8ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE, année C - Missionnaires de la Divine Volonté

 Si 27, 4-7 ; Ps 91 ; 1 Co 15, 54-58 ; 

Évangile (Lc 6, 39-45)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples en parabole : « Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? Ne vont-ils pas tomber tous les deux dans un trou ? Le disciple n’est pas au-dessus du maître ; mais une fois bien formé, chacun sera comme son maître. Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ? Comment peux-tu dire à ton frère : ‘Frère, laisse-moi enlever la paille qui est dans ton œil’, alors que toi-même ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. Un bon arbre ne donne pas de fruit pourri ; jamais non plus un arbre qui pourrit ne donne de bon fruit. Chaque arbre, en effet, se reconnaît à son fruit : on ne cueille pas des figues sur des épines ; on ne vendange pas non plus du raisin sur des ronces. L’homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon ; et l’homme mauvais tire le mal de son cœur qui est mauvais : car ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur. »

Commentaire du père Jean-Jacques:

              

« Un aveugle peut-il guider un autre aveugle » ?
Nous pouvons rester aveugles toute notre vie si nous refusons de nous laisser corriger par la lumière du Christ. Nous pensons bien voir, alors que notre regard est perverti par notre orgueil. Comme les disciples d’Emmaüs, Il nous ouvre « à l’intelligence des Écritures » (Luc 24). Il ouvre nos yeux et guérit nos cœurs pour que nous devenions « lumière des nations », et c’est « la victoire du Seigneur qui illumine l’univers » (2°lecture).
« Un bon arbre ne donne pas de fruit pourri ».
« Il faut secouer le tamis » dit le Sage dans la première lecture, pour trier et sauver ce qu’il y a de bon, de pur et de saint en nous. Car Dieu a pris notre humanité pour la rendre divine en reprenant toutes nos pensées, nos gestes et nos paroles. C’est l’unique bonheur d’une vie nouvelle dans la lumière de son Amour.
« Ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur ».
 Il ne faut pas s’étonner du mal que feront nos paroles s’il n’y a pas d’amour dans notre cœur. Seulement l’amitié avec le Christ remplit notre vie et nous devenons, pour nos frères, un débordement de paix et de consolation.
« La boussole du chrétien, c’est de suivre le Christ crucifié » non pas un Dieu désincarné, mais Dieu fait chair, qui porte sur lui les plaies de nos frères. » Pape François