De l’évangile de Matthieu 6, 24-34
Ne vous souciez pas, pour votre vie, de ce que vous mangerez, ni pour votre corps, de quoi vous le vêtirez. Mt 6,26
“Ma fille, je ne peux te quitter parce que tu n’es pas repliée sur toi et que tu ne te soucies pas de toi.”
Le livre du Ciel Tome 11, 2 septembre 1912
Je disais à mon toujours aimable Jésus : «Ma seule crainte est que tu me quittes.» Jésus me dit : «Ma fille, je ne peux te quitter
parce que tu n’es pas repliée sur toi et que tu ne te soucies pas de toi. Pour celui qui m’aime vraiment, le repliement sur soi et le souci
de soi, même pour le bien, créent des vides d’amour et, ainsi, ma vie ne peut remplir son âme complètement. Je me sens comme mis
de côté, et cela me fournit des occasions de faire mes petites fugues. Par contre, l’âme qui n’est pas portée à se préoccuper de
ses propres choses et qui ne pense qu’à m’aimer, je la remplis complètement, il n’y a aucun point de sa vie où ne se trouve pas
ma vie. Et si je voulais faire mes petites escapades, je me détruirais moi-même, ce qui est impossible. «Ma fille, si les âmes savaient combien le repliement sur soi est dommageable ! Plus une âme se regarde, plus elle devient humaine et plus elle ressent ses misères et devient misérable. Par contre, ne penser qu’à moi, qu’à m’aimer, qu’à être totalement abandonné en moi redresse l’âme et la fait grandir ; plus l’âme me regarde, plus elle devient divine ; plus elle médite sur moi, plus elle se sent riche, forte et courageuse.»
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Qui de vous peut ajouter par tout son savoir-faire une seule coudée à sa taille ? Si vous ne réussissez pas à allonger votre taille d’un pouce, comment pouvez-vous penser à changer votre future situation en augmentant vos richesses pour vous garantir une longue et heureuse vieillesse ? Pouvez-vous dire à la mort : “ Tu viendras me prendre quand je voudrai ” ? C’est impossible. Dans ce cas, pourquoi vous préoccuper du lendemain ? Et pourquoi vous faites-vous autant de soucis par crainte de rester sans vêtements ? Regardez comment croissent les lys des champs : ils ne travaillent pas, ne filent pas, ne vont pas chez les marchands de drap faire des achats. Et pourtant je vous assure que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, ne fut jamais vêtu comme l’un d’eux. Si donc Dieu revêt ainsi l’herbe des champs qui vit aujourd’hui et qui servira demain à chauffer le four ou à nourrir le troupeau pour finir en cendres ou en fumier, combien plus prendra-t-il soin de vous, qui êtes ses enfants.
Ne soyez pas des hommes de peu de foi. Ne vous inquiétez pas pour un avenir incertain : “ Quand je serai vieux, comment mangerai-je ? Que boirai-je ? Comment m’habillerai-je ? ” laissez ces préoccupations aux païens qui n’ont pas la certitude lumineuse de la paternité divine. Vous, vous l’avez et vous savez que votre Père connaît vos besoins et qu’il vous aime. Ayez donc confiance en lui. Recherchez d’abord ce qui est vraiment nécessaire : la foi, la bonté, la charité, l’humilité, la miséricorde, la pureté, la justice, la douceur, les trois ou quatre vertus principales et toutes les autres encore, de façon à être les amis de Dieu et à avoir droit à son Royaume. Je vous assure que le reste vous sera accordé par surcroît, sans même que vous le demandiez. Il n’est pas de riche plus riche que le saint et de plus assuré que lui. Dieu est avec le saint. Le saint est avec Dieu. Il ne demande rien pour son corps et Dieu lui fournit le nécessaire. Mais il travaille pour son âme, à qui Dieu se donne lui-même ici-bas, puis le Paradis après la vie.
Ne vous mettez donc pas en peine pour ce qui ne le mérite pas. Affligez-vous d’être imparfaits et non d’être mal approvisionnés en biens terrestres. Ne vous mettez pas à la torture pour le lendemain. Demain pensera à lui-même, et vous y penserez au moment où vous le vivrez. Pourquoi vous en soucier dès aujourd’hui ?