’écouter. Il l’a dit : c’est pour les fils d’Israël qu’il est venu… »
Mais elle se lève, à la fois désespérée et pleine de foi, et elle répond :
« Non. Je vais tellement le prier qu’il m’écoutera. »
Et elle se met à suivre le Maître sans cesser de crier ses supplications qui attirent sur le seuil des maisons du village tous ceux qui sont éveillés et qui, comme ceux de la maison de Jonas, se mettent à la suivre pour voir comment tout cela va se terminer.
(…) Pendant ce temps, les apôtres, étonnés, se regardent les uns les autres et murmurent :
« Pourquoi agit-il ainsi ? Il ne l’a jamais fait ! » (…)
« Allons le dire au Maître, pour qu’il la chasse lui-même, puisqu’il ne veut pas l’exaucer. Cela ne peut pas durer ainsi ! dit Matthieu, alors qu’André murmure :
– La pauvre ! »
Et Jean ne cesse de répéter :
« Moi, je ne comprends pas… Je ne comprends pas… »
Jean est bouleversé de la façon d’agir de Jésus. Mais à présent, en accélérant leur marche, ils ont rejoint le Maître qui marche rapidement comme si on le poursuivait.
« Maître ! Renvoie donc cette femme ! C’est un scandale ! Elle crie derrière nous ! Elle nous fait remarquer par tout le monde ! La route se remplit de toujours plus de gens… et beaucoup la suivent. Dis-lui de partir.
– Dites-le-lui vous-mêmes. Moi, je lui ai déjà répondu.
– Elle ne nous écoute pas. Allons ! Dis-le-lui, toi. Et avec sévérité. »
Jésus s’arrête et se retourne. La femme prend cela pour un signe de grâce, elle hâte le pas et hausse le ton déjà aigu de sa voix ; son visage pâlit car son espoir grandit.
« Tais-toi, femme, et retourne chez toi ! Je l’ai déjà dit: “ C’est pour les brebis d’Israël que je suis venu. ” Pour guérir les malades et rechercher celles qui sont perdues. Toi, tu n’es pas d’Israël. »
Mais la femme est déjà à ses pieds et les baise en l’adorant et serrant ses chevilles, comme si elle était une naufragée qui a trouvé un rocher où se réfugier. Elle gémit :
« Seigneur, viens à mon secours ! Tu le peux, Seigneur. Commande au démon, toi qui es saint… Seigneur, Seigneur, tu es le Maître de tout, de la grâce comme du monde. Tout t’est soumis, Seigneur. Je le sais. Je le crois. Prends donc ce qui est en ton pouvoir et sers-t’en pour ma fille.
– Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants de la maison et de le jeter aux chiens de la rue.
– Moi, je crois en toi. En croyant, de chien de la rue je suis devenue chien de la maison. Je te l’ai dit : je suis venue avant l’aube me coucher sur le seuil de la maison où tu étais, et si tu étais sorti de ce côté là, tu aurais buté contre moi. Mais tu es sorti de l’autre côté et tu ne m’as pas vue. Tu n’as pas vu ce pauvre chien tourmenté, affamé de ta grâce, qui attendait pour entrer en rampant là où tu étais, pour te baiser ainsi les pieds, en te demandant de ne pas le chasser…
– Il n’est pas bien de jeter le pain des enfants aux chiens, répète Jésus.
– Pourtant, les chiens entrent dans la pièce où le maître prend son repas avec ses enfants, et ils mangent ce qui tombe de la table, ou les restes que leur donnent les gens de maison, ce qui ne sert plus. Je ne te demande pas de me traiter comme une fille et de me faire asseoir à ta table. Mais donne-moi, au moins, les miettes… »
Jésus sourit. Oh ! Comme son visage se transfigure dans ce sourire de joie… ! Les gens, les apôtres, la femme, le regardent avec admiration… sentant que quelque chose va arriver. Tome 5 – ch 331.4