Évangile (Mt 28, 16-20)
En ce temps-là, les onze disciples s’en allèrent en Galilée, à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre. Quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais certains eurent des doutes. Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. »
Commentaire du père Jean-Jacques:
« Mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ».
« La grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu le Père et la communion de l’Esprit Saint soit toujours avec vous » (2 Cor 1 », 14).
C’est ainsi que commence notre Eucharistie. Les trois personnes divines nous accueillent et nous rappellent que Dieu est toujours avec nous dans son amour Paternel. Le Christ nous ouvre la porte et nous prend par la main, et nous donne son Esprit. Nous recevons de Lui, un amour de fils qui nous fait dire : « Abba », c’est-à-dire : Père. Alors, le mystère de la Trinité devient presque accessible, car nous devenons partie et membre de cette grande famille divine. Le Père est réellement notre Père et non pas seulement par adoption, mais au plus profond de notre âme qu’Il
a créée ; Il nous attire à Lui, et Jésus, le Christ, nous fait vivre cette communion d’âme dans un amour céleste, et nous pouvons dire que déjà sur la terre nous partageons quelque chose de la vie du Ciel.
« Baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ».
C’est dans cette unique communion avec les trois personnes divines que nous sommes envoyés. Nous aussi, nous pouvons dire comme Jésus : « Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ! au-contraire, c’est le Père qui, demeurant en moi, accomplit ses propres œuvres » (Jn 14,10). Mais nous avons du mal à l’entendre, car nous ne croyons pas en un Dieu proche et bienveillant, comme le dit l’Évangile.
Nous le laissons comme un père malheureux qui pleure ses enfants perdus qui ne veulent pas le reconnaître ni se laisser aimer.
Chaque fois que nous faisons le signe de la Croix, nous réveillons cette empreinte divine du baptême où le Père, le Fils et le Saint Esprit sont venus nous couvrir de lumière et d’amour. C’est un choix libre de se marquer par la Croix du Christ, comme une prière de foi et de confiance au Christ, mort sur la Croix et ressuscité pour la Gloire du Père.
Père Jean-Jacques Duten