« Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades. […] Luc 5, 27-32
Dieu nous donne l’air naturel pour la vitalité de notre corps.
Il nous donne sa Divine Volonté comme air pour la vitalité de notre l’âme.
Le livre du Ciel tome 17, 23 novembre 1924
Comme Il se montra en état de prière, je me joignis à Lui pour prier.
Puis Il me dit: «Ma fille,
quand J’ai créé l’homme, J’ai placé autour de lui, pour la conservation de sa vie,
– l’air pour son corps et l’air pour son âme :
– l’air naturel pour le corps et l’air de ma Volonté pour son âme.
Comme tu le sais, l’air naturel a la vertu de permettre à l’homme de respirer et de promouvoir dans toute la nature la végétation et la fraîcheur.
Ainsi, même si on ne le voit pas, l’air préside à la vie de chaque être créé.
Tous ont besoin de lui. Il agit partout jour et nuit.
Il favorise les battements de cœur, la circulation du sang, tout.
Mais sais-tu d’où il tire une telle vertu?
C’est Dieu qui lui a donné toutes ces prérogatives.
Comme la nature a besoin de l’air naturel pour sa préservation,
l’âme a aussi besoin d’air.
Pour l’âme, c’est ma Volonté Elle-même qui constitue son air.
Ma Bonté n’a voulu pour elle aucun autre air.
De telle façon que toute la substance et tous les biens de ma Volonté puissent
– la pénétrer en profondeur et
– lui apporter la divine nourriture, la céleste végétation et tous les biens célestes.
Il devait y avoir émulation entre le corps et l’âme:
– le premier en respirant l’air naturel et
– l’autre en respirant l’air de ma Volonté.
Mais il y a de quoi pleurer!
Si les créatures sentent le manque d’air naturel, elles font tout pour s’en procurer.
Au besoin, elles escaladent de hautes montagnes.
Quant à l’air de ma Volonté, les créatures
– ne Lui accordent pas une pensée et
– ne sentent aucun regret d’en être privées.
Bien qu’elles soient obligées d’être immergées dans l’air de ma Volonté,
– comme elles n’aiment pas cet Air parfumé et sanctificateur,
Celui-ci ne peut mettre en elles les biens qu’Il contient.
Et Il est obligé de rester là, sacrifié,
– sans pouvoir développer la Vie que ma Volonté comporte.
Par conséquent, ma fille, si tu veux que ma Volonté accomplisse en toi ses desseins,
Je te recommande de toujours respirer l’air de ma Volonté,
de telle sorte
-que la Vie divine se développe en toi et
-que tu atteignes le véritable objectif pour lequel tu as été créée. »
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
97.3 Ils sont arrivés sur la place. Jésus va tout droit au comptoir de la gabelle où Matthieu est en train de faire ses comptes et de vérifier les pièces de monnaie. Il les répartit par catégories en les mettant dans des sacs de diverses couleurs qu’il place dans un coffre de fer que deux serviteurs attendent de transporter autre part.
A peine l’ombre projetée par la grande taille de Jésus s’allonge-t-elle sur le comptoir que Matthieu lève la tête pour voir qui vient le payer en retard. Pierre tire alors Jésus par la manche pour lui dire :
« Il n’y a rien à payer, Maître. Que fais-tu ? »
Mais Jésus ne répond pas. Il fixe les yeux sur Matthieu, qui s’est levé immédiatement en signe de respect. Un second regard pénétrant. Mais ce n’est pas, comme l’autre fois, un regard de juge sévère. C’est un regard d’appel, un regard aimant, qui l’enveloppe, le pénètre d’amour. Matthieu rougit. Il ne sait que faire, que dire…
« Matthieu, fils d’Alphée, l’heure a sonné. Viens. Suis-moi, lui déclare Jésus majestueusement.
– Moi ? Maître, Seigneur ! Mais sais-tu qui je suis ? C’est pour toi, pas pour moi, que je le dis…
– Viens, suis-moi, Matthieu, fils d’Alphée, répète Jésus plus doucement.
– Ah ! Comment puis-je avoir trouvé grâce auprès de Dieu ? Moi… Moi…
– Matthieu, fils d’Alphée, j’ai lu dans ton cœur. Viens, suis-moi. »
Cette troisième invitation est une caresse.
« Oh ! Tout de suite, mon Seigneur ! »
En larmes, Matthieu sort de derrière le comptoir sans plus s’occuper de ramasser les pièces de monnaies éparses ou de fermer le coffre. Rien.
« Où allons-nous, Seigneur ? demande-t-il quand il est près de Jésus. Où me conduis-tu ?
– Chez toi. Veux-tu donner l’hospitalité au Fils de l’homme ?
– Oh !… mais… mais que vont dire ceux qui te haïssent ?
– Moi, j’écoute ce qu’on dit au Ciel, et j’entends : “ Gloire à Dieu pour un pécheur qui se sauve ! ” Et le Père dit : “ La miséricorde se lèvera éternellement dans les Cieux et se répandra sur la terre et puisque je t’aime d’un amour éternel, d’un amour parfait, je te fais miséricorde à toi aussi. ” Viens. Que par ma venue, ta maison, en plus de ton cœur, soit sanctifiée.
– Je l’ai déjà purifiée par l’espérance que j’avais dans l’âme… mais que ma raison ne pouvait croire vraie… Oh ! M’admettre dans la compagnie de tes saints… » et il regarde les disciples.
« Oui, avec mes amis. Venez. Je vous unis. Et soyez frères. »
Les disciples en sont tellement stupéfaits qu’ils n’ont toujours pas su que dire. Ils ont marché en groupe, derrière Jésus et Matthieu, sur la place tout ensoleillée et maintenant totalement déserte, par un bout de route qui brûle sous un soleil éblouissant. Il n’y a pas âme qui vive dans les rues, rien d’autre que le soleil et la poussière.
97.4 Ils entrent dans la maison. C’est une belle maison avec une large entrée qui donne sur la rue, et une jolie cour ombragée et fraîche, au-delà de laquelle on en voit une grande, organisée en jardin.
« Entre, mon Maître ! Apportez de l’eau et des boissons. »
Les serviteurs accourent avec tout ce qu’il faut. Matthieu sort pour donner des ordres, pendant que Jésus et les siens se rafraîchissent, puis il revient.
« Viens maintenant, Maître. La salle est plus fraîche… Des amis vont bientôt arriver… Ah ! Je veux que ce soit grande fête ! C’est ma régénération… C’est ma… ma véritable circoncision… Tu m’as circoncis le cœur par ton amour… Maître, cette fête sera la dernière… Désormais, plus de fêtes pour Matthieu le publicain. Du moins, plus de fêtes de ce monde… Seulement la fête intérieure d’être racheté et de te servir… d’être aimé de toi… J’ai tant pleuré, ces derniers mois… Cela fait presque trois mois que je pleure… Je ne savais comment faire… Je voulais venir… Mais comment venir à toi, le Saint, avec mon âme souillée ?…
– Tu l’as lavée par ton repentir et ta charité pour moi et pour ton prochain. Pierre ? Viens ici. »
Pierre, qui n’a pas encore parlé tant il est ébahi, s’avance. Les deux hommes, tous deux âgés, petits, trapus, se font face, et Jésus est entre eux deux, souriant, beau.
« Pierre, tu m’as demandé bien des fois qui était l’inconnu de la bourse apportée par Jacques. Le voici devant toi.
– Qui ? Ce vol… Oh ! Pardon, Matthieu ! Mais qui pouvait penser que c’était toi ? Que toi, qui nous désespérais par ton usure, tu puisses être capable de t’arracher chaque semaine un morceau de ton cœur pour nous faire cette grosse offrande ?
– Je le sais. Je vous ai injustement taxés. Mais je m’agenouille aujourd’hui devant vous tous et je vous supplie de ne pas me renvoyer. Lui, il m’a accueilli. Ne vous montrez pas plus sévères que lui. »
Pierre, qui a Matthieu à ses pieds, le relève d’un coup, rudement, affectueusement :
« Lève-toi, lève-toi ! Ce n’est ni à moi ni aux autres qu’il faut demander pardon, mais à lui. Nous… allons ! Nous sommes tous plus ou moins voleurs comme toi… Oh ! Je l’ai dit ! Maudite langue ! Mais moi, je suis fait comme ça : ce que je pense, je le dis, ce que j’ai sur le cœur, je l’ai sur les lèvres. Viens, faisons un pacte d’affectueuse paix », et il embrasse Matthieu sur les joues.
Les autres l’imitent avec plus ou moins d’affection. Je dis cela, car André est retenu par sa timidité, et Judas est glacial. On dirait qu’il embrasse un tas de serpents, tant son accolade est distante et brève.