De l’évangile de Marc 4, 35-41
« Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? » Mc 4,40
Pour faire que mes vérités brillent comme des soleils dévoilés, ce qu’elles sont, les créatures doivent faire leur part, parcourir le chemin pour les toucher, qui est la foi.
Le livre du Ciel Tome 28, 2 août 1930
Telles sont les vérités qu’avec tant d’amour j’ai manifestées sur ma Divine Volonté. Pour faire que mes vérités brillent comme des soleils dévoilés, ce qu’elles sont, les créatures doivent faire leur part, parcourir le chemin pour les toucher, qui est la foi. Elles doivent désirer mes vérités, vouloir les connaître, prier et humilier leur intelligence afin d’ouvrir leur intellect pour que le bien de la vie de mes vérités entre en elles. En faisant cela, elles déchireront le voile et trouveront les vérités plus brillantes que le soleil. Sinon, elles resteront aveugles et je répéterai les paroles de l’Évangile : « Vous avez des yeux et vous ne voyez pas, des oreilles et vous n’entendez pas, une langue et vous êtes muets. »
Même dans l’ordre naturel, toutes les choses sont voilées. Les fruits ont le voile de la pelure. Qui aime le bien de manger les fruits ? Celui qui fait le travail de s’approcher de l’arbre, de cueillir le fruit et d’enlever la pelure qui cache le fruit. Celui-là aime le fruit et fait du fruit qu’il désire sa nourriture. Les champs sont voilés par la paille. Qui prend le bien que cache la paille ? Celui qui enlève la paille, prend le bien du grain pour former le pain et en faire sa nourriture quotidienne. Bref, toutes les choses ici-bas ont un voile
qui les recouvre pour donner à l’homme le travail, la volonté et l’amour de les posséder et de les aimer. Or mes vérités surpassent grandement les choses naturelles et se présentent aux créatures comme de nobles reines voilées dans l’acte de se donner à la créature. Mais mes vérités veulent le travail de la créature. Elles veulent les pas de la volonté de la créature qui s’en approche afin de les connaître, de les posséder et de les aimer, ce qui constitue les conditions nécessaires pour déchirer le voile qui les cache. Lorsque le voile des vérités est levé, les vérités apparaissent dans la lumière pour se donner à celui qui les a cherchées. Voilà pourquoi certains lisent les vérités sur ma Divine Volonté sans comprendre ce qu’ils lisent ; plus encore, ils en sont confus. Il leur manque la vraie volonté de vouloir les connaître. On peut dire qu’il leur manque le travail pour les connaître, et sans travail, on ne peut rien obtenir ; ils ne méritent pas non plus un si grand bien. Et moi, avec justice, je leur refuse ce que je donne abondamment aux humbles, à ceux qui désirent ardemment le grand bien de la lumière de mes vérités.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Jésus dort à la poupe[3]. Il est vêtu de blanc comme à l’ordinaire. Il a la tête posée sur le bras gauche, et sous son bras et sa tête il a mis son manteau gris-bleu replié plusieurs fois. Il est assis, pas allongé, sur le fond de la barque et appuie sa tête sur la tablette qui se trouve à l’extrémité de la poupe. Je ne sais pas le nom que lui donnent les marins. Il dort tranquillement. Il est fatigué. Il est tranquille.
Pierre est au gouvernail, André s’occupe des voiles, Jean et deux autres dont je ne sais qui ils sont, remettent en ordre amarres et filets au fond de la barque, comme s’ils avaient l’intention de se préparer à pêcher, peut-être pendant la nuit. Je dirais que le jour décline car le soleil descend déjà à l’occident. Les disciples ont tous remonté leurs tuniques pour être plus libres dans leurs mouvements et pour aller d’un endroit à l’autre de la barque en passant par-dessus les rames, les sièges, les paniers et les filets sans être gênés par leurs vêtements. Ils ont tous enlevé leurs manteaux. 212> 185.3 – Je vois le ciel s’obscurcir et le soleil qui se cache derrière des nuages d’orage débouchés à l’improviste de derrière la pointe d’une colline. Le vent les pousse rapidement vers le lac. Le vent pour l’instant est en haut et le lac est encore tranquille. Seulement il prend une teinte plus sombre et se plisse en surface. Ce ne sont pas encore des vagues mais déjà l’eau commence à remuer. Pierre et André observent le ciel et le lac et se disposent à manœuvrer pour accoster. Mais le vent s’abat sur le lac, et en quelques minutes, tout bouillonne et écume. Les flots qui s’entrechoquent et heurtent le bateau, l’élèvent, l’abaissent, le retournent en tous sens, empêchent la manœuvre du gouvernail comme le vent gêne celle de la voile qu’il faut carguer. Jésus dort. Ni les pas, ni les voix excitées des disciples, ni non plus le sifflement du vent et le choc des vagues contre les flancs du bateau et la proue ne l’éveillent. Ses cheveux flottent au vent et il reçoit quelques embruns. Mais Lui dort. Jean va de la proue à la poupe et le couvre de son manteau qu’il a tiré de dessous une tablette. Il le couvre avec un délicat amour. La tempête devient de plus en plus brutale. Le lac est noir comme si on y avait versé de l’encre, strié par l’écume des vagues. La barque engloutit de l’eau et se trouve poussée au large par le vent. Les disciples suent à la manœuvre et pour écoper l’eau que les vagues projettent. Mais cela ne sert à rien. Eux maintenant pataugent dans l’eau qui leur arrive à mi-jambe et la barque ne cesse de s’alourdir. 185.4 – Pierre perd son calme et sa patience. Il donne le gouvernail à son frère, et en titubant va vers Jésus qu’il secoue vigoureusement. Jésus s’éveille et lève la tête. “Sauve-nous, Maître, nous périssons !” Lui crie Pierre (il lui faut crier pour se faire entendre). Jésus regarde son disciple fixement, il regarde les autres et puis il regarde le lac : “As-tu foi que je puisse vous sauver ?” “Vite, Maître” crie Pierre, alors qu’une vraie montagne d’eau, partant du milieu du lac se dirige rapidement sur la pauvre barque. On dirait une trombe tant elle est élevée et effrayante. Les disciples qui la voient venir s’agenouillent et s’agrippent où et comme ils peuvent, persuadés que c’est la fin. 213> Jésus se lève, debout sur la tablette de la proue. Sa figure blanche se détache sur la tempête livide. Il étend les bras vers la lame et dit au vent : “Arrête et tais-toi” et à l’eau : “Calme-toi. Je le veux[4].” Alors l’énorme vague se dissout en écume qui retombe sans dégâts. Un dernier rugissement qui s’éteint en un murmure, comme était le sifflement du vent qui se change en un soupir. Et sur le lac pacifié revient la sérénité du ciel et l’espérance et la foi dans le cœur des disciples. La majesté de Jésus je ne puis la décrire. Il faut la voir pour la comprendre. Et je la goûte en mon intime, car elle m’est toujours présente et je revois comme était tranquille le sommeil de Jésus et comme était puissant son empire sur les vents et les flots. |
|||