Voici que l’heure vient, déjà elle est venue où vous serez dispersés chacun de son côté, et vous me laisserez seul. Jn 16,32
Oh ! Comme Je pleure sur ma solitude !
Le livre du Ciel Tome 14, 26 juin 1922
Il y avait plusieurs jours que je me sentais ligotée, au point d’être incapable de bouger. Jésus prit mes mains dans les siennes et Il me dit : « Ma fille, permets-moi de te libérer. » Alors, se tenant debout près de moi et plaçant mes bras sur ses Épaules, Il me dit : « Maintenant tu es libre. Embrasse-Moi, car Je suis venu te tenir compagnie et recevoir ta compagnie en retour. Vois, Je suis un Dieu isolé des créatures. Je vis parmi elles, Je suis la vie de chacune. Pourtant, elles me considèrent comme un étranger. Oh ! Comme Je pleure sur ma solitude ! Je souffre le
même sort que le soleil. Chaque moment de sa vie, le soleil vit parmi les créatures par sa lumière et sa chaleur. Il n’y a aucune fertilité qui ne vienne de lui. Par sa chaleur, il purifie la terre de ses impuretés. Ses bénéfices, qu’il déverse sur tous avec magnanimité, sont incalculables. Pourtant, dans sa hauteur, il vit toujours seul. Et l’homme n’accorde même pas un merci ou un geste de gratitude au Créateur pour ce soleil. Moi aussi Je suis seul, toujours seul ! Pourtant, au milieu des hommes, Je suis la Lumière de leurs pensées, le Son de leurs paroles, le Moteur
de leurs actes, les Pas de leurs déplacements, les Palpitations de leur cœur. L’homme ingrat me laisse seul, ne m’offrant jamais un « merci » ou un « je t’aime ». Je me sens abandonné par l’intelligence de l’homme parce qu’il utilise pour ses propres fins la lumière que Je lui fournis, parfois même pour m’offenser. Je suis absent des paroles de l’homme qui, souvent, me blasphème. Je suis absent des actes de l’homme qui, souvent, agit pour me donner la mort. Je suis absent des pas de l’homme. Je le suis aussi de son cœur, un cœur tourné vers la désobéissance et porté à aimer tout ce qui n’est pas de Moi. Oh ! Comme cette solitude me pèse! Mais mon amour et ma magnanimité sont si grands (beaucoup plus grands que le soleil), que Je continue ma course, cherchant toujours une âme désireuse de m’accompagner au milieu de ma solitude ! Quand Je trouve une telle âme, Je l’accompagne
continuellement et Je la comble de mes grâces. Voilà pourquoi Je suis venu à toi. J’étais si fatigué de tant de solitude ! Ne me laisse jamais seul, ma fille. »
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
– Ah ! maintenant, tu t’expliques. Maintenant, nous savons ce que tu veux dire et que tu connais tout, et que tu n’as pas besoin qu’on t’interroge pour répondre. Vraiment, tu viens de Dieu !
– Vous croyez à présent ? A la dernière heure ? Cela fait trois ans que je vous parle ! Mais déjà opèrent en vous le Pain, qui est Dieu, et le Vin, qui est Sang, qui n’est pas venu de l’homme et vous donne le premier frisson de la déification. Vous deviendrez des dieux si vous persévérez dans mon amour et dans ma possession. Non pas comme Satan l’a dit à Adam et Eve, mais comme je vous le dis, moi. C’est le véritable fruit de l’arbre du bien et de la vie. Le mal est vaincu par qui s’en nourrit, et la mort est morte. Qui en mange vivra éternellement et deviendra “ dieu ” dans le Royaume de Dieu. Vous serez des dieux si vous demeurez en moi. Et pourtant … vous avez beau avoir en vous ce Pain et ce Sang, l’heure vient où vous serez dispersés : vous vous en irez chacun de votre côté et vous me laisserez seul… Mais je ne suis pas seul, puisque le Père est avec moi. Père, Père ! Ne m’abandonne pas ! Je vous ai tout dit… pour vous donner la paix, ma paix. Vous serez encore opprimés. Mais ayez foi, j’ai vaincu le monde. Tome 9 – ch 600.36