Mardi 14 décembre 2021 - Missionnaires de la Divine Volonté
De l’évangile de Matthieu 21, 28-32
“Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne.” Celui-ci répondit : “Je ne veux pas.”
Quand on s’éloigne de l’obéissance, on s’éloigne de moi, le roi de cette noble vertu.

 

Le livre du Ciel Tome 2, 17 août 1899
Ce matin, après avoir communié, j’ai dit à mon aimable Jésus : « Comment se fait-il que cette vertu d’obéissance soit si impertinente, et même parfois capricieuse ? » Il me répondit : « Si cette noble dame est telle que tu le dis,
c’est parce qu’elle doit faire mourir tous les vices. Puisqu’elle doit donner la mort, elle doit être forte et courageuse.  Pour arriver à ses fins, elle doit parfois user de caprices et d’impertinence. Cela étant nécessaire pour ceux qui doivent tuer le corps, pourtant si fragile, cela est encore plus nécessaire quand il faut tuer les vices et les passions, lesquels peuvent revenir à la vie alors qu’on pensait les avoir tués. « Oh ! Oui ! Il n’y a pas de vraie paix sans obéissance. Si l’on croit jouir d’une certaine paix sans elle, c’est une fausse paix. La désobéissance s’accorde
bien avec nos passions, mais jamais l’obéissance. Quand on s’éloigne de l’obéissance, on s’éloigne de moi, le roi de cette noble vertu. Et on court à sa perte. L’obéissance tue la volonté propre et déverse dans l’âme les grâces divines par torrents. On peut dire que l’âme obéissante ne fait plus sa propre volonté, mais celle de Dieu. Peut-on connaître une vie plus merveilleuse et plus sainte que la vie dans la Volonté de Dieu ? Dans la pratique des autres vertus, même les plus sublimes, L’amour de soi peut toujours se glisser mais, dans la pratique de l’obéissance, jamais !.

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :

Puis Jésus parle :

« Que la paix soit avec vous. A vous tous qui m’entourez, je veux proposer une parabole. Que chacun en recueille l’enseignement et la partie qui lui convient davantage.

Ecoutez : un homme avait deux fils. S’étant approché du premier, il lui dit :

“ Mon fils, viens travailler aujourd’hui à la vigne de ton père. ”

C’était une grande marque d’honneur de son père ! Il jugeait son fils capable de remplir la charge qu’il avait accomplie jusqu’alors. C’était signe qu’il voyait en son fils de la bonne volonté, de la constance, des capacités, de l’expérience, et un amour filial. Mais le fils, un peu distrait par les plaisirs du monde, craignant de ressembler à un serviteur — Satan se sert de ces mirages pour éloigner du bien —, redoutant des moqueries et peut-être aussi des représailles de la part d’ennemis de son père, qui n’osaient pas lever la main sur celui-ci, mais auraient eu moins d’égards pour son fils, répondit :

“ Je n’y vais pas. Je n’en ai pas envie. ”

Le père alla trouver son autre fils pour lui faire la même demande qu’au premier. Et le second fils répondit aussitôt :

“ Oui, père, j’y vais de ce pas. ”

Pourtant, qu’arriva-t-il ? Le premier fils avait l’âme droite. Après un moment de faiblesse dans la tentation, de révolte, il se repentit d’avoir déplu à son père et, sans rien dire, il alla à la vigne. Il travailla toute la journée, jusque tard dans la soirée, puis rentra à la maison, satisfait, avec dans le cœur la paix du devoir accompli. Le second, au contraire, était menteur et faible : il sortit de la maison, c’est vrai, mais ensuite il perdit son temps à flâner dans le village, à faire des visites inutiles à des amis influents dont il espérait tirer quelque profit. Et il disait dans son cœur :

“ Notre père est vieux et il ne sort plus de la maison. Je lui dirai que j’ai obéi, et il le croira…”

Mais, le soir venu pour lui aussi, il revint à la maison. Son air las d’homme oisif, ses vêtements sans faux plis, son manque d’assurance en saluant son père qui l’observait et le comparait à l’aîné — qui était rentré fourbu, sale, mal peigné, mais joyeux et sincère avec son regard franc, humble et bon, qui, sans vouloir se vanter du devoir accompli, voulait pourtant dire à son père : “ Je t’aime, et avec vérité, à tel point que, pour te faire plaisir, j’ai vaincu la tentation” — parlaient clairement à l’intelligence du père. Celui-ci embrassa son fils fatigué en lui disant :

“ Tu es béni parce que tu as compris l’amour ! ”

En effet, qu’en pensez-vous ? Lequel des deux avait aimé ? Vous dites certainement : “ C’est celui qui a fait la volonté de son père. ” Or qui l’a faite ? Le premier ou le second fils ?

– Le premier, répond la foule unanime.

– Le premier. Oui.  En Israël aussi, les hommes saints aux yeux de Dieu ne sont pas ceux dont vous vous plaignez et qui disent : “ Seigneur ! Seigneur ! ” en se frappant la poitrine sans avoir au cœur un vrai repentir de leurs péchés — et c’est si vrai que leur cœur devient de plus en plus dur — ; ils observent les rites avec ostentation pour qu’on les qualifie de saints, mais dans la vie privée sont sans charité et sans justice ; en vérité, ils se révoltent contre la volonté de Dieu qui m’envoie et ils l’attaquent comme si c’était la volonté de Satan — et cela ne sera pas pardonné. Mais les hommes saints et chers au Très-Haut sont ceux qui, en reconnaissant que Dieu fait bien tout ce qu’il fait, accueillent l’Envoyé de Dieu et écoutent ses paroles pour savoir toujours mieux accomplir la volonté du Père.

En vérité, je vous le dis : les ignorants, les pauvres, les publicains, les prostituées, passeront avant beaucoup de ceux que l’on appelle “ maîtres ”, “ puissants ”, “ saints ”, pour entrer dans le Royaume de Dieu.