De l’évangile de Matthieu 20, 20-28
Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? Mt 20,22
“Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de Moi.”
Le livre du Ciel Tome 16, 4 janvier 1924
« Ma fille, crois-tu que ce fut par rapport à la coupe de ma Passion que J’ai dit au Père : “Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de Moi” ? Pas du tout. Il s’agissait de la coupe de la volonté humaine. Elle présentait à mes yeux une telle amertume et une telle abondance de vices que c’est par rapport à elle que ma Volonté humaine unie à ma Volonté Divine s’écria: “Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de Moi.” Comme est laide la volonté humaine sans la Volonté Divine, laquelle, comme dans une coupe, se trouve dans chaque créature ! Il n’y a aucun mal parmi les générations dont la volonté humaine n’est pas le principe. Voyant la sainteté de ma Volonté couverte de tous les maux produits par la volonté humaine, Je me sentis mourir. En fait, Je serais mort si la Divinité ne m’avait pas soutenu. Et sais-tu pourquoi J’ai dit jusqu’à trois fois : “Que non pas ma Volonté mais la
tienne soit faite” ? Je portais en Moi les volontés de toutes les créatures, tous leurs péchés. Et, au nom de toutes, j’ai crié vers mon Père : “Que la volonté humaine ne se fasse plus sur la terre, mais la Volonté Divine. Que la volonté humaine soit bannie et que la tienne règne.” J’ai fait cette prière au tout début de ma Passion. Car le « que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel » était la chose la plus importante à mes yeux. C’est au nom de tous que J’ai dit : “Que non pas ma Volonté, mais la tienne soit faite.” À ce moment, J’ai constitué l’ère du Fiat Voluntas Tua sur la terre. Cette prière, Je l’ai répétée trois fois : la première fois, J’ai obtenu la faveur demandée ; la seconde fois, Je l’ai fait descendre sur la terre et, la troisième fois, Je l’ai constituée Souveraine. Par cette prière, Je voulais vider les créatures de leur volonté humaine et les remplir de la Divine Volonté. Avant de mourir, puisque Je ne disposais plus que de quelques heures, Je voulais négocier avec mon Père Céleste le but principal pour lequel J’étais venu sur la terre : que la Divine Volonté ait la première place chez la créature. La première offense de l’homme à l’endroit de la Volonté Suprême fut de se retirer d’Elle. Toutes ses autres fautes sont d’ordre secondaire par rapport à celle-là. Par conséquent, Je devais d’abord accomplir le « Fiat Voluntas Tua sur la terre comme au Ciel », pour ensuite accomplir la Rédemption par mes souffrances. En fait, la Rédemption elle-même est d’ordre secondaire. C’est toujours ma Volonté qui a la primauté sur tout. Les fruits de la Rédemption sont apparus en premier, Mais c’est en vertu de ce contrat que J’ai fait avec mon Divin Père
« que sa Volonté règne sur la terre. »
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Les apôtres se sont arrêtés pour les attendre et se sont tous réunis, même Jacques et Jean qui étaient en arrière de tous avec leur mère. Pendant qu’ils se reposent de la marche et que certains mangent un peu de pain, la mère de Jacques et Jean s’approche de Jésus et se prosterne devant Jésus qui ne s’est même pas assis dans sa hâte de reprendre la marche.
240> Jésus l’interroge, car il est visible qu’elle désire Lui demander quelque chose :
“Que veux-tu, femme ? Parle.”
“Accorde-moi une grâce, avant que tu t’en ailles, comme tu le dis.”
“Et laquelle ?”
“Celle d’ordonner que mes deux fils, qui pour Toi ont tout quitté, siègent l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, quand tu siégeras dans ta gloire dans ton Royaume.”
Jésus regarde la femme et puis il regarde les deux apôtres et leur dit :
“C’est vous qui avez suggéré cette pensée à votre mère [8] en interprétant très mal
mes promesses d’hier. Le centuple pour ce que vous avez quitté, vous ne l’aurez pas dans un royaume de la Terre. Vous aussi donc vous devenez avides et sots ? Mais ce n’est pas vous. C’est déjà le crépuscule empoisonné des ténèbres qui s’avance et l’air souillé de Jérusalem qui approche et vous corrompt et vous aveugle… Moi, je vous dis que vous ne savez pas ce que vous demandez ! Pouvez-vous peut-être boire la coupe que Moi je boirai ?”
“Nous le pouvons, Seigneur.”
“Comment pouvez-vous le dire si vous n’avez pas compris quelle sera l’amertume de ma coupe ? Ce ne sera pas seulement l’amertume que je vous ai décrite hier, mon amertume d’Homme de toutes les douleurs. Il y aura des tortures que même si je vous les décrivais vous ne seriez pas en condition de comprendre… Et pourtant, oui, puisque, bien qu’étant comme deux enfants qui ne connaissent pas la portée de ce qu’ils demandent, puisque vous êtes deux esprits justes et que vous m’aimez, certainement vous boirez à ma coupe. Cependant siéger à ma droite ou à ma gauche, il ne dépend pas de Moi de vous l’accorder. C’est une chose accordée à ceux auxquels mon Père l’a préparée.” Tome 9, chapitre 577.