De l’évangile de Jean 21, 15-19
« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment, plus que ceux-ci ? »
Pendant tout le cours de sa vie, chaque âme doit m’aimer constamment sans aucun intervalle.
Le livre du Ciel Tome 4, 16 juillet 1901
En voulant me soulager, Jésus me transporta ailleurs Et, me trouvant seule avec mon bienaimé Jésus, je lui dis : « Dis-moi, m’aimes-tu ? » Il me répondit : « Oui. » Je continuai : « Je ne suis pas satisfaite d’uniquement ce oui. Je voudrais que tu m’expliques mieux combien tu m’aimes. » Il dit : « Mon Amour pour toi est si grand que, non
seulement il n’a pas eu de commencement, mais il n’aura pas de fin. Dans ces quelques mots, tu peux comprendre combien est grand, fort et constant mon Amour pour toi. » Pendant quelques instants, je réfléchis à cela et je voyais un abîme de distance entre mon amour et le sien. Toute confuse, je dis : « Seigneur, quelle différence il y a entre mon amour et le tien ! Non seulement mon amour a eu un commencement, mais, dans mon passé, je vois des vides dans mon âme pour ne pas t’avoir aimé. » Plein de compassion, Jésus me dit : « Ma bienaimée, il ne peut y avoir de ressemblance entre l’amour du Créateur et celui de la créature. Toutefois, Je veux te dire une chose qui te servira de consolation et à laquelle tu n’as jamais pensé : Pendant tout le cours de sa vie, chaque âme doit m’aimer constamment sans aucun intervalle. En ne m’aimant pas toujours, elle laisse en elle des vides pour chacun des jours, des heures et des minutes où elle a négligé de m’aimer. Personne ne pourra entrer au Ciel s’il n’a pas comblé ces vides. L’âme pourra les combler en m’aimant doublement pendant le reste de sa vie ou, si elle n’y arrive pas,
par le feu du purgatoire. Quant à toi, lorsque tu es privée de Moi, la privation de l’objet aimé fait redoubler ton amour et, par cela, tu parviens à combler les vides qui se trouvent dans ton âme. » Je lui dis : « Mon doux Bien, laisse-moi venir avec toi dans le Ciel et, si tu ne veux pas que ce soit pour toujours, au moins que ce soit pour quelque temps. De grâce, je t’en prie, contente-moi. » Il me répondit : « Ne sais-tu pas que pour entrer dans ce bienheureux séjour, l’âme doit être entièrement transformée en Moi de manière à être comme un autre Christ ?
Autrement, de quoi aurais-tu l’air au milieu des autres bienheureux ? Tu aurais honte de te tenir ici, au milieu d’eux. » Je répondis : « C’est vrai que je suis très différente de toi. Mais, si tu veux, tu peux me rendre telle que
je dois être. » Pour me contenter, Jésus m’enferma totalement en Lui, sorte que je ne me voyais plus moi-même, mais uniquement Lui et, de cette façon, nous nous sommes élevés vers le Ciel. Lorsque nous sommes arrivés à un certain endroit, nous nous sommes trouvés devant une Lumière indescriptible. Devant cette Lumière, j’expérimentai une nouvelle vie, une joie incomparable, jamais éprouvée auparavant. Comme je me sentais heureuse ! Même, il me semblait me trouver dans la plénitude de toutes les félicités. Pendant que nous avancions devant cette Lumière, j’éprouvai une grande crainte. J’aurais voulu louer le Seigneur, lui rendre grâces mais, ne sachant pas quoi dire, je récitai trois Gloria Patri auxquels Jésus et moi répondions ensemble.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :