Samedi 18 septembre 2021 - Missionnaires de la Divine Volonté
De l’évangile de Luc 8, 4-15
Un semeur sortit pour semer sa semence. Lc 4,5
Ma fille, il est bon que je travaille à nouveau le sol de ton âme afin d’y planter la semence de ma Parole pour te nourrir.

 

Le livre du Ciel Tome 14, 3 mars 1922
J’étais dans mon état habituel lorsque mon doux Jésus se présenta. Il était taciturne, très affligé et ne parlait pas. Je lui demandai : « Qu’est-ce qui te trouble, Jésus, pour que tu ne me parles pas ? Tu es ma Vie, tes Paroles sont ma nourriture et je ne peux jeûner d’elles longtemps. Je suis très faible et je sens le besoin d’une nourriture continuelle pour croître et maintenir mes forces. » Jésus, toute bonté, me dit : « Ma fille, moi aussi je sens le besoin
de nourriture. Après que tu te sois nourrie de ma Parole, celle-ci, une fois assimilée par toi et changée en ton sang, devient ma propre nourriture. Si tu ne peux jeûner, moi non plus je ne peux jeûner. Je veux la récompense pour la nourriture que je te donne. Après, je reviendrai te nourrir de nouveau. Actuellement j’ai très faim. Viens vite combler cette faim ! » J’étais confuse et ne savais quoi lui offrir parce que je n’ai jamais rien possédé. Mais Jésus, de ses deux mains, prit les battements de mon cœur, ma respiration, mes pensées, mes affections, mes désirs,
tous transformés en petits globes de lumière, et il les consomma en disant : « Toutes ces choses résultent de mon Action en toi. Elles m’appartiennent et c’est juste que je les consomme. « Ma fille, il est bon que je travaille à nouveau le sol de ton âme afin d’y planter la semence de ma Parole pour te nourrir. Je fais comme un paysan qui veut ensemencer son champ. Il laboure le sol et, ensuite, il dépose les graines. Plus tard, il revient pour couvrir les sillons où il a planté les graines afin qu’elles soient protégées. Il leur accorde du temps pour germer et, lorsqu’elles se sont multipliées par cent, il fait la récolte. Il prend soin de ne pas couvrir les graines de trop de terre, car elles pourraient étouffer et mourir ;
il courrait le risque de n’avoir rien à manger. « C’est ainsi que j’agis. Quand je laboure le sol de l’âme, j’ouvre et augmente sa capacité intellectuelle pour pouvoir y semer ma Parole. Ensuite, je couvre les sillons avec de la terre, laquelle est constituée de l’humilité et de l’annihilation de l’âme. J’utilise toutes les misères et les faiblesses de l’âme parce qu’elles constituent aussi de la terre ; mais cette terre doit venir de l’âme parce que je ne dispose pas de ce genre de sol. Ainsi, je couvre toute la semence et j’attends joyeusement la récolte. Mais, veux-tu savoir
ce qui arrive quand on place trop de terre sur la semence ? Quand l’âme sent trop fortement ses misères, ses faiblesses, son néant, elle s’inquiète et y consacre tellement de réflexion que l’ennemi profite de la situation pour la tenter, la décourager et lui faire perdre confiance. Cela constitue une terre non nécessaire ou non désirable sur mes semences. Oh ! comme mes semences se sentent alors mourir, comme il est difficile pour elles de germer
sous tant de terre. Souvent les âmes fatiguent le céleste fermier, et il se retire. Oh ! comme elles sont nombreuses ces âmes ! »

 


Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :

Un semeur s’en alla semer. Ses champs étaient nombreux et de différentes valeurs. Certains étaient un héritage de son père et la négligence y avait laissé proliférer les plantes épineuses. D’autres, c’était lui qui les avait acquis : il les avait achetés tels quels à un homme négligent et les avait laissés dans cet état.

D’autres encore étaient coupés de routes car cet homme aimait le confort et il ne voulait pas faire beaucoup de chemin pour aller d’une pièce à l’autre. Enfin il y en avait quelques-uns, les plus proches de la maison auxquels il avait consacré tous ses soins pour avoir une vue agréable devant sa demeure. Ces derniers étaient bien débarrassés des cailloux, des ronces, du chiendent et d’autres encore.

L’homme prit donc son sac de grains de semence, les meilleurs des grains, et il commença l’ensemencement. Le grain tomba dans la bonne terre ameublie, labourée, propre, bien fumée des champs les plus proches de la maison. Il tomba sur les champs coupés de chemins et de sentiers, en y amenant de plus la crasse de poussières arides sur la terre fertile. Une autre partie tomba sur les champs où l’ineptie de 1’homme avait laissé proliférer les plantes épineuses. Maintenant la charrue les avait bousculées, il semblait qu’elles n’existaient plus, mais elles étaient toujours là parce que seul le feu, la radicale destruction des mauvaises plantes les empêche de renaître. Le reste de la semence tomba sur les champs achetés depuis peu et qu’il avait laissés comme ils étaient sans les défricher en profondeur, sans les débarrasser de toutes les pierres répandues dans le sol qui y faisait un pavage où les racines tendres ne pouvaient pénétrer. Et puis, après avoir tout emblavé, il revint à la maison et dit :

“Oh ! c’est bien ! Maintenant je n’ai plus qu’à attendre la récolte”.

 I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\Balise.gif 179.6 – Et puis il se délectait parce qu’au fil des jours il voyait lever épais le grain dans les champs proches de la maison, et cela poussait… oh ! le soyeux tapis ! et puis les épis… oh ! quelle mer ! puis les blés blondissaient et chantaient, en battant épi contre épi, un hosanna au soleil L’homme disait : “Tous les autres champs vont être comme ceux-ci ! Préparons les faux et les greniers. Que de pain ! Que d’or !” Et il se délectait… Il coupa le grain des champs les plus proches et puis passa à ceux hérités de son père, mais laissés sans culture. Et il en resta bouche bée. Le grain avait abondamment poussé car les champs étaient bons et la terre, amendée par le père, était grasse et fertile. Mais sa fertilité avait agi aussi sur les plantes épineuses, bousculées mais toujours vivaces.

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169> Elles avaient repoussé et avaient formé un véritable plafond de ramilles hérissées de ronces au travers duquel le grain n’avait pu sortir qu’avec quelques rares épis. Le reste était mort presque entièrement, étouffé.

L’homme se dit : “J’ai été négligent à cet endroit, mais ailleurs il n’y avait pas de ronces, cela ira mieux”. Et il passa aux champs récemment acquis. Sa stupeur fit croître sa peine. Maigres et maintenant desséchées les feuilles du blé gisaient comme du foin sec répandu de partout. Du foin sec. “Mais comment ? Mais comment ?” disait l’homme en gémissant. “Et pourtant, ici il n’y a pas d’épines ! Et pourtant la semence était la même ! Et pourtant le blé avait poussé épais et beau ! On le voit aux feuilles bien formées et nombreuses. Pourquoi alors tout est-il mort sans faire d’épis ?” Et avec douleur il se mit à creuser le sol pour voir s’il trouvait des nids de taupes ou autres fléaux. Insectes et rongeurs non, il n’y en avait pas. Mais, que de pierres, que de pierres ! Un amas de pierraille. Les champs en étaient littéralement pavés et le peu de terre qui les recouvrait n’était qu’un trompe-l’œil. Oh ! s’il avait creusé le terrain quand c’était le moment ! Oh ! s’il avait creusé avant d’accepter ces champs et de les acheter comme un bon terrain ! Oh ! si au moins, après avoir fait l’erreur de les acheter au prix proposé sans s’assurer de leur qualité, il les avait améliorés en se fatiguant ! Mais désormais c’était trop tard et les regrets étaient inutiles.

L’homme se releva humilié et il se rendit aux champs qu’il avait coupés de petits chemins pour sa commodité… Et il déchira ses vêtements de douleur. Ici, il n’y avait rien, absolument rien… La terre foncée du champ était couverte d’une légère couche de poussière blanche… L’homme tomba sur le sol en gémissant: “Mais ici, pourquoi ? Ici il n’y a pas d’épines ni de pierres, car ce sont nos champs. L’aïeul, le père, moi-même, nous les avons toujours possédés et pendant des lustres et des lustres nous les avons rendus fertiles. J’y ai ouvert les chemins, j’ai enlevé de la terre aux champs, mais cela ne peut les avoir rendus stériles à ce point…” Il pleurait encore quand une réponse à ses plaintes douloureuses lui fut donnée par une bande de nombreux oiseaux qui s’abattaient des sentiers sur le champ et du champ sur les sentiers pour chercher, chercher, chercher des graines, des graines, des graines… Le champ, devenu un canevas de sentiers sur les bords desquels était tombé du grain, avait attiré une foule d’oiseaux qui avaient mangé d’abord le grain tombé sur les chemins et puis celui du champ jusqu’au dernier grain.

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170> Ainsi l’ensemencement, le même pour tous les champs, avait donné ici le cent pour un, ailleurs soixante, ailleurs trente, ailleurs rien. Entende qui a des oreilles pour entendre. La semence c’est la Parole: elle est la même pour tous. Les endroits où elle tombe : ce sont vos cœurs. Que chacun en fasse l’application et comprenne. La paix soit avec vous.”