De l’évangile de Luc 11, 37-41
Vous, pharisiens, vous purifiez l’extérieur de la coupe et du plat, mais à l’intérieur de vous-mêmes vous êtes remplis de cupidité et de méchanceté. Lc 11,39
..de plus, chaque fois qu’elle accomplit ses actes (la créature), elle est d’abord purifiée, et alors notre Volonté l’investit, en faisant d’elle tout ce qu’elle veut.
Le livre du Ciel Tome 35, 2 janvier 1938
Ma bonne fille, ma jalousie envers celle qui vit dans ma Volonté est telle que je ne tolère pas même une pensée, une faiblesse ou quoi que ce soit qui n’ait pas la vie en soi. Tu dois savoir que commencer à vivre dans ma
Volonté demande une décision de la part de Dieu, et une ferme décision de la part de la créature de vivre en elle. Or, cette décision est animée par une vie nouvelle – une force divine nouvelle afin de rendre la créature invincible,
quels que soient les maux ou les circonstances de la vie. Cette décision n’est pas sujette à des changements, car lorsque nous décidons, nous n’avons pas affaire à des enfants qui jouent avec leurs décisions, mais à la créature que nous savons devoir persévérer. Par conséquent, nous donnons de nous-mêmes afin qu’elle ne puisse pas abandonner. Elle peut ressentir les misères, les maux et les faiblesses, mais cela ne veut rien dire, puisque ces choses meurent devant la puissance et la sainteté de ma Volonté – elles ressentent la souffrance de la mort et elles s’enfuient ; d’autant plus que les misères ne sont pas nées de la volonté humaine qui est plongée dans ma Volonté et par conséquent ne peut rien vouloir, sinon ce que je veux. Ma Volonté utilise même souvent ces misères pour en faire les plus belles conquêtes ; elle répand sur elles sa vie pour former son Royaume, imposer son empire et
convertir les faiblesses en victoires et en triomphes. Pour celle qui vit dans ma Volonté, toutes choses doivent servir à l’expression de l’amour le plus beau que la créature donne à celui qui forme sa vie – un peu comme une
pierre, une brique et même de la ferraille peut servir celui qui veut se construire une belle maison.
Tu dois savoir qu’avant qu’elle entre dans notre Volonté, nous glorifions tout – nous couvrons et cachons tout dans notre amour afin de ne rien voir si ce n’est l’amour dans cette créature. Une fois que notre amour a
tout caché – même les misères – elle prend sa place dans notre Volonté ; de plus, chaque fois qu’elle accomplit ses actes, elle est d’abord purifiée, et alors notre Volonté l’investit, en faisant d’elle tout ce qu’elle veut. Ma fille, il n’y a dans ma Volonté ni jugements ni juges ; la sainteté, l’ordre, la pureté et l’utilité de nos manières d’agir sont si grands et si nombreux que tous doivent baisser la tête et adorer tout ce que nous faisons. Par conséquent, ne perds pas la paix – ne pense pas aux misères et aux circonstances. Laisse-les à la merci de ma Volonté afin que je puisse en faire les prodiges de son amour.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Jésus se dresse et, les mains appuyées sur le bord de la table, il commence ses invectives :
« Vous autres pharisiens, vous lavez l’extérieur de la coupe et du plat, vous vous lavez les mains et les pieds, comme si le plat et la coupe, les mains et les pieds devaient entrer dans votre âme, que vous aimez proclamer pure et parfaite. Or ce n’est pas vous, mais Dieu qui doit le proclamer. Eh bien, sachez ce que Dieu pense de votre âme : il la voit remplie de mensonge, de souillure et de violence, pleine de méchanceté. Or rien de ce qui vient de l’extérieur ne peut corrompre ce qui est déjà corruption. »
Il détache sa main droite de la table et, involontairement, se met à faire des gestes tout en poursuivant :
« Mais Celui qui a fait votre âme comme votre corps ne peut-il pas exiger que vous fassiez preuve pour l’intérieur du même respect que pour l’extérieur, au moins dans une égale mesure ? Vous êtes des insensés pour intervertir l’importance de ces deux valeurs. En outre, le Très-Haut ne voudra-t-il pas que vous preniez davantage soin de votre âme — elle qu’il a créée à sa ressemblance et à qui la corruption fait perdre la vie éternelle — que de votre main ou de votre pied qui peuvent être lavés facilement de leur saleté ? D’ailleurs, même s’ils restaient sales, cela n’aurait aucune influence sur la pureté intérieure. Et est-ce que Dieu peut se préoccuper de la propreté d’une coupe ou d’un plateau alors que ce sont des objets sans âme, qui ne peuvent avoir de l’influence sur votre esprit ?
Je lis ta pensée, Simon Boetos. Non. Cela ne s’impose pas. Ce n’est pas par souci de santé, pour protéger la chair, la vie, que vous prenez ces soins, que vous pratiquez ces purifications. Le péché charnel, et aussi ceux de gloutonnerie, d’intempérance, de luxure, sont plus nuisibles à la chair qu’un peu de poussière sur les mains ou sur un plat. Vous les pratiquez néanmoins sans vous préoccuper de protéger votre existence et de sauvegarder votre famille. Vous faites ainsi des péchés de plusieurs espèces car, outre la contamination spirituelle et charnelle, le gaspillage de biens, le manque de respect pour votre famille, vous offensez le Seigneur par la profanation de votre corps, temple de votre âme, où devrait se trouver le trône de l’Esprit Saint. De même, vous offensez le Seigneur par le péché que vous faites en estimant qu’il vous faut vous protéger des maladies qui viendraient d’un peu de poussière, comme si Dieu ne pouvait intervenir pour vous protéger des maux physiques, si vous recourez à lui avec un esprit pur.
Celui qui a créé l’intérieur n’aurait-il donc pas créé l’extérieur et réciproquement ? Et n’est-ce pas l’intérieur qui est le plus noble et qui porte davantage l’empreinte de la ressemblance divine ?
Par conséquent, manifestez-vous par des pratiques dignes du Seigneur, et non par des mesquineries qui ne s’élèvent pas au-dessus de la poussière pour laquelle et de laquelle elles sont faites, de cette pauvre poussière qu’est l’homme considéré comme créature animale, de la boue qui a reçu une forme et qui redevient poussière dispersée par le vent des siècles. Accomplissez des œuvres qui demeurent, qui soient royales et saintes, couronnées par la bénédiction de Dieu. Accomplissez des œuvres de charité et faites l’aumône, soyez honnêtes, soyez purs dans vos actes comme dans vos intentions, et tout le sera en vous sans qu’il soit nécessaire de recourir à l’eau des ablutions.
Mais que vous croyez-vous donc ? Que vous êtes en règle parce que vous payez les dîmes sur les épices ? Non. Malheur à vous, pharisiens qui payez les dîmes sur la menthe et la rue, la moutarde et le cumin, le fenouil et les autres herbes, mais négligez ensuite la justice et l’amour de Dieu. Payer les dîmes est une obligation et il faut le faire, mais il y a des devoirs plus élevés qu’il convient d’accomplir eux aussi. Malheur à celui qui observe les prescriptions extérieures et néglige les intérieures basées sur l’amour de Dieu et du prochain ! Malheur à vous, pharisiens : vous aimez prendre les premières places dans les synagogues et dans les assemblées, et être honorés sur les places publiques, mais vous ne pensez pas à faire des œuvres qui vous donnent une place au Ciel et vous méritent le respect des anges. Vous êtes semblables à des tombeaux cachés qui passent inaperçus pour celui qui les frôle et n’en éprouve aucune répulsion, mais qui serait dégoûté s’il pouvait voir ce qu’ils renferment. Pourtant, Dieu voit les choses les plus secrètes, et il ne se trompe pas quand il vous juge. » Tome 6 – ch 414.5