De l’évangile de Luc 9, 22-25
Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive. Lc 9,23
Pour qu’elle devienne la Vie de l’âme, celle-ci doit faire disparaître sa volonté en l’immergeant dans la Divine Volonté.
Le livre du Ciel Tome 16, 4 octobre 1923
Quand on possède un bien, il faut savoir s’en servir et s’en servir de la bonne manière ; c’est ainsi qu’on peut en tirer profit. Il en va ainsi en ce qui concerne ma Volonté : pour qu’Elle devienne la vie d’une âme, celle-ci doit faire disparaître sa propre volonté en l’immergeant dans la mienne. Sa volonté ne doit plus exister. Ma Volonté. Comme acte premier, doit prendre possession de tous ses actes et se donner à elle, soit en tant qu’eau pour étancher sa soif avec son eau céleste et divine, soit en tant que feu, pas seulement pour la réchauffer, mais pour détruire ce qui est humain en elle et le remplacer par la vie de ma Volonté, soit en tant que nourriture, pour la nourrir et la rendre robuste et en parfaite santé. Oh ! Comme il est difficile de trouver une créature qui soit prête à renoncer à tous
ses droits pour n’accorder qu’à ma Volonté le droit de régner en elle ! Presque toutes veulent garder quelque chose de leur propre volonté. Parce que ma Volonté ne règne pas complètement en elles, Elle ne peut former sa Vie en elles. »
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Je suis venu pour être le Chemin, la Vérité et la Vie[10]. Je vous donne la Vérité par ce que j’enseigne. Je vous aplanis le Chemin par mon sacrifice, je vous le trace, je vous l’indique. Mais la Vie, je vous la donne par ma mort. Et souvenez-vous que quiconque répond à mon appel et se met dans mes rangs pour coopérer à la rédemption du monde doit être prêt à mourir pour donner aux autres la Vie. Ainsi quiconque veut venir à ma suite doit être prêt à se renoncer, à renier son vieux lui-même avec ses passions, ses tendances, ses habitudes, ses traditions, ses pensées, et me suivre avec son nouveau lui-même.
Que chacun prenne sa croix comme Moi je la prendrai. Qu’il la prenne même si elle lui semble trop infamante. Qu’il laisse le poids de sa croix écraser son lui-même humain pour libérer son lui-même spirituel, auquel la croix ne fait pas horreur mais au contraire est un point d’appui et un objet de vénération, car l’esprit sait et se souvient. Et qu’il me suive avec sa croix. Est-ce qu’à la fin du chemin l’attendra la mort ignominieuse comme elle m’attend ? Il n’importe. Qu’il ne s’afflige pas, mais au contraire qu’il se réjouisse, car l’ignominie de la terre se changera en une grande gloire au Ciel, alors que ce sera un déshonneur d’être lâche en face des héroïsmes spirituels.
Vous ne cessez de dire que vous voulez me suivre jusqu’à la mort. Suivez-moi alors, et je vous conduirai au Royaume par un chemin âpre mais saint et glorieux, au terme duquel vous conquerrez la Vie qui ne change pas pour l’éternité. Cela sera “vivre”. Suivre, au contraire, les chemins du monde et de la chair, c’est “mourir”. De cette façon si quelqu’un veut sauver sa vie sur la terre il la perdra, tandis que celui qui perdra sa vie sur la terre à cause de Moi et par amour pour mon Évangile, la sauvera. Mais réfléchissez: à quoi servira à l’homme de gagner le monde entier si ensuite il perd son âme ? Tome 5, chapitre 346.