De l’évangile de Jean 17,20-26
Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. Jn 17,23
« Tu m’as aimé et je t’ai aimé ; ce que tu as fait pour moi, je l’ai fait aussi pour toi.»
Le livre du Ciel Tome 32, 19 mars 1933
Ma bienheureuse fille, notre suprême bonté ne se contenta pas d’aimer l’homme en mettant l’univers tout entier à sa disposition, mais afin d’épancher notre intense amour, nous avons produit nos divines qualités afin de nourrir son âme : puissance, sagesse, bonté, amour, sainteté, force d’âme constituaient sa nourriture divine et céleste.
Chaque fois qu’il venait vers nous, nous annoncions notre céleste table pour le nourrir et le rassasier. Rien ne nous unit et ne nous identifie plus avec la créature que la nourriture qui devient en elle sang, chaleur, force, croissance et vie. Notre Divinité voulant la nourrir de nos divines qualités se faisait chaleur, force, croissance et vie de la créature. Mais ce n’était pas assez. Digérée, cette nourriture ne faisait pas seulement grandir la créature toute belle et sainte avec les vertus de la nourriture qu’elle prenait, mais servait à faire grandir la vie divine qui ne s’adapte pas à la nourriture humaine, mais a besoin de cette nourriture divine pour grandir et former sa vie dans les profondeurs de l’intérieur de l’âme. Est-il possible de faire preuve d’un amour plus grand, d’une union plus intime et plus inséparable que d’offrir en nourriture notre Être divin, nos immenses et infinies qualités, pour que la créature grandisse à notre ressemblance ? Et qu’elle puisse ensuite nous administrer cette nourriture dans son âme pour ne pas nous laisser jeûner et pouvoir dire : Dieu nourrit l’âme, et moi avec la nourriture qu’il me donne, je
nourris sa vie et je la fais grandir en moi. L’amour est alors satisfait lorsqu’il peut dire : « Tu m’as aimé et je t’ai aimé ; ce que tu as fait pour moi, je l’ai fait aussi pour toi. » Et comme nous savons que la créature ne peut jamais parvenir jusqu’à nous, nous lui donnons de ce qui est nôtre et nous sommes ainsi égaux entre nous, heureux et satisfaits, la créature et nous. Parce que l’amour vrai se sent heureux et satisfait lorsqu’il peut dire : « Ce qui est à toi est à moi. » Et ne crois pas qu’il en était ainsi seulement pour le premier homme. Ce que nous faisons une fois, nous le continuons toujours, nous sommes maintenant tout à la disposition des créatures. Chaque fois qu’elle s’unit à notre Volonté, qu’elle se perd dans la nôtre et la laisse dominer, c’est une visite qu’elle rend à notre Être suprême ; et nous, nous allons la renvoyer à jeun ? Ah ! Non, non seulement nous la nourrissons, mais nous lui donnons de ce qui est à nous afin qu’elle ait suffisamment de nourriture pour grandir comme le veut notre Vouloir, et pour que rien ne lui manque pour continuer à faire grandir en elle notre vie.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Enseignement de Jésus :
« De l’épisode de la Cène, en plus de la considération de la charité d’un Dieu qui se fait nourriture pour les hommes, quatre enseignements principaux ressortent.
(…) Voilà la différence entre la personne qui passe dans l’autre vie après s’être nourrie de charité, de foi, d’espérance comme de toute autre vertu et doctrine céleste, ainsi que du Pain angélique qui l’accompagne avec ses fruits dans son dernier voyage — c’est encore mieux avec la présence réelle —, et la personne qui décède après une vie de brute avec une mort de brute que la grâce et l’Eucharistie ne réconfortent pas.
La première, c’est la fin sereine du saint à qui la mort ouvre le Royaume éternel. La seconde, c’est la chute effrayante du damné qui se voit précipité dans la mort éternelle, et connaît en un instant ce qu’il a voulu perdre sans plus aucune possibilité d’y remédier. Pour l’un, c’est l’enrichissement, pour l’autre le dépouillement. Pour l’un la béatitude, pour l’autre la terreur.
Voilà ce que vous vous obtenez selon votre foi et votre amour, ou votre incroyance et le mépris de mon don. C’est l’enseignement de cette contemplation. » Tome 9 – ch 600.42