Ce matin, mon toujours aimable Jésus vint brièvement et me dit : «Ma fille, l’âme qui ne fait pas ma Volonté n’a pas raison de vivre sur la terre ; sa vie est sans signification et sans but. Elle est comme un arbre incapable de donner du fruit ou qui, au mieux, donne des fruits empoisonnés qui l’empoisonnent elle-même et empoisonnent ceux qui risquent imprudemment d’en manger, un arbre qui ne fait rien d’autre que de voler le fermier qui bêche péniblement le sol autour de lui.
«Ainsi, l’âme qui ne fait pas ma Volonté se maintient dans l’attitude de me voler, et ses vols se transforment en poison. Elle me vole les fruits de la Création, de la Rédemption et de la Sanctification. Elle me vole la lumière du soleil, la nourriture qu’elle prend, l’air qu’elle respire, l’eau qui étanche sa soif, le feu qui la réchauffe et le sol qu’elle foule, car tout cela appartient aux âmes qui font ma Volonté — tout ce qui m’appartient appartient à ces âmes. L’âme qui ne fait pas ma Volonté n’a pas de droits : je me sens continuellement volé par elle. Elle doit être considérée comme une étrangère indésirable et, conséquemment, elle doit être enchaînée et jetée dans la prison la plus obscure.» Ayant dit cela, Jésus disparut comme l’éclair.
Vol 11, 5 février 1913
Ma fille, ma Volonté est la semence, le chemin et la fin de toute vertu. Sans la semence de ma Volonté, on ne peut même pas parler de vertu. C’est comme pour l’arbre : il débute par sa semence, qui contient l’arbre tout entier en puissance. De cette semence s’initient ses racines. Au fur et à mesure que celles-ci s’enfoncent dans le sol, ses branches se développent jusqu’à ce qu’elles forment une magnifique couronne qui fera sa gloire. En produisant beaucoup de fruits, l’arbre apporte du profit et de la gloire à celui qui l’a semé. Pour croître, il a besoin de temps et certains arbres prennent des siècles avant de porter du fruit. Plus l’arbre est précieux, plus il lui faut du temps.
« Ainsi en est-il de l’arbre de ma Volonté : puisqu’il est le plus précieux, le plus noble, le plus divin, le plus élevé, il nécessite plus de temps pour croître et donner des fruits. L’arbre de l’Église, quant à lui, a tiré sa semence de l’arbre de ma Volonté, sans lequel il n’y aurait pas de sainteté. Ensuite, l’arbre de l’Église a vu grandir ses branches, lesquelles demeurent toujours reliées à l’arbre de ma Volonté. Maintenant, l’Église doit cueillir les fruits, afin d’en jouir et d’en être nourrie. Ces fruits seront ma gloire et ma couronne.
« Pourquoi donc es-tu étonnée que, au lieu de révéler les fruits de ma Volonté au début, j’ai choisi de le faire à travers toi après tant de siècles ? Comme l’arbre de ma Volonté n’avait pas encore grandi, comment aurait-il pu donner des fruits ? Tout va comme cela. On ne couronne pas un roi à moins qu’il ait déjà un royaume, une armée, des ministres et un palais ; c’est alors seulement qu’on procède à son couronnement. Si on voulait le couronner sans qu’il ait un royaume et une armée, il passerait pour un roi de comédie.
Ma Volonté doit être la couronne de tout et l’accomplissement de ma gloire chez les créatures. Quand tout sera réalisé selon mon désir dans l’arbre de la Création, non seulement je lui ferai donner des fruits, mais je le nourrirai et lui permettrai d’atteindre une hauteur insurpassable. Uniquement par ma Volonté, on pourra dire : “ Tout est accompli. ” Et moi, trouvant en elle accompli tout ce que je veux, non seulement je lui fais connaitre les fruits, mais je l’ai nourri et la fait arriver a une telle hauteur qui la fera surpasser tous les autres.
Voilà pourquoi je désire tant que soient connus les fruits et les bénédictions immenses attachés à ma Volonté, ainsi que le grand bien que l’âme reçoit en vivant en elle. Si ces vérités ne sont pas connues, comment pourra-t-on les désirer et encore moins s’en nourrir. Et si je ne faisais pas connaitre la vie dans ma Volonté, que signifierait les valeurs qu’elle contient, il lui manquerait une couronne à la Création, aux vertus, et mon œuvre serait une Œuvre sans couronne
« Vois-tu maintenant combien il est nécessaire que tout ce que je t’ai dit au sujet de ma Volonté soit connu et pourquoi je te presse tant et pourquoi il te semble que je te fais sortir de l’ordre que j’ai voulu pour les autres. Dans le cas d’autres personnes, je révélais seulement après leur mort les grâces qu’elles avaient reçues, alors que pour toi je le fais pendant que tu es encore vivante pour que tout ce que je t’ai dit concernant ma Volonté soit connu. Ce qui n’est pas connu ne peut être ni estimé ni aimé. Les connaissances sur ma Volonté agiront comme l’engrais pour un arbre, permettant aux fruits de mûrir et une fois bien murs, que les créatures puissent s’en nourrir Il s’ensuivra mon bonheur et le tien . »