Puis il leur dit: Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. Mc 16,15
Ma fille, l’analogie est grande entre la façon dont s’est déroulée la Rédemption et la manière dont adviendra le règne de ma Divine Volonté.
Le livre du Ciel Tome 27, 30 janvier 1930
Je pensais à la façon dont le règne de la Divine Volonté pouvait venir sur la terre et de quelle manière pourrait se dérouler sa venue. Qui aura la chance de recevoir en premier un si grand bien ? Et mon Jésus, se faisant voir, me serra contre lui en me donnant trois baisers, et il me dit : Ma fille, la venue du règne de la Divine Volonté se fera tout comme
celle de la Rédemption. On peut dire que Rédemption fait sa ronde à travers le monde, une ronde qu’elle n’a pas encore terminée parce tous les peuples
ne connaissent pas encore ma venue sur terre, et sont par conséquent privés de ses biens. La Rédemption continue de préparer les peuples et de les
disposer pour le règne de ma Divine Volonté. Ainsi, tout comme la Rédemption a eu son commencement, non dans le monde tout entier, mais au
centre de la Judée parce que dans cette nation se trouvait le petit noyau de ceux qui attendaient ma venue : Celle que j’avais choisie comme Mère, et saint Joseph qui devait être mon père nourricier – c’est dans cette nation que je m’étais manifesté aux prophètes en leur annonçant que j’allais venir sur la terre ; il était juste que, là où cela était connu, ils soient les premiers à m’avoir parmi eux ; et bien qu’ils aient fait preuve d’ingratitude et que beaucoup n’ont pas voulu me connaître, qui pourrait cependant nier que ma
céleste Mère, les Apôtres, les disciples, faisaient partie de la nation juive et qu’ils furent les premiers proclamateurs qui risquèrent leur vie pour faire
connaître aux autres nations ma venue sur terre et les bienfaits qu’apporte ma Rédemption ? Il en ira ainsi pour le Royaume de mon divin Fiat : les villes, les provinces, les royaumes qui auront été les premiers à apprendre les connaissances sur ma Divine Volonté et sa Volonté exprimée de vouloir venir régner parmi les créatures seront les premiers à recevoir les bienfaits que son règne apportera. Et ensuite, suivant sa voie avec ses connaissances, il fera sa ronde parmi les générations humaines. Ma fille, l’analogie est grande
entre la façon dont s’est déroulée la Rédemption et la manière dont adviendra le règne de ma Divine Volonté. Ainsi, dans ma Rédemption, j’ai choisi une Vierge qui n’avait en apparence aucune importance selon le monde qui la désignerait en raison de ses richesses, de la hauteur de sa dignité ou de ses positions ; la ville de Nazareth elle-même était sans
importance – et elle habitait une toute petite maison. Mais bien que je l’ai choisie à Nazareth, je voulais que cette ville appartienne à la capitale, Jérusalem, où se trouvait le corps des pontifes et des prêtres qui me représentaient alors et annonçaient mes lois. Pour le règne de ma Divine Volonté, j’ai choisi une autre vierge qui, en apparence, n’a aucune
importance pour ce qui est de ses richesses ou de la hauteur de sa dignité ; la ville elle-même de Corato n’est pas importante, mais elle appartient à Rome
où réside mon représentant sur la terre, le Pontife romain de qui viennent mes lois divines ; et tout comme il se fait un devoir de faire connaître ma
Rédemption à tous les peuples, il se fera aussi un devoir de faire connaître le règne de ma Divine Volonté. On peut dire qu’ils procéderont de la même
manière pour le Royaume à venir de mon Fiat suprême.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
629.2 Jésus est apparu d’une manière très curieuse. Le mur derrière les convives, tout d’une pièce sauf le coin de la porte, s’est éclairé en son milieu, à une hauteur d’environ un mètre du sol, d’une lueur ténue et phosphorescente comme celle que produisent certaines gravures qui ne sont lumineuses que dans l’obscurité de la nuit. La lumière, haute d’environ deux mètres, a une forme ovale comme une niche. Dans la clarté, comme si elle avançait de derrière les voiles d’un brouillard lumineux, se dégage avec une netteté grandissante Jésus.
Je ne sais pas si j’arrive à bien m’expliquer. On dirait que son corps coule à travers l’épaisseur du mur. Celui-ci ne s’ouvre pas, il reste compact, mais le corps passe tout de même. La lumière paraît être la première émanation de son corps, l’annonce de son approche. Le corps de Jésus est d’abord formé de légères lignes de lumière, comme je vois au Ciel le Père et les anges saints : immatériel. Puis il se matérialise de plus en plus jusqu’à prendre en tout point l’aspect d’un corps réel, celle de son divin corps glorifié.
Je me suis attardée à le décrire, mais tout s’est passé en quelques secondes.
Jésus est vêtu de blanc, comme lorsqu’il est ressuscité et apparu à sa Mère. Très beau, affectueux et souriant, il garde les bras le long du corps, un peu écartés, avec les mains vers la terre et les paumes tournées vers les apôtres. Les plaies des mains ressemblent à deux étoiles de diamant d’où sortent deux rayons très vifs.
Je ne vois pas ses pieds, couverts par son vêtement, ni son côté. Mais l’étoffe de son habit, qui n’est pas terrestre, laisse passer une lumière là où elle recouvre les divines blessures. Au début, il semble que Jésus ne soit qu’un corps de clarté lunaire puis, quand il s’est concrétisé en apparaissant hors du halo de lumière, il a les couleurs naturelles de ses cheveux, de ses yeux, de sa peau. C’est Jésus, en somme, Jésus-homme-Dieu, mais devenu plus solennel maintenant qu’il est ressuscité.
629.3 Jean le voit quand il est déjà ainsi. Aucun autre ne s’était encore aperçu de l’apparition. Il bondit sur ses pieds, laissant tomber sur la table le plateau de petits fromages ronds et, prenant appui sur le bord de la table, il se penche un peu vers elle et de côté comme si un aimant l’attirait vers elle, et il pousse à voix basse un “ Oh ! ” pourtant intense.
Les autres lèvent la tête de leurs assiettes au bruit de la chute du plat de petits fromages et au saut que fait Jean. Ils regardent avec étonnement son attitude extatique et suivent son regard. Ils tournent la tête ou pivotent sur eux-mêmes, selon leur position par rapport au Maître, et ils voient Jésus. Ils se lèvent tous, émus et heureux, et courent vers lui. Accentuant son sourire, Jésus avance vers eux, en marchant désormais sur le sol comme tous les mortels.
Au début, Jésus ne fixait que Jean qui, je pense, a dû se sentir attiré par ce regard caressant. Désormais, il les dévisage tous et dit :
« Paix à vous. »
Tous sont groupés autour de lui, les uns à genoux à ses pieds, dont Pierre et Jean — Jean baise un pan de son vêtement et en recouvre son visage comme pour en être caressé —, les autres plus en arrière, debout, mais inclinés dans une attitude de respect.
Pour arriver plus vite, Pierre a fait un vrai bond au-dessus de son siège, sans attendre que Matthieu sorte le premier et lui libère le passage. Il faut se rappeler que les sièges servaient à deux personnes à la fois.