Dès que l’âme s’est dépouillée de tout, j’y entre.
Le livre du Ciel Tome 2, 29 octobre 1899
« Ma fille, pour que je puisse venir habiter dans une âme, l’essentiel, c’est qu’elle soit totalement détachée de toutes choses. Sans cela, non seulement Je ne puis demeurer en elle, mais aucune vertu ne peut s’installer en elle. Dès que l’âme s’est dépouillée de tout, j’y entre. Et avec elle, nous construisons une maison. Les fondations s’appuient sur l’humilité. Plus elles sont profondes, plus les murs seront solides et élevés. Les murs sont faits des pierres de la mortification. Et ils sont cimentés avec l’or pur de la charité. Quand les murs sont érigés, Moi, comme un peintre expert, J’y applique une excellente peinture constituée des mérites de ma Passion et des magnifiques couleurs fournies par mon sang. Cette peinture sert de protection contre la pluie, la neige et tout choc. Ensuite, viennent les
portes. Pour qu’elles soient solides comme le bois et préservées contre les termites, il faut le silence qui tue les sens extérieurs. Pour protéger cette maison, il faut un gardien qui veille sur tout, à l’intérieur et à l’extérieur ; c’est la crainte de Dieu qui protège contre toute intempérie. La crainte de Dieu sera la gardienne de la maison, incitant
l’âme à agir, non par crainte d’être punie, mais par crainte d’offenser le maître de la maison. Cette sainte crainte ne doit servir qu’à inciter l’âme à tout faire pour plaire à Dieu et à rien d’autre. Cette maison devra être décorée de trésors formés de saints désirs et de larmes. Tels furent les trésors de l’Ancien Testament. Dans l’accomplissent de leurs souhaits, ils trouvèrent la consolation Dans la souffrance, ils trouvèrent la force. Ils misaient tout sur l’attente du Rédempteur à venir A ce point de vue, ils étaient des athlètes. Une âme sans désir est presque morte. Tout l’ennuie l’agace et la rend maussade, y compris les vertus. Elle n’aime absolument rien et marche dans la voie du bien en se traînant. Pour l’âme remplie de désirs, c’est tout le contraire : rien ne lui pèse, tout est joie ; elle a des ailes et apprécie tout, même la souffrance. Les choses désirées sont aimées. En les aimants, on y trouve ses délices.
Même avant que la maison soit construite, on doit entretenir le désir. Les pierres précieuses les plus coûteuses de ma vie furent formées par la souffrance, la souffrance pure. Puisque l’hôte unique de cette maison sera le Donateur de tout bien, Il l’investit de toutes les vertus, Il La parfume avec les plus suaves odeurs. De belles fleurs y
dégagent leur fragrance. Il y fait résonner une mélodie céleste des plus agréables. On y respire un air de paradis.» J’ai omis de dire qu’on doit s’assurer que la paix domestique règne, c’est-à-dire qu’on y observe le recueillement et le silence intérieur des sens.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Je suis la vraie vigne et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui ne porte pas de fruit, il le retranche ; tout sarment qui donne du fruit, il l’émonde, pour qu’il en donne davantage. Vous êtes déjà purifiés, grâce à ma parole. Demeurez en moi, et moi en vous pour le rester. De même que le sarment coupé de la vigne ne peut donner du fruit, ainsi vous non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis la vigne, et vous les sarments. Celui qui reste uni à moi porte beaucoup de fruit. Mais si l’un se détache, il devient un rameau sec que l’on jette au feu et que l’on brûle : car si vous ne m’êtes pas uni, vous ne pouvez rien faire. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et vous l’obtiendrez. Ce qui glorifie mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit, et qu’ainsi vous deveniez mes disciples. Tome 9, chapitre 600.