De l’évangile de Jean 21, 1-14
Jésus leur dit: Enfants, n’avez-vous rien à manger? Jn 21,5
une nourriture qui sert au développement de la vie de ma Divine Volonté dans ton âme.
Le livre du Ciel Tome 28, 1er avril 1930
Après quoi je continuai mes rondes dans les actes de la Divine Volonté, et je me disais : « À quoi bon faire et refaire toutes mes rondes dans le Fiat
suprême pour suivre ses actes ? » Et mon doux Jésus ajouta : Ma fille, toute vie a besoin de nourriture. Sans nourriture, la personne n’est pas formée et ne grandit pas. Et si la personne manque de nourriture, il y a danger que la vie lui soit enlevée. Or, suivre ma Volonté, t’unir à ses actes, faire et refaire tes rondes en elle, sert à former l’aliment pour nourrir et former la vie de ma Volonté dans ton âme, et la faire grandir. Ma Volonté ne sait pas comment se nourrir des autres actes, si ce n’est les actes
accomplis dans notre Vouloir ; elle ne peut pas non plus se former dans la créature ni grandir, à moins que la créature n’entre en notre Volonté. Et par l’union des actes de la créature à ma Divine Volonté, ma Volonté forme sa naissance de lumière pour former sa vie de Divine Volonté dans la créature.
Et plus la créature forme des actes de Divine Volonté, plus elle s’unit avec les actes de Divine Volonté et vit en elle, plus est abondante la nourriture que forme la créature pour nourrir la vie de ma Volonté et la faire grandir plus vite dans son âme. Par conséquent, en faisant tes rondes dans ma Volonté,
c’est la vie que tu formes. C’est une nourriture qui sert au développement de la vie de ma Divine Volonté dans ton âme, et sert à préparer la nourriture
pour nourrir ma Volonté dans les autres créatures. Aussi, sois attentive et ne désire pas arrêter.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
“Prêts. Venez. Toi au gouvernail, et nous aux rames. Allons vers la baie de Hippo. C’est un bon endroit. Sou ! Hop ! Sou ! Hop ! (Oh hisse !)”
Pierre donne le départ et la barque glisse sur l’eau tranquille avec Barthélemy au gouvernail. Thomas et le Zélote servent de mousses, prêts à jeter les filets qu’ils ont déjà étendus. La lune se lève, c’est-à-dire dépasse les monts de Gadara (si je ne me trompe) ou Gamala, en somme ceux qui sont sur la côte orientale mais vers le sud du lac, et le lac en reçoit le rayonnement qui fait une route de diamant sur les eaux tranquilles.
“Elle nous accompagnera jusqu’au matin.”
“S’il ne vient pas de brume.”
“Les poissons quittent le fond, attirés par la lune.”
“Si nous faisons bonne pêche, cela tombera bien, car nous n’avons plus d’argent. Nous achèterons du pain et nous apporterons des poissons et du pain à ceux qui sont sur la montagne.”
Des paroles lentes avec de longues pauses après chaque mot.
“Tu vogues bien, Simon. Tu n’as pas perdu le coup de rame !…” dit le Zélote avec admiration.
“Oui…
633.4 – Malédiction !”
“Mais qu’as-tu ?” demandent les autres.
397> “J’ai… J’ai que le souvenir de cet homme me poursuit partout. Je me souviens de ce jour où l’on luttait avec deux barques à qui voguerait le mieux, et lui…”
“Moi, de mon côté, je pensais que l’une des premières fois que j’eus la vision de son abîme de perfidie, ce fut cette fois que nous avons rencontré, ou plutôt que nous avons abordé, les barques des romains. Vous vous souvenez ?” dit le Zélote.
“Hé ! si on se rappelle ! Mais !… Lui le défendait… et nous… entre les défenses du Maître et les duplicités de… de notre compagnon, on n’a jamais bien compris…”dit Thomas.
“Hum ! Moi, plus d’une fois… Mais il disait : ‘Ne juge pas, Simon !’”
“Le Thaddée l’a toujours soupçonné.”
“Ce que je n’arrive pas à croire, c’est que celui-ci n’en ait jamais rien su” dit Jacques en donnant un coup de coude à son frère.
Mais Jean baisse silencieusement la tête.
“Désormais tu peux en parler” dit Thomas.
“Je m’efforce d’oublier. C’est l’ordre que j’ai reçu. Pourquoi voulez-vous me faire désobéir ?”
“Tu as raison. Laissons-le tranquille” dit le Zélote pour le défendre.
633.5 – “Descendez les filets. Doucement… Ramez, vous. Ramez lentement. Tourne à gauche, Bartholmaï. Accoste. Vire. Accoste. Vire. Le filet est-il tendu ? Oui ? Levez les rames et attendons” commande Pierre.
Comme il est beau le doux lac dans la paix de la nuit, sous le baiser de la lune ! Paradisiaque tant il est pur. La lune s’y mire en plein du ciel et lui donne l’aspect du diamant, sa phosphorescence tremble sur les collines, les découvre et semble couvrir de neige les villes de la rive…
De temps en temps ils sortent le filet. Une cascade de diamants tombe en produisant des arpèges sur l’argent du lac. Vide. Ils l’immergent de nouveau. Ils se déplacent. Ils n’ont pas de chance…
Les heures passent. La lune se couche pendant que la clarté de l’aube se fraie un chemin, incertain, vert azur… Une brume chaude fume du côté des rives, particulièrement vers l’extrémité sud du lac de Tibériade qui en est voilé et aussi Tarichée. Une brume basse, peu épaisse, que le premier rayon de soleil fera disparaître. Pour l’éviter, ils préfèrent côtoyer le côté oriental où elle est moins épaisse pendant qu’à l’ouest, venant du marécage qui est au-delà de Tarichée sur la rive droite du Jourdain, elle s’épaissit comme si le marécage fumait.
398> Ils voguent, attentifs à éviter quelque péril sur ses hauts fonds, eux qui connaissent bien le lac.
633.6 – “Vous, de la barque ! N’avez-vous rien à manger ?”
Une voix d’homme vient de la rive, une voix qui les fait sursauter.
Mais ils haussent les épaules en répondant à haute voix :
“Non” et puis entre eux :
“Il nous semble toujours l’entendre !…”
“Jetez le filet à droite de la barque et vous allez trouver.”
La droite, c’est vers le large. Ils jettent le filet, un peu perplexes. Secousses, poids qui fait pencher la barque du côté où se trouve le filet.
“Mais C’est le Seigneur !” crie Jean.
“Le Seigneur, tu dis ?” demande Pierre.
“Et tu en doutes ? Il nous a semblé que c’était sa voix, mais ceci en est la preuve. Regarde le filet ! C’est comme cette fois-là ! C’est Lui, te dis-je. O mon Jésus ! Où es-tu ?”
Tous essaient de voir pour percer les voiles de la brume, après avoir bien assuré le filet pour le traîner dans le sillage de la barque, car c’est une manœuvre dangereuse de vouloir le lever. Et ils rament pour aller à la rive. Mais Thomas doit prendre la rame de Pierre qui a enfilé en toute hâte sa courte tunique sur ses braies très courtes. C’était d’ailleurs son unique vêtement comme c’est celui des autres, sauf Barthélemy. Il s’est jeté à la nage dans le lac et il fend à grandes brasses l’eau tranquille, en précédant la barque. Le premier, il met le pied sur la petite plage déserte où sur deux pierres, à l’abri d’un buisson épineux, luit un feu de brindilles. Et là, tout près du feu, se trouve Jésus, souriant et bienveillant.
“Seigneur ! Seigneur !”
Pierre est essoufflé par l’émotion et ne peut dire autre chose. Ruisselant d’eau comme il est, il n’ose pas même toucher le vêtement de son Jésus et il reste prosterné sur le sable, en adoration, avec la tunique qui lui colle dessus.
La barque frotte sur le sable et s’arrête. Tous sont debout agités par la joie…
– “Apportez ici de ces poissons. Le feu est prêt. Venez et mangez” commande Jésus.
Pierre Court à la barque et il aide à hisser le filet et il saisit dans le tas frétillant trois gros poissons. Il les frappe sur le bord de la barque pour les tuer et les éventre avec son couteau. Mais les mains lui tremblent, oh ! pas de froid ! Il les rince et les porte où se trouve le feu, il les installe dessus et surveille leur cuisson. Les autres restent à adorer le Seigneur, un peu loin de Lui, craintifs comme toujours devant Lui qui est Ressuscité si divinement puissant.
“Voilà : ici il y a du pain. Vous avez travaillé toute la nuit et vous êtes fatigués. Maintenant vous allez vous réconforter. Est-ce prêt, Pierre ?”
“Oui, mon Seigneur” dit Pierre avec une voix encore plus rauque que d’habitude.
Penché sur le feu, et il essuie ses yeux qui dégouttent comme si la fumée les faisait pleurer en les irritant en même temps que la gorge. Mais ce n’est pas la fumée qui lui donne cette voix et ces larmes…
Il apporte le poisson qu’il a étendu sur une feuille râpeuse, il semble que ce soit une feuille de courge qu’André lui a apportée après l’avoir rincée dans le lac.
Jésus offre et bénit. Il coupe le pain et les poissons et il les distribue en faisant huit parts, et il y goûte Lui aussi. Ils mangent avec le respect avec lequel ils accompliraient un rite. Jésus les regarde et sourit.