De l’évangile de Matthieu 5, 43-48
Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. Mt 5, 48
Je te dis même que pour être parfait, l’Amour doit être triple.
Le livre du Ciel Tome 4, 11 janvier 1902
« Mon doux Bien, dis-moi ! Est-ce-que tu continues de m’aimer ? » Jésus répondit : « Oui, mais je suis amoureux et jaloux, jaloux et amoureux. Je te dis même que pour être parfait, l’Amour doit être triple. C’est en Moi que se trouve cette triple condition de l’amour : premièrement, Je t’aime comme Créateur, comme Rédempteur et comme Amoureux. Deuxièmement, Je t’aime à travers ma toute-puissance dont Je me suis servi pour te créer et pour tout créer par amour pour toi, de sorte que l’air, l’eau, le feu et tout le reste te disent que je t’aime et que je les ai créés par amour pour toi, Je t’aime comme mon image et Je t’aime particulièrement par égard pour toi. Troisièmement, je t’aime de toute éternité, Je t’aime dans le temps et dans l’éternité, cela n’étant rien d’autre qu’un souffle sorti de mon amour. Imagine-toi alors l’immensité de cet amour qui m’habite. Quant à toi, tu es obligée de me retourner ce triple amour : en m’aimant comme ton Dieu, tu dois entièrement te fixer en Moi et ne rien laisser sortir de toi qui ne soit amour pour moi. En m’aimant par égard pour toi et pour le bien que tu en retires. En m’aimant pour tous
et en tout. »
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Je vous ai enseigné hier comment Dieu doit être aimé. J’insiste maintenant sur la façon dont on doit aimer le prochain.
On disait autrefois : “ Tu aimeras ton ami et tu haïras ton ennemi. ” Non, qu’il n’en aille pas ainsi. C’était bon pour les temps où l’homme n’avait pas le réconfort du sourire de Dieu. Mais maintenant viennent des temps nouveaux, des temps où Dieu aime tant l’homme qu’il lui envoie son Verbe pour le racheter. Maintenant le Verbe parle, et c’est déjà la grâce qui se répand. Puis le Verbe consommera le sacrifice de paix et de rédemption et la grâce, non seulement sera répandue, mais elle sera donnée à toute âme qui croit au Christ. C’est pour cela qu’il faut élever l’amour du prochain à la perfection qui ne fait pas de distinction entre l’ami et l’ennemi.
On vous calomnie ? Aimez et pardonnez. On vous frappe ? Aimez et tendez l’autre joue à celui qui vous gifle, en pensant qu’il vaut mieux que sa colère s’en prenne à vous qui savez la supporter plutôt qu’à un autre qui se vengerait de l’affront. On vous a volés ? Ne pensez pas : “ Mon prochain est un être cupide ”, mais pensez charitablement : “ Mon pauvre frère est dans le besoin ” et donnez-lui aussi votre tunique s’il vous a déjà pris votre manteau. Vous le mettrez dans l’impossibilité de faire un double vol car il n’aura plus besoin de voler la tunique d’un autre. Vous répondez : “ Ce pourrait être par vice et non par nécessité. ” Eh bien, donnez-le quand même ! Dieu vous en récompensera et l’injuste expiera. Mais souvent – et cela rappelle ce que j’ai dit hier sur la douceur –, le pécheur qui se voit ainsi traité renoncera sincèrement à son vice et se rachètera en réparant son vol par la restitution.
Montrez-vous généreux envers ceux, plus honnêtes, qui vous demandent ce dont ils ont besoin, au lieu de vous voler. Si les riches étaient réellement pauvres en esprit comme je vous l’ai enseigné hier, ces pénibles inégalités sociales, causes de tant de malheurs humains et surnaturels, n’existeraient plus. Pensez toujours : “ Mais si, moi, j’avais été dans le besoin, quel effet m’aurait fait le refus d’une aide ? ” et agissez d’après votre réponse. Faites aux autres ce que vous voudriez qu’on vous fasse et ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas qu’il vous soit fait. Tome 3 – ch 171.4