Ce matin, j’ai craint que ce ne soit pas Jésus mais plutôt le démon voulant me tromper. Me voyant craintive, Jésus dit : « L’humilité attire les faveurs célestes. Dès que je trouve l’humilité dans une âme, j’y déverse en abondance toutes sortes de faveurs célestes. Plutôt que de te troubler, assure-toi que tu es remplie d’humilité et ne t’inquiète pas du reste. »
Ensuite, il m’a fait voir plusieurs personnes pieuses, parmi lesquelles il y avait des prêtres, dont quelques-uns menaient une vie sainte. Mais, si bons qu’ils étaient, ils n’avaient pas cet esprit de simplicité qui permet de croire aux nombreuses grâces et aux multiples moyens que le Seigneur utilise avec les âmes. Jésus me dit : « Je me communique aux humbles et aux simples, même s’ils sont pauvres et ignorants, car ils croient immédiatement à mes grâces et les apprécient grandement mais, avec ceux-là, je suis très réticent. Ce qui rapproche l’âme de moi, c’est d’abord la foi. Ces personnes, avec toute leur science, leur doctrine et même leur sainteté, ne font jamais l’expérience de recevoir un rayon de lumière céleste. Elles suivent la voie naturelle mais n’arrivent jamais à toucher le moindrement au surnaturel. C’est d’ailleurs pourquoi, durant ma vie mortelle, il n’y avait pas un érudit, pas un prêtre, pas un homme puissant parmi mes disciples ; tous mes disciples étaient ignorants et de condition modeste, car ces gens-là étaient plus humbles, plus simples et aussi mieux disposés à faire de grands sacrifices pour moi. »
Vol 2, 19 mai 1899
Doux Agneau immaculé, vous étiez déjà mort sur la croix, quand votre côté fut percé par la lance ; pourquoi donc avez-vous décrété qu’il fût alors frappé et si cruellement blessé ? » Jésus répondit : « Pour plusieurs motifs dont voici le principal : Mon amour pour les hommes était sans mesure tandis que les souffrances et la torture que j’endurai étaient limitées ; et ainsi je ne pouvais pas leur manifester l’étendue de mon amour pour eux, puisque mon amour est sans limites. J’ai donc voulu que mon cœur soit ouvert ; par là, vous connaîtriez ses secrets intimes et qu’il vous aimait bien plus que ne peut le montrer une douleur fini.
Jésus à sainte Catherine de Sienne.