De l’évangile de Jean 14, 27-31a
“Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix” Jn 14,27
Je suis la paix véritable.
Le livre du Ciel Tome 13,18 décembre 1921
Je me sentais très déprimée et angoissée à cause de l’absence de mon doux Jésus. Après une journée entière de souffrance, tard dans la soirée, il vint. Me serrant avec ses bras autour de mon cou, il me dit : « Ma fille, qu’est-ce qui ne va pas ? Je vois en toi une disposition, une ombre qui te rend différente de moi et qui brise le courant de béatitude qui a presque toujours existé entre toi et moi. Tout est paix en moi ; c’est pourquoi, je ne peux tolérer en toi une ombre qui pourrait troubler ton âme. La paix est le printemps de l’âme.
Dans la paix, les vertus fleurissent, croissent et se réjouissent comme les plantes et les fleurs sous la chaleur des rayons, printaniers du soleil, disposant la nature à produire ses fruits.
Si ce n’était pas du printemps qui, par ses sourires enchanteurs, réveille les plantes de la torpeur de l’hiver et habille la terre d’un manteau de fleurs, la terre serait horrible et les plantes n’inspireraient que la lassitude. Par son doux enchantement, le printemps invite à la contemplation.
« À l’instar du printemps, la paix est le sourire divin sortant l’âme de sa torpeur. Comme dans un printemps céleste, elle délivre l’âme de la froideur des passions, des faiblesses, des inconstances, etc. Elle fait s’épanouir toutes les fleurs et croître toutes les plantes, formant ainsi un jardin verdoyant où le Père céleste se réjouit de marcher et de cueillir les fruits dont il s’alimente. L’âme en paix est pour moi un jardin dans lequel j’aime me recréer et m’amuser. « La paix est lumière, irradiant tout ce que l’âme pense, dit et fait.
L’ennemi ne peut s’approcher de l’âme en paix parce qu’il se sent agressé par sa lumière. Blessé et étourdi, il est forcé de fuir pour éviter la cécité. La paix est domination, non seulement sur soi-même, mais sur les autres. En présence d’une âme paisible, les autres sont ou conquises ou confuses et humiliées. Ou bien elles se laissent dominer, restant amies avec l’âme possédant la paix, ou bien elles partent, confuses, incapables de supporter la dignité, le calme et la douceur de cette âme. Même les plus pervers sentent
le pouvoir d’une âme en paix. Je suis très fier d’être appelé Dieu de la paix et Prince de la paix. Aucune paix n’existe sans moi. Je suis seul à posséder la paix et je la donne à mes enfants, mes enfants légitimes restant liés à moi en tant qu’héritiers de mes bienfaits.
« Le monde et ses adeptes n’ont pas cette paix, et ce qu’on n’a pas, on ne peut le donner. Au plus, ils peuvent protéger une paix apparente qui les torture intérieurement ; c’est une fausse paix qui contient en elle une goutte de poison. Ce poison émousse le repentir de la conscience et amène le règne du vice.
« Je suis la paix véritable. Je veux te cacher dans ma paix afin que tu ne sois jamais troublée et que, comme une lumière éblouissante, l’ombre de ma paix puisse te garder de tout et de quiconque voudrait assombrir ta paix. »
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
600.28 Je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix. Je vous la donne, non comme la donne le monde, ni même comme je vous l’ai donnée jusqu’à présent : la salutation bénie du Béni à ceux qui sont bénis. Plus profonde est la paix que je vous donne maintenant. Au moment de ces adieux, je me communique moi-même à vous, avec mon Esprit de paix, comme je vous ai communiqué mon corps et mon sang, pour qu’il reste en vous une force dans la bataille imminente. Satan et le monde vont déchaîner la guerre contre votre Jésus. C’est leur heure. Ayez en vous la paix, mon Esprit qui est un esprit de paix, car je suis le Roi de la paix. Gardez-la pour ne pas vous sentir trop abandonnés. Souffrir avec la paix de Dieu en soi permet d’éviter tout blasphème et tout désespoir.
Ne pleurez pas. Vous m’avez entendu dire : “ Je vais au Père, puis je reviendrai. ” Si vous m’aimiez au-delà de la chair, vous vous réjouiriez, car je vais au Père après un si long exil… Je vais vers celui qui est plus grand que moi et qui m’aime. Je vous le dis maintenant, avant l’événement, comme je vous ai annoncé toutes les souffrances du Rédempteur avant d’aller vers elles afin que, lorsque tout sera accompli, vous croyiez toujours plus en moi. Ne vous troublez pas ainsi ! Ne vous effrayez pas. Votre cœur a besoin d’équilibre…
600.29 Je n’ai plus beaucoup à m’entretenir avec vous… et j’ai encore tant à dire ! Arrivé au terme de mon évangélisation, il me semble n’avoir encore rien dit, et il reste tant à faire ! Votre état augmente cette sensation. Que dirai-je, alors ? Que j’ai manqué à mon devoir ? Ou que vous êtes si durs de cœur que cela n’a servi à rien ? Vais-je douter ? Non. Je me fie à Dieu et je vous confie à lui, vous, mes bien-aimés. C’est lui qui accomplira l’œuvre de son Verbe. Je ne suis pas un père qui meurt et n’a d’autre lumière que l’humaine. Moi, j’espère en Dieu. Je m’avance donc vers mon sort sereinement, malgré mon envie pressante de vous donner les conseils dont je me rends compte que vous avez besoin… mais je vois fuir le temps. Je sais que sur les semences tombées en vous, une rosée va descendre qui les fera toutes germer ; puis viendra le soleil du Paraclet, et elles deviendront un arbre puissant. Le prince de ce monde vient, et je n’ai rien à faire avec lui. D’ailleurs, si ce n’avait été dans un but de rédemption, il n’aurait rien pu sur moi. Mais cela arrive afin que le monde sache que j’aime le Père, que je l’aime jusqu’à l’obéissance qui me soumet à la mort, et que j’agis comme il me l’a ordonné.