De l’évangile de Matthieu 22, 1-14
Alors il dit à ses serviteurs: Les noces sont prêtes; mais les conviés n’en étaient pas dignes.
Il ne serait pas digne de notre suprême Majesté d’avoir des enfants qui ne nous ressemblent pas ou qui ne sont pas revêtus des vêtements royaux de notre Fiat.
Le livre du Ciel Tome 36, 28 décembre 1938
Tu dois savoir que bien que nous aimions beaucoup la créature, nous ne pouvons pas tolérer qu’elle soit parmi nous indécente, sale, sans beauté, dénudée ou couverte de haillons misérables. Il ne serait pas digne de notre
suprême Majesté d’avoir des enfants qui ne nous ressemblent pas ou qui ne sont pas revêtus des vêtements royaux de notre Fiat. Ce serait comme un roi dont l’armée et les sujets sont mal vêtus, couverts de saleté, au point de rendre leur apparence répugnante. Certains seraient aveugles, d’autres boiteux ou difformes. Ne serait-ce pas un déshonneur pour ce roi d’être entouré d’une armée de misérables qui inspirent la pitié ? Ne devrait-on pas condamner ce roi qui ne veille pas à se former une armée digne de lui ? Ne devrait-on pas être en admiration, non seulement à la vue de la majesté de ce roi, mais également de sa belle armée bien ordonnée, de sa belle jeunesse et des habits qu’elle porte ? Ne serait-ce pas un honneur pour ce roi d’être entouré par des ministres et une armée qui font plaisir à voir ? Notre invincible amour, avec une infinie sagesse, désireux de traiter avec chaque créature individuellement, a disposé de donner ma Volonté à la créature afin que ma Volonté puisse l’embellir de sa lumière, l’habiller de son amour, et la sanctifier de sa sainteté. Vois-tu ainsi combien il est
nécessaire que notre Volonté règne dans la créature ? Parce que ma Volonté seule a le pouvoir de purifier la créature et de l’embellir afin de former notre divine armée. Et nous serons alors honorés de vivre avec eux et en eux. Ils seront nos enfants qui seront autour de nous, habillés de nos vêtements royaux et embellis à notre ressemblance.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Mais écoutez-moi et vous comprendrez mieux comment les inquiétudes, les richesses et les ripailles empêchent d’entrer dans le Royaume des Cieux.
Un jour, un roi fêta le mariage de son fils. Vous pouvez imaginer quelle fête eut lieu dans le palais du roi ! C’était son unique fils et, arrivé à l’âge voulu, celui-ci épousait sa bien-aimée. Celui qui était père et roi voulut que tout ne soit qu’allégresse autour de la joie de son fils bien-aimé, devenu enfin l’époux de sa bien-aimée. Parmi les nombreuses fêtes des noces, il fit un grand repas, qu’il prépara en s’y prenant tôt, veillant sur chaque détail pour que ce soit une réussite magnifique, digne des noces d’un fils de roi.
Au moment voulu, il envoya ses serviteurs prévenir ses amis et ses alliés, mais aussi les principaux grands de son royaume que les noces étaient fixées pour tel soir et qu’ils étaient invités à venir pour entourer dignement le fils du roi. Mais ni les amis, ni les alliés, ni les grands du royaume n’acceptèrent l’invitation.
Alors le roi, pensant que les premiers serviteurs ne s’étaient pas expliqués convenablement, en envoya encore d’autres chargés d’insister et de dire : “ Mais venez ! Nous vous en prions. Maintenant, tout est prêt. La salle est préparée. Des vins précieux ont été apportés de partout et l’on a déjà entassé dans les cuisines bœufs et animaux gras pour les cuire. Les esclaves pétrissent la farine pour confectionner des desserts et d’autres pilent les amandes dans les mortiers pour préparer des friandises très fines auxquelles ils mélangent les arômes les plus rares. Les danseuses et les musiciens les meilleurs ont été engagés pour la fête. Venez donc pour ne pas rendre vains tant de préparatifs. ”
Mais les amis, les alliés et les grands du royaume soit refusèrent, soit répondirent : “ Nous avons autre chose à faire ” ; d’autres firent semblant d’accepter l’invitation, mais se rendirent à leurs occupations, les uns à leurs champs, les autres à leurs commerces ou à d’autres affaires encore moins nobles. Enfin, il y en eut qui, agacés par tant d’insistance, se saisirent des serviteurs du roi et les tuèrent pour les faire taire, parce qu’ils ajoutaient : “ Ne refuse pas cela au roi sinon il pourrait t’en arriver malheur. ”
Les serviteurs revinrent vers le souverain et lui rapportèrent tout ce qui s’était passé. Enflammé d’indignation, le roi envoya ses troupes punir les assassins de ses serviteurs et châtier ceux qui avaient méprisé son invitation, se réservant de récompenser ceux qui avaient promis de venir. Mais, le soir de la fête, à l’heure fixée, il ne vint personne.
Indigné, le roi appela ses serviteurs et leur déclara : “ Qu’il ne soit pas dit que mon fils reste sans personne pour le fêter en cette soirée de ses noces. Le banquet est prêt, mais les invités n’en sont pas dignes. Et pourtant, le banquet nuptial de mon fils doit avoir lieu. Allez donc sur les places et les chemins, postez-vous aux carrefours, arrêtez les passants, rassemblez ceux qui s’arrêtent et amenez-les ici. Que la salle soit pleine de gens en fête. ”
Les serviteurs partirent donc. Sortis dans les rues, répandus sur les places, envoyés aux carrefours, ils rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, bons ou mauvais, riches ou pauvres, les amenèrent à la demeure du roi et leur fournirent le nécessaire pour qu’ils puissent entrer dignement dans la salle du banquet. Puis ils les y conduisirent et, comme le roi le voulait, elle fut pleine d’un public joyeux.
Mais le roi entra dans la salle pour voir si on pouvait commencer les festivités et il vit un homme qui, malgré le nécessaire procuré par les serviteurs, n’était pas en habits de noces. Il lui demanda : “ Comment se fait-il que tu sois entré ici sans les vêtements de noces ? ” Il ne sut que répondre car, effectivement, il n’avait pas d’excuses. Alors le roi appela ses serviteurs et leur ordonna : “ Saisissez-vous de lui, attachez-lui les pieds et les mains et jetez-le hors de ma demeure, dans la nuit et la boue gelée. Là, il sera dans les larmes et les grincements de dents, comme il l’a mérité pour son ingratitude et l’offense qu’il m’a faite, et à mon fils plus qu’à moi, en entrant avec un habit pauvre et malpropre dans la salle du banquet, où ne doivent entrer que ceux qui sont dignes d’elle et de mon fils. ”
Comme vous le voyez, les soucis du monde, l’avarice, la sensualité, la cruauté attirent la colère du roi et font en sorte que ceux qui sont pris par tous ces embarras n’entrent jamais plus dans la maison du Roi. Vous voyez aussi comment, même parmi ceux qui sont invités, par bienveillance à l’égard de son fils, il y en a qui sont punis.
Combien y en a-t-il, aujourd’hui, sur cette terre à laquelle Dieu a envoyé son Verbe ! Dieu a vraiment invité ses alliés, ses amis, les grands de son peuple par l’intermédiaire de ses serviteurs, et il les fera inviter d’une manière toujours plus pressante à mesure que l’heure de mes noces approchera. Mais ils n’accepteront pas l’invitation parce que ce sont de faux alliés, de faux amis et qu’ils ne sont grands que de nom, car ils sont pleins de bassesse. »