« Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. » Saint Luc (11,29-32)
« Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. […] Elle sera jugée par Dieu avec la plus sévère rigueur. Mais elle sera surtout jugée pour avoir échappé au jugement de la croix qui est complètement un jugement d’amour. »
Le Livre du Ciel Tome 4, 5 mars 1903
Me trouvant dans mon état habituel, je me suis retrouvée en compagnie de Jésus béni. Totalement épuisé et essoufflé, il portait un faisceau de croix et d’épines dans les bras. En le voyant dans cet état, je dis: «Seigneur, pourquoi tant t’essouffler avec ce faisceau dans les bras?» Il me répondit:
«Ma fille, il s’agit des croix de la désillusion. Je les tiens toujours prêtes pour désillusionner les créatures. »
Pendant qu’il disait cela, nous nous sommes trouvés au milieu de gens. Dès que Jésus béni voyait quelqu’un qui s’attachait aux créatures, Il prenait dans le faisceau la croix de la persécution et la lui donnait. Alors, en se voyant persécutée et méprisée, cette personne -perdait ses illusions et -comprenait ce que sont les créatures et que Dieu seul mérite d’être aimé. Si quelqu’un s’attachait aux richesses, de ce faisceau Jésus prenait la croix de la pauvreté et la lui donnait. -En voyant ses richesses s’envoler en fumée et -en se voyant elle-même réduite à la misère, cette personne comprenait -qu’ici-bas tout est fumée et -que les vraies richesses sont les richesses éternelles. Par suite, son cœur s’attachait à tout ce qui est éternel. Si un autre s’attachait à l’estime de soi ou au savoir, avec beaucoup de douceur Jésus béni prenait la croix des calomnies et de la confusion et Il la lui donnait. -Confuse ou calomniée, cette personne laissait, si l’on peut dire, tomber son masque et -elle comprenait son néant et son être. Elle ordonnait tout son intérieur -en fonction de l’ordre voulu par Dieu et non plus en fonction d’elle-même. Jésus faisait ainsi avec toutes les autres croix. Après cela, mon adorable Jésus me dit :
«As-tu vu la raison pour laquelle je tiens ce faisceau de croix dans mes bras? Mon amour envers les créatures me contraint -à porter ce faisceau tout en gardant mon regard continuellement tourné vers elles. La croix est -la désillusion primordiale et -la première qui juge l’œuvre des créatures. Ainsi, si la créature se soumet, -la croix lui permettra d’être épargnée du jugement de Dieu. Lorsque quelqu’un dans cette vie se soumet au jugement de la croix, -cela me donne satisfaction. Mais si la créature ne se soumet pas, elle se trouvera dans l’ambiance de la seconde désillusion, celle de la mort. Elle sera jugée par Dieu avec la plus sévère rigueur. Mais elle sera surtout jugée pour avoir échappé au jugement de la croix qui est complètement un jugement d’amour. »
Ensuite, Jésus disparut. Je compris que c’est vrai que Jésus aime la croix, bien que, souvent, c’est l’homme lui-même qui incite Jésus à la lui donner. Si l’homme était ordonné – envers Dieu, – envers lui-même et – envers les créatures, alors, en ne voyant dans l’homme aucun désordre, – le Seigneur s’abstiendrait de lui donner des croix et – Il lui donnerait la paix.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
344.6 Mais maintenant, permettez-moi d’expliquer ce que les habitants désiraient savoir, pour pouvoir les congédier ensuite et nous asseoir à table. »
La terrasse est envahie par les gens et il en entre toujours ; ils se serrent dans les endroits libres.
Jésus est assis au milieu d’une couronne d’enfants qui le regardent, l’air extasié, de leurs yeux innocents. Il tourne le dos à la table et sourit à ces enfants, même en abordant ce sujet sérieux. Il semble lire sur les minois candides les mots de la vérité dont on lui demande l’explication.
« Ecoutez : le signe de Jonas que j’ai promis aux méchants, et que je vous promets à vous aussi, non que vous soyez mauvais, mais au contraire pour que vous puissiez arriver à la perfection de la foi quand vous le verrez accompli, le voici : de même que Jonas resta trois jours dans le ventre du monstre marin, puis fut rendu à la terre pour convertir et sauver Ninive, ainsi en sera-t-il pour le Fils de l’homme. Pour calmer les vagues d’une grande tempête satanique, les grands d’Israël croiront utile de sacrifier l’Innocent. Ils ne feront qu’accroître leurs périls, parce qu’en plus de Satan qui les trouble, ils auront Dieu pour les punir après leur crime. Ils pourraient vaincre la tempête de Satan en croyant en moi, mais ils ne le font pas parce qu’ils voient en moi la raison de leurs troubles, de leurs peurs, de leurs dangers et un déni de leur sainteté qui n’est pas sincère. Mais quand l’heure sera venue, le monstre insatiable qu’est le ventre de la terre, qui engloutit tout homme qui meurt, se rouvrira pour rendre la Lumière au monde qui l’a reniée.
Voici donc : de même que Jonas fut pour les Ninivites un signe de la puissance et de la miséricorde du Seigneur, ainsi le Fils de l’homme le sera-t-il pour cette génération. Avec la différence que Ninive s’est convertie alors que Jérusalem ne se convertira pas, car elle est remplie de la génération mauvaise dont j’ai parlé. C’est pourquoi la reine du Midi se lèvera au jour du Jugement contre les hommes de cette génération et la condamnera. Car elle est venue, à son époque, des confins de la terre pour entendre la sagesse de Salomon, tandis que cette génération qui m’a au milieu d’elle ne veut pas m’entendre et me persécute, me chasse comme un lépreux et un pécheur, moi qui suis beaucoup plus que Salomon. Les Ninivites eux aussi se lèveront au jour du Jugement contre la génération mauvaise qui ne se convertit pas au Seigneur son Dieu, eux qui se sont convertis à la prédication d’un homme. Moi, je suis plus qu’un homme, fût-il même Jonas ou quelque autre prophète.
Je donnerai donc le signe de Jonas à qui demande un signe sans équivoque possible. C’est un et un signe que je donnerai à ceux qui ne veulent pas courber leur front arrogant devant les preuves, que je leur ai déjà données, de vies qui reviennent par ma volonté. Je donnerai tous les signes : celui d’un corps décomposé qui redevient vivant et intact, et celui d’un Corps qui se ressuscite tout seul parce que tout pouvoir est donné à son Esprit. Mais ce ne seront pas des grâces. Elles ne rendront pas moins accablante la situation, ni ici, ni dans les livres éternels. Ce qui est écrit est écrit. Et comme des pierres pour une prochaine lapidation, les preuves s’accumuleront : contre moi, pour me nuire sans y réussir, contre eux, afin de les faire passer pour l’éternité sous la condamnation de Dieu, réservée aux incrédules pervers.