De l’évangile de Matthieu 5, 43-48
Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. Mt 5,48
Il m’enseignait aussi comment aimer les créatures sans me séparer de lui, en voyant chaque personne comme une image de Dieu.
Le livre du Ciel Tome 1 (pas de date, au début)
Un matin, après avoir reçu la Sainte Communion, il me donna une claire vision du grand Amour qu’il avait pour moi, ainsi qu’une vision de l’amour inconstant et volage que les créatures ont pour lui. Mon cœur fut totalement saisi et, à partir de ce moment, j’étais incapable d’aimer qui que ce soit, si ce n’est lui seul. Il m’enseignait aussi comment aimer les créatures sans me séparer de lui, en voyant chaque personne comme une image de Dieu. Par exemple, si quelque bonne chose venait à moi, je devrais reconnaître que lui, le moteur premier est l’auteur de ce bien et qu’il se sert de créatures pour me prodiguer son Amour. Si, d’autre part, il m’arrivait d’être affectée par quelque mal, je devrais penser que Dieu le permettait pour mon bien spirituel ou corporel. Ainsi, mon cœur se sentirait attiré vers
Dieu et attaché à lui. En voyant Dieu dans les créatures, mon estime pour celles-ci en serait rehaussée. Si elles me contrariaient,
je me sentirais obligée de les aimer à travers Dieu et de croire qu’elles m’apportent des mérites pour mon âme. Si les créatures m’approchaient avec des louanges et des applaudissements, je les recevrais avec dédain et me dirais : « Aujourd’hui elles m’aiment ; demain elles pourraient me haïr. Les créatures sont volages. » Ainsi mon cœur acquit une liberté que je ne peux exprimer par des mots.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Je vous ai enseigné hier comment Dieu doit être aimé. J’insiste maintenant sur la façon dont on doit aimer le prochain.
On disait autrefois : “ Tu aimeras ton ami et tu haïras ton ennemi. ” Non, qu’il n’en aille pas ainsi. C’était bon pour les temps où l’homme n’avait pas le réconfort du sourire de Dieu. Mais maintenant viennent des temps nouveaux, des temps où Dieu aime tant l’homme qu’il lui envoie son Verbe pour le racheter. Maintenant le Verbe parle, et c’est déjà la grâce qui se répand. Puis le Verbe consommera le sacrifice de paix et de rédemption et la grâce, non seulement sera répandue, mais elle sera donnée à toute âme qui croit au Christ. C’est pour cela qu’il faut élever l’amour du prochain à la perfection qui ne fait pas de distinction entre l’ami et l’ennemi.
On vous calomnie ? Aimez et pardonnez. On vous frappe ? Aimez et tendez l’autre joue à celui qui vous gifle, en pensant qu’il vaut mieux que sa colère s’en prenne à vous qui savez la supporter plutôt qu’à un autre qui se vengerait de l’affront. On vous a volés ? Ne pensez pas : “ Mon prochain est un être cupide ”, mais pensez charitablement : “ Mon pauvre frère est dans le besoin ” et donnez-lui aussi votre tunique s’il vous a déjà pris votre manteau. Vous le mettrez dans l’impossibilité de faire un double vol car il n’aura plus besoin de voler la tunique d’un autre. Vous répondez : “ Ce pourrait être par vice et non par nécessité. ” Eh bien, donnez-le quand même ! Dieu vous en récompensera et l’injuste expiera. Mais souvent – et cela rappelle ce que j’ai dit hier sur la douceur –, le pécheur qui se voit ainsi traité renoncera sincèrement à son vice et se rachètera en réparant son vol par la restitution.
Montrez-vous généreux envers ceux, plus honnêtes, qui vous demandent ce dont ils ont besoin, au lieu de vous voler. Si les riches étaient réellement pauvres en esprit comme je vous l’ai enseigné hier, ces pénibles inégalités sociales, causes de tant de malheurs humains et surnaturels, n’existeraient plus. Pensez toujours : “ Mais si, moi, j’avais été dans le besoin, quel effet m’aurait fait le refus d’une aide ? ” et agissez d’après votre réponse. Faites aux autres ce que vous voudriez qu’on vous fasse et ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas qu’il vous soit fait.