« Te voilà guéri. Ne pèche plus, il pourrait t’arriver quelque chose de pire. » Saint Jean (5,1-16)
Le livre du Ciel Tome 6,15 décembre 1905
« Si quelqu’un me veut comme Maître parce qu’il sent le besoin
d’être enseigné, je m’abaisse pour lui enseigner autant les petites
choses que les choses les plus élevées pour le rendre savant.
« Si quelqu’un gémit dans l’abandon et l’oubli et cherche un père,
qu’il vienne au pied de ma croix et moi je me ferai son Père en lui
donnant mes plaies comme demeure, mon sang comme breuvage,
ma chair comme nourriture et mon royaume comme héritage.
« Si quelqu’un est infirme, il me trouve comme médecin lui
donnant non seulement la guérison, mais aussi des remèdes sûrs
pour ne pas redevenir infirme.
« Si quelqu’un est opprimé par les calomnies et les mépris, il me
trouve comme son défenseur qui va jusqu’à transformer en
honneurs divins ces calomnies et ces mépris. Et ainsi de suite.
« En somme, quiconque me veut comme juge, comme ami,
comme époux, comme avocat, comme prêtre, etc. me trouve
comme tel.
« Voilà pourquoi j’ai voulu que mes mains et mes pieds soient
cloués : pour ne m’opposer en rien à ce qu’on veut, pour qu’on
puisse faire de moi ce qu’on veut. Cependant, malheur à celui qui,
voyant que je ne peux même pas bouger un doigt, ose m’offenser. »
Je lui dis : « Seigneur, quels sont ceux qui t’offensent le plus ? »
Il répondit : « Ceux qui me donnent le plus de souffrances sont les
religieux qui, vivant dans mon Humanité, me tourmentent et
déchirent ma chair de l’intérieur, tandis que ceux qui vivent en
dehors de mon Humanité me déchirent de loin. »
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Jésus regarde tout autour et voit sur un grabat un paralytique qui pleure doucement. Il s’en approche, se penche et le caresse en lui demandant : “Tu pleures ?”
“Oui. Personne ne pense jamais à moi. Je reste ici, je reste ici, tous guérissent, moi, jamais. Cela fait trente-huit ans que je suis sur le dos. J’ai tout dépensé, les miens sont morts, maintenant je suis à charge à un parent éloigné qui me porte ici le matin et me reprend le soir… Mais comme cela lui pèse de le faire ! Oh ! Je voudrais mourir !”
“Ne te désole pas. Tu as eu tant de patience et de foi ! Dieu t’exaucera”
“Je l’espère… mais il me vient des moments de découragement. Toi, tu es bon, mais les autres… Celui qui est guéri pourrait par reconnaissance pour Dieu rester ici pour secourir les pauvres frères …”
“Ils devraient le faire, en effet. Mais n’aie pas de rancœur. Ils n’y pensent pas, ce n’est pas de la mauvaise volonté. C’est la joie de la guérison qui les rend égoïstes. Pardonne-leur …”
“Tu es bon, toi. Tu n’agirais pas ainsi. Moi, j’essaie de me traîner avec les mains jusque-là, lorsque l’eau du bassin s’agite. Mais toujours un autre me passe devant et je ne puis rester près du bord, on me piétinerait. Et même si je restais là, qui m’aiderait à descendre ? Si je t’avais vu plus tôt, je te l’aurais demandé …”
“Veux-tu vraiment guérir ? Alors, lève-toi, prends ton lit et marche !”
Jésus s’est redressé pour donner son ordre et il semble qu’en se relevant il relève aussi le paralytique, qui-se met debout et puis fait un, deux, trois pas, comme s’il n’y croyait pas, derrière Jésus qui s’en va, et comme il marche vraiment, il pousse un cri qui fait retourner tout le monde.
“Mais, qui es-tu ? Au nom de Dieu, dis-le-moi ! L’Ange du Seigneur, peut-être ?”
“Je suis plus qu’un ange, Mon nom est Pitié. Va en paix.”
Tous se rassemblent. Ils veulent voir. Ils veulent parler. Ils veulent guérir. Mais les gardes du Temple accourent. Je crois qu’ils surveillent aussi la piscine et ils dispersent par des menaces cette assemblée bruyante.
521> Le paralytique prend son brancard – deux barres montées sur deux paires de roues et une toile usée clouée sur les barres – et il s’en va heureux en criant à Jésus :
“Je te retrouverai. Je n’oublierai pas ton nom et ton visage.”