Mardi 5 octobre 2021 - Missionnaires de la Divine Volonté
De l’évangile de Luc 10, 38-42
 Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses.…Lc 10,41
Ma fille, qu’est-ce qui se passe ? Tu t’inquiètes pour cela ?

 

Le livre du Ciel Tome 11, 18 mars 1903
«Ma fille, qu’est-ce qui se passe ? Tu t’inquiètes pour cela ? Tu dois savoir que, quand une âme vit dans ma Volonté, elle a le sentiment de disposer de tout en abondance, ce qui correspond bien à la vérité, puisque ma Volonté contient tous les biens imaginables. Il s’ensuit qu’elle sent le besoin de donner plutôt que de recevoir, qu’elle sent qu’elle n’a besoin de rien et que, si elle veut quelque chose, elle peut prendre tout ce qu’elle veut sans
même le demander. Et comme ma Volonté a un penchant irrésistible à donner, l’âme n’est heureuse que quand elle donne ; et plus elle donne, plus elle a soif de donner. Cela l’ennuie quand elle veut donner et qu’elle ne trouve personne à qui donner. «Ma fille, je mets l’âme qui vit dans ma Volonté dans les mêmes dispositions que moi ; je lui fais partager mes joies et mes souffrances. Tout ce qu’elle fait est scellé par le désintéressement. Elle est le vrai soleil qui donne chaleur et lumière à tous. Le soleil, pendant qu’il donne à tous, ne prend rien à personne, parce qu’il est supérieur à tout et que personne sur la terre ne peut égaler la grandeur de sa lumière et de son feu. Ah ! si les créatures pouvaient voir une âme qui vit dans ma Volonté, elles la verraient comme un majestueux soleil faisant du bien à tous. Plus encore, elles me reconnaîtraient dans ce soleil. Un signe que l’âme vit vraiment dans ma Volonté, c’est qu’elle sent le besoin de donner. As-tu compris ?»

 


Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :

Marthe survient toute essoufflée :

“Tu es encore ici, Marie ? Et moi je me fais tant de soucis !… L’heure avance. Les invités seront bientôt là, et il y a tant à faire. Les servantes sont au pain, les serviteurs découpent et font cuire les viandes. Moi je prépare les nappes, les tables et les boissons. Mais il y a encore les fruits à cueillir et l’eau de menthe et de miel à préparer…”

Marie écoute tant soit peu les lamentations de sa sœur. Avec un sourire bienheureux, elle continue de regarder Jésus sans bouger de place.

Marthe réclame l’aide de Jésus :

“Maître, regarde comme je suis échauffée. Te paraît-il juste que je sois seule à faire les préparatifs ? Dis-lui, Toi, de m’aider.”

144> Marthe est vraiment énervée.

Jésus la regarde avec un sourire qui est à moitié doux, à moitié un peu ironique, ou plutôt moqueur.

Marthe s’offense un peu :

“Je parle sérieusement, Maître. Regarde-la comment elle est oisive pendant que je travaille. Et elle est ici à regarder…”

Jésus prend un air plus sérieux :

“Ce n’est pas de l’oisiveté, Marthe. C’est de l’amour. L’oisiveté, c’était avant. Et tu as tant pleuré pour cette oisiveté indigne. Tes larmes ont rendu encore plus agile ma démarche pour la sauver pour Moi et la rendre à ton honnête affection. Voudrais-tu lui disputer l’amour qu’elle a pour son Sauveur ? Préférerais-tu alors qu’elle soit loin d’ici pour ne pas te voir travailler, mais aussi loin de Moi ? Marthe, Marthe ! Dois-je donc te dire qu’elle (et Jésus lui met la main sur la tête), venue de si loin, t’a surpassée en amour ? Dois-je donc dire qu’elle, qui ne savait pas une seule parole de bien, est maintenant savante dans la science de l’amour ? Laisse-la à sa paix ! Elle a été si malade ! Maintenant c’est une convalescente qui revient à la santé en buvant les boissons qui la fortifient. Elle a été tellement tourmentée… Maintenant, sortie du cauchemar, elle regarde autour d’elle et en elle, et elle se découvre nouvelle et elle découvre un monde nouveau. Laisse-la s’en donner la sécurité. C’est avec son “nouveau” qu’elle doit oublier le passé et se conquérir l’éternité… Elle ne sera pas seulement conquise par le travail, mais aussi par l’adoration. Il aura une récompense celui qui aura donné un pain à l’apôtre et au prophète, mais double récompense aura celui qui aura oublié même de se nourrir pour m’aimer, parce qu’il aura eu l’esprit plus grand que la chair, un esprit qui aura crié plus fort que les besoins humains, même licites. Tu te préoccupes de trop de choses, Marthe. Pour elle, il n’y en a qu’une seule. Mais c’est celle qui suffit à son esprit et surtout à son Seigneur qui est aussi le tien. Laisse tomber les choses inutiles. Imite ta sœur. Marie a choisi la meilleure part. Celle qui ne lui sera jamais ôtée. Quand toutes les vertus seront dépassées, parce qu’elles ne seront plus nécessaires aux citoyens du Royaume, la seule qui restera sera la Charité. Elle restera toujours. Elle seule, souveraine. Marie, elle l’a choisie, elle l’a prise comme écu et comme bourdon. Avec elle, comme sur des ailes d’anges, elle arrivera dans mon Ciel.”    Tome 6, chapitre 377