Mardi 28 juin 2022 - Missionnaires de la Divine Volonté
De l’évangile de Matthieu 8, 23-27
« Il se fit un grand calme » 
la mer profonde est parfaitement calme.

 

Le livre du Ciel Tome 8, 15 mars 1908
« Ma fille, ne t’inquiète pas. Tu dois savoir que lorsqu’il y a une forte tempête en mer, cette tempête n’est que superficielle : la mer profonde est parfaitement calme, ses eaux sont tranquilles, et les poissons, quand ils détectent la tempête, vont se blottir dans l’eau profonde pour y être plus en sécurité. La tempête déferle vraiment là où l’eau est peu profonde, où elle peut l’agiter de la surface jusqu’au fond et même déplacer son eau vers d’autres points de la mer. C’est ce qui arrive avec les âmes. Quand elles sont complètement remplies de Dieu au point de déborder, les
tempêtes ne peuvent aucunement les secouer, car aucune force ne peut défier Dieu. Tout au plus l’âme peut sentir la tempête superficiellement. Bien plus, quand l’âme détecte la tempête, elle met ses vertus en ordre et court se blottir dans les profondeurs de Dieu. Ainsi, même s’il semble extérieurement y avoir tempête, cela n’est qu’apparence. C’est alors que l’âme jouit le plus de la paix, du repos, de la tranquillité dans le sein de Dieu, comme le poisson au fond de la mer. C’est tout l’opposé pour les âmes qui sont vides de Dieu ou ne le contiennent qu’un peu : les tempêtes les secouent complètement. Si elles n’ont qu’un peu de Dieu, elles perdent le peu qu’elles ont. D’ailleurs, ils n’ont pas besoin d’une grosse tempête pour les secouer, le moindre vent est suffisant pour que leurs venus se dissipent. Plus encore, les choses saintes elles-mêmes, qui forment une nourriture délicieuse pour les âmes remplies de Dieu, se transforment en tempêtes pour ces âmes. Elles sont battues par tous les vents. Il n’y a jamais de calme en elles, parce que la raison cherche Dieu là où il n’est pas, l’héritage de paix est loin d’eux »

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :

Enseignement de Jésus

 « Je ne te commente pas l’évangile dans le sens où tous le commentent. Je vais t’éclairer ce qui précède le passage de l’évangile.
        Pourquoi est-ce que je dormais ? Est-ce que par hasard je ne savais pas que la bourrasque allait arriver ? Si, je le savais. J’étais seul à le savoir. Dans ce cas, pourquoi est-ce que je dormais ?
        Les apôtres étaient des hommes, Maria. Animés de bonne volonté, mais encore tellement “ hommes ” ! L’homme se croit toujours capable de tout. Quand, ensuite, il est réellement capable de quoi que ce soit, il est plein de suffisance et d’attachement à son “ savoir faire ”.
        Pierre, André, Jacques et Jean étaient de bons pêcheurs, par conséquent ils se croyaient insurpassables dans la manœuvre des bateaux. Quant à moi, j’étais pour eux un grand “ rabbi ”, mais une nullité comme marin. C’est pourquoi ils me jugeaient incapable de les aider et, quand ils montaient dans la barque pour traverser la mer de Galilée, ils me priaient de rester assis parce que je ne pouvais rien faire d’autre. Leur affection y était aussi pour quelque chose, car ils ne voulaient pas m’imposer des fatigues matérielles. Mais l’attachement à leur “ savoir faire ” dépassait encore leur affection.
        Je ne m’impose que dans des cas exceptionnels, Maria. Généralement, je vous laisse libres et j’attends. Ce jour-là, j’étais fatigué et on me priait de me reposer, c’est-à-dire de les laisser faire, eux qui étaient si capables. Je me suis donc endormi. Dans mon sommeil, se mêlait aussi cette constatation que l’homme est “ homme ” et qu’il veut agir par lui-même sans se rendre compte que Dieu ne demande qu’à l’aider. En ces “ sourds spirituels ”, en ces “ aveugles spirituels ”, je voyais tous les sourds et aveugles spirituels qui, des siècles durant, iraient à leur ruine pour avoir voulu “ agir par eux-mêmes ”, alors que je suis penché sur leurs besoins en attendant qu’ils m’appellent à l’aide.
        Quand Pierre a crié : “ Sauve-nous ! ”, mon amertume est tombée comme un caillou qu’on lâche. Je ne suis pas “ homme ”, je suis l’Homme-Dieu. Je n’agis pas comme vous agissez. Vous, quand quelqu’un a repoussé votre conseil ou votre aide, et que vous le voyez dans l’embarras, même si vous n’êtes pas méchants au point de vous en réjouir, vous l’êtes assez pour rester, dédaigneux, indifférents, à le regarder sans vous émouvoir de son appel à l’aide. Par votre attitude, vous lui faites comprendre : “ Lorsque j’ai voulu t’aider, tu n’as pas voulu ? Maintenant, débrouille-toi. ” Mais moi, je suis Jésus. Je suis le Sauveur. Et je sauve, Maria. Je sauve toujours, dès qu’on m’appelle.
        Les pauvres hommes pourraient objecter : “ Alors pourquoi permets-tu aux tempêtes isolées ou généralisées de se former ? ”
        Si, par ma puissance, je détruisais le mal, quel qu’il soit, vous arriveriez à vous prendre pour les auteurs du bien qui, en réalité, est un don de ma part, et vous ne vous souviendriez plus jamais de moi. Plus jamais.
        Vous avez besoin, mes pauvres enfants, de la souffrance pour vous rappeler que vous avez un Père, comme le fils prodigue qui se rappela qu’il avait un père quand il eut faim. Les malheurs servent à vous persuader de votre néant, de votre déraison, cause de tant d’erreurs, de votre méchanceté, cause de tant de deuils et de douleurs, et de vos fautes, cause de punitions que vous vous infligez à vous-mêmes, tout comme de mon existence, de ma puissance, de ma bonté.
        Voilà le message de l’évangile d’aujourd’hui. “ Votre ” évangile de l’heure présente, mes pauvres enfants. Appelez-moi. Jésus ne dort que parce qu’il est angoissé de vous voir sans amour pour lui. Appelez-moi et je viendrai. » Tome 3 – ch 185.5