” De nouveau, des Juifs prirent des pierres pour lapider Jésus.” Jn 10,31
C’est dans ces conditions que nous place la créature en ne laissant pas notre Volonté régner dans son âme : elle nous ferme les portes en plein visage et nous jette les pierres de ses fautes.
Le livre du Ciel Tome 30, 30 mai 1932
il n’y a pas de mal plus grand que puisse faire la créature, ni de plus grand tort qu’elle puisse causer à notre paternelle Bonté, que ne pas laisser régner en elle notre Volonté. Ce mal aurait en son pouvoir de nous inciter à détruire toute la Création parce que la créature a été créée pour être notre résidence, et pas uniquement elle, mais toutes les choses créées, les cieux, le soleil, la terre, toutes ces œuvres étant sorties de nos Hauteurs suprêmes, nous avons le droit de vivre dans la créature et en vivant en elle, nous la conservons toujours belle et toujours nouvelle, et dans l’acte qui l’a mise au jour. Or la créature, en ne faisant pas notre Volonté, nous met en dehors de notre résidence et il en est alors comme d’un riche Seigneur qui veut construire un grand et magnifique palais. Lorsque le palais est construit, il veut y demeurer, mais ils lui ferment la porte au nez et lui jettent des pierres, si bien qu’il ne peut y mettre les pieds et ne peut pas demeurer dans la résidence qu’il a construite. Cette résidence ne mériterait-elle pas d’être détruite par celui qui l’a construite ? Mais il ne le fait pas parce qu’il aime son œuvre, et il attend et attend encore, car il sait qu’il peut vaincre par l’amour et que sa résidence lui ouvrira d’elle-même les portes pour le laisser entrer et lui donner la liberté de vivre en elle. C’est dans ces conditions que nous place la créature en ne laissant pas notre Volonté régner dans son âme : elle nous ferme les portes en plein visage et nous jette les pierres de ses fautes. Et nous, avec une invincible et divine patience, nous attendons, et la créature ne voulant pas de notre Volonté en elle comme vie, avec une paternelle Bonté nous lui donnons les effets de notre Volonté que sont les lois, les Sacrements, l’Évangile, les secours de mes exemples et de mes prières pour elle ; mais malgré ce grand bien, rien ne peut égaler le grand bien que peut faire ma Volonté comme vie éternelle de la créature parce que ma Volonté est ensemble toute la loi, les Sacrements, l’Évangile, la vie, et elle signifie tout : elle peut tout donner, elle possède toute chose. Cela suffit pour comprendre la grande différence qu’il y a entre ma Volonté comme vie continuelle dans la créature et entre les effets qu’elle ne peut pas produire de manière pérenne, mais selon les circonstances, dans le temps, dans les Sacrements eux-mêmes. Et bien que les effets puissent apporter de grands biens, ils ne peuvent jamais parvenir à produire tous les biens que la vie de ma Divine Volonté régnant et dominant dans la créature peut produire. Par conséquent, sois attentive, ma fille, et donne-lui la sainte liberté de faire ce qu’elle veut dans ton âme.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
(…) Jésus reste ainsi quelques minutes, puis il recommence à parler à cette foule vendue et lâche qui a perdu toute arrogance par le seul fait d’avoir vu un éclair divin :
« Eh bien ? Que voulez-vous faire ? Vous m’avez demandé qui j’étais. Je vous l’ai dit. Vous êtes devenus furieux. Je vous ai remis en mémoire tout ce que j’ai fait, je vous ai montré et je vous ai rappelé beaucoup d’œuvres bonnes provenant de mon Père et accomplies grâce à la puissance qui me vient de lui. Pour laquelle de ces œuvres me lapidez-vous ? Pour avoir enseigné la justice ? Pour avoir apporté aux hommes la Bonne Nouvelle ? Pour être venu vous inviter au Royaume de Dieu ? Pour avoir guéri vos malades, rendu la vue à vos aveugles, donné le mouvement aux paralytiques et la parole aux muets, pour avoir délivré les possédés et ressuscité les morts, pour avoir fait du bien aux pauvres, pardonné aux pécheurs, aimé tout le monde, même ceux qui me haïssent, autrement dit vous et ceux qui vous envoient ? Pour laquelle de ces œuvres voulez-vous donc me lapider ?
– Ce n’est pas pour les œuvres bonnes que tu as faites que nous te lapidons, mais pour ton blasphème, parce que, étant homme, tu te fais Dieu.
– N’est-il pas écrit dans votre Loi : “ J’ai dit : vous êtes des dieux et des fils du Très-Haut ” ? Dieu a donc appelé “ dieux ” ceux auxquels il a parlé pour leur donner ce commandement : de vivre de telle sorte que la ressemblance et l’image de Dieu qui est dans l’homme apparaissent ouvertement, et que l’homme ne soit ni un démon ni une brute. L’Ecriture qualifie les hommes de “ dieux ”, or elle est toute inspirée par Dieu, et ne saurait donc être modifiée ou effacée selon le plaisir et l’intérêt de l’homme. Cela étant, pourquoi prétendez-vous que je blasphème, moi que le Père a consacré et envoyé dans le monde, quand je dis : “ Je suis le Fils de Dieu ” ? Si je n’accomplissais pas les œuvres de mon Père, vous auriez raison de ne pas croire en moi. Mais je les accomplis, et vous ne voulez pas croire en moi. Alors, croyez au moins à ces œuvres afin que vous sachiez et reconnaissiez que le Père est en moi et que je suis dans le Père. »