De l’Évangile de Luc 10, 38-42
« Marthe le reçut. Marie a choisi la meilleure part »
Celle qui possède le meilleur doit laisser de côté le moindre.
Le Livre du Ciel Tome 32, 2 septembre 1933
« Ma fille, tu dois savoir que pour celle qui vit dans ma Divine Volonté il n’y a pas de temps à perdre. Elle ne doit pas non plus se préoccuper de bagatelles que sont ses peurs, ses agitations et ses doutes. Celle qui possède le meilleur doit laisser de côté le moindre. Celle qui doit prendre le soleil et s’en réjouir ne doit pas s’intéresser aux petites lumières. Le jour a plus de valeur que la nuit Si elle veut s’occuper des deux, elle risque de ne pas profiter de la pleine lumière du soleil ou de tout ce que le plein jour peut faire. Et il se peut qu’en s’occupant de ce qui est moindre, elle perde le meilleur. D’autant plus que ma Divine Volonté veut toujours être dans l’acte de donner à celle qui vit en elle. Et la créature doit toujours être dans l’acte de recevoir. Si la créature veut s’intéresser à autre chose, ma Volonté est contrainte de s’arrêter Parce qu’elle ne trouve pas la créature prête à recevoir ce qu’elle veut donner Et cela brise le divin courant. Si tu savais ce que cela veut dire, combien tu resterais attentive. »
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Je comprends immédiatement que c’est encore le personnage de Marie-Madeleine qui est central, car c’est elle que je vois en premier, portant un simple vêtement de couleur lilas comme la fleur de mauve. Aucun ornement précieux. Ses cheveux, simplement rassemblés en tresses sur la nuque, la font paraître plus jeune qu’à l’époque où elle était un vrai chef-d’œuvre de toilette. Disparus le regard effronté du temps de la “ pécheresse ”, l’air humilié du moment où elle écoutait la parabole de la brebis perdue, et le visage honteux et mouillé de larmes, du soir dans la salle du pharisien… elle a maintenant un regard paisible, redevenu limpide comme celui d’un enfant, sur un sourire plein de paix.
Marie, appuyée contre un arbre à la limite de la propriété de Béthanie, regarde le chemin. Et attend. Puis elle pousse un cri de joie, se tourne vers la maison et appelle très fort pour qu’on l’entende. Elle crie de sa voix splendide veloutée et passionnée, unique : “ Il arrive !… Marthe, ils avaient raison, le Rabbi est ici ! ” et elle court ouvrir le lourd portail qui grince sans même laisser aux serviteurs le temps de le faire, et elle sort sur la route, les bras tendus comme un enfant qui s’élance vers sa maman et, dans un transport de joie affectueuse, elle s’écrie : “ O mon Rabbouni ! ” — je note “ Rabbouni ” parce que je vois que c’est l’orthographe de l’Evangile. Mais chaque fois que j’ai entendu Marie-Madeleine l’appeler, j’ai eu l’impression qu’elle disait “ Rabbomi ”, avec un m et non un n —, et elle se prosterne dans la poussière de la route pour baiser les pieds de Jésus.
« Paix à toi, Marie. Je viens me reposer sous ton toit.
– O mon Maître ! » répète Marie en levant son visage avec une expression de respect et d’amour qui exprime quantité de choses… : tout à la fois remerciement, bénédiction, joie, invitation à entrer, et allégresse parce qu’il entre…
Jésus lui a posé la main sur la tête et il semble encore l’absoudre.
Marie se lève et, à côté de Jésus, elle entre dans l’enceinte de la propriété. Pendant ce temps, les serviteurs et Marthe sont accourus, les serviteurs avec des amphores et des coupes, Marthe avec son seul amour. Mais il est si grand !
Les apôtres, qui ont chaud, boivent les rafraîchissements apportés par les serviteurs. Ils voudraient les offrir tout d’abord à Jésus, mais Marthe les a devancés. Elle a pris une coupe de lait et l’a offerte à Jésus. Elle doit savoir que c’est ce qu’il préfère.
Quand les disciples se sont désaltérés, Jésus leur dit :
« Allez prévenir les fidèles. Ce soir, je leur parlerai. »
A peine sortis du jardin, les apôtres s’égaillent dans diverses directions.
Jésus marche entre Marthe et Marie.
« Viens, Maître » dit Marthe. « En attendant Lazare, restaure-toi et prends quelque repos. »
Pendant qu’ils pénètrent dans une pièce fraîche qui donne sur le portique ombragé, Marie, qui s’était éloignée rapidement, revient avec un broc d’eau, suivie d’un serviteur qui porte un bassin. Mais c’est Marie qui veut laver les pieds de Jésus. Elle délace ses sandales poussiéreuses et les donne à un serviteur pour qu’il les rapporte nettoyées, ainsi que son manteau pour qu’il en secoue la poussière. Puis elle plonge les pieds de Jésus dans l’eau, que des aromates rendent légèrement rosée, les essuie, les embrasse. Ensuite elle change l’eau et en apporte de la propre pour les mains. Pendant qu’elle attend le serviteur avec les sandales, accroupie sur le tapis aux pieds de Jésus, elle les caresse, et avant de lui remettre ses sandales, elle les embrasse encore en disant :
« Pieds saints qui avez tant marché pour me chercher ! »
Marthe, dont l’amour est plus pratique, pense à ce qui est humainement utile :
« Maître, qui viendra en plus de tes disciples ? »
Jésus répond :
« Je ne sais pas encore exactement, mais tu peux préparer pour cinq autres, en plus des apôtres. »
Marthe s’en va.
Jésus sort dans le jardin ombragé et frais. Tome 6 – ch 377.1