De l’évangile de Mathieu 4, 18-22
Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’homme. Mt 4,19
« Ma fille, suis-moi et tu trouveras le chemin ainsi que Jésus lui-même.
Le livre du Ciel tome 4 , 21 août 1901
« Ma fille, suis-moi et tu trouveras le chemin ainsi que Jésus lui-même. Je vais même t’enseigner le secret qui te
permettra de toujours rester avec Jésus et de vivre toujours contente et heureuse, même sur cette terre. Voici comment : Fixe en toi la pensée que seul Jésus et toi existez dans ce monde et personne d’autre. Retiens que Jésus est le seul à qui tu dois plaire, le seul avec qui tu dois te complaire et le seul que tu dois aimer. De lui seul tu dois t’attendre d’être aimée et contentée en tout. « En vivant de cette manière, toi avec Jésus, tu ne te laisseras plus
impressionner si tu es entourée de mépris ou de louanges, de parents ou d’étrangers, d’amis ou d’ennemis. Jésus seul sera tout ton bonheur et Jésus seul te suffira en tout. Ma fille, aussi longtemps que tout ce qui existe ici-bas ne disparaîtra pas totalement de ton âme, tu ne pourras pas trouver un vrai et perpétuel bonheur. »
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Jésus sort sur la petite place. Au seuil de la porte se tiennent Jean et Jacques avec Pierre et André.
« La paix soit avec vous » dit Jésus, qui ajoute : « Voici l’homme qui, pour être juste, a besoin de s’abstenir de juger sans s’être d’abord informé, mais qui sait reconnaître honnêtement ses torts. Simon, tu as voulu me voir ? Me voici. Et toi, André, pourquoi n’es-tu pas venu plus tôt ? »
Les deux frères se regardent, bien embarrassés. André murmure :
« Je n’osais pas… »
Pierre, tout rouge, ne dit rien. Mais quand il entend Jésus dire à son frère : « Etait-ce un mal de venir ? Il n’y a que le mal qu’on ne doit pas oser faire », il intervient franchement :
« C’est à cause de moi qu’il est resté. Lui, il voulait me conduire à toi sur-le-champ. Mais moi… J’ai dit… Oui, j’ai dit : “ Je n’y crois pas ”, et je n’ai pas voulu. Ah, maintenant, cela va mieux !… »
Jésus sourit, puis il dit :
« Et je te dis que je t’aime pour ta sincérité.
– Mais moi… moi, je ne suis pas bon. Je ne suis pas capable de faire ce que tu as dit à la synagogue. Je suis irascible et, si quelqu’un m’offense… eh bien… Je suis avide et j’aime avoir de l’argent… et dans ma vente de poissons… eh bien… pas toujours… je ne suis pas toujours sans frauder. Et je suis ignorant. Alors j’ai peu de temps à te suivre pour avoir la lumière. Comment faire ? Je voudrais devenir comme tu dis… mais…
– Ce n’est pas difficile, Simon. Tu connais un peu l’Ecriture ? Oui ? Eh bien, pense au prophète Michée. Dieu attend de toi ce que dit Michée. Il ne te demande pas de t’arracher le cœur ni de sacrifier tes affections les plus saintes. Non, il ne te le demande pas pour l’instant. Un jour, sans que Dieu te le demande, tu te donneras aussi toi-même à Dieu. Mais il attend qu’un soleil et une ondée aient fait de toi, qui n’es qu’un brin d’herbe, un robuste palmier dans toute sa gloire. Pour le moment, il te demande ceci : pratiquer la justice, aimer la miséricorde, t’appliquer totalement à suivre ton Dieu. Efforce-toi de faire cela et le passé de Simon sera effacé, et tu deviendras l’homme nouveau, l’ami de Dieu et de son Christ. Non plus Simon mais Céphas, la Pierre solide sur laquelle je m’appuie.
– Voilà qui me plaît ! Ça, je le comprends. La Loi, c’est cela… c’est cela… voilà, je n’arrive plus à l’observer telle que les rabbins l’ont fait devenir !… Mais comme tu l’expliques, oui. Il me semble que j’y arriverai. Et tu m’aideras. Tu restes dans cette maison ? J’en connais le propriétaire.
– Je reste ici, mais je vais aller à Jérusalem, après quoi je prêcherai dans toute la Palestine. Je suis venu pour cela. Mais je reviendrai souvent ici.
– Je viendrai encore t’écouter. Je veux être ton disciple. Un peu de lumière m’entrera dans la tête.
– Dans le cœur, Simon, surtout dans le cœur. Et toi, André, tu ne dis rien ?
– J’écoute, Maître.
– Mon frère est timide.
– Il deviendra un lion. La nuit tombe. Que Dieu vous bénisse et vous donne bonne pêche ! Allez.
– Paix à toi. »
Ils s’en vont.
A peine sorti, Pierre s’interroge :
« Mais qu’est-ce qu’il a donc voulu dire au début, quand il a annoncé que je pêcherais avec d’autres filets et que je ferais d’autres pêches ?
– Pourquoi ne le lui as-tu pas posé la question ? Tu voulais dire plein de choses, et puis tu n’as pas parlé !
– Je… j’avais honte. Il est si différent de tous les rabbis !
– Maintenant, il part pour Jérusalem… » Jean dit cela avec un tel désir, une telle nostalgie… « Je voulais lui demander s’il me laissait y aller avec lui… et je n’ai pas osé…
– Va le lui demander, mon garçon, conseille Pierre. Nous l’avons quitté comme ça… sans un mot affectueux… Qu’il sache, au moins, que nous l’admirons. Va, va ! Je vais prévenir ton père.
– J’y vais, Jacques ?
– Vas-y. »
Jean part au pas de course… pour revenir au pas de course, tout heureux :
« Je lui ai demandé : “ Veux-tu de moi, à Jérusalem ? ” Il m’a répondu : “ Viens, mon ami. ” Il m’a appelé ami ! Demain, à cette heure, je viendrai ici. Ah ! A Jérusalem, avec lui… » Tome 2 – ch 49.7