Après tout ce que Jésus avait dit, je me sentais parfaitement calme. Lorsqu’Il me parlait, la paix me revenait. Mais plus tard, en repensant à tout ce qui m’arrivait ces jours-ci, et qu’il n’est pas nécessaire de dire ici, je m’inquiétais à nouveau. Je me sentais épuisée et extrêmement faible. Et mon Bien-aimé Jésus, pris de compassion, toute Bonté, est venu me dire :
Ma pauvre fille, tu es sans Nourriture. C’est pourquoi tu n’as plus de force. Il y a deux jours que tu n’as pas pris de Nourriture parce que n’étant pas en paix, Je ne pouvais pas te donner la Nourriture de mes Vérités. Parce que ces Vérités, si Elles nourrissent l’âme, communiquent également la force au corps. De plus, étant inquiète, tu ne m’aurais pas compris et tu n’aurais pas été disposée à prendre une Nourriture aussi exquise. Car tu dois savoir que la paix est la porte par où entrent les Vérités, et qu’elle est le premier baiser et l’invitation que les créatures font aux Vérités pour les écouter et les laisser parler. Par conséquent, si tu veux que Je te donne beaucoup de Nourriture, reviens à un état de paix.
Durant ces jours où tu étais inquiète, le ciel, les Anges et tous les Saints tremblaient pour toi parce qu’ils sentaient sortir de toi un air malsain qui ne leur convenait pas. Aussi, chacun priait pour que tu retrouves la paix.
Vol 36, 19 mai 1938
Ma bienheureuse fille, ton délire, ta faim, ton besoin extrême de vouloir sentir la Vie de ma Volonté à chaque instant sont pour Moi des blessures au Cœur, des larmes d’amour qui Me forcent à courir, à voler vers toi pour faire grandir en toi la Vie de ma Volonté. Tu dois savoir que lorsque la créature veut faire ma Volonté pour qu’Elle vive et émette Ses actes dans la créature, Elle appelle son Créateur qui se sent appelé par la Puissance de son propre Vouloir dans la créature, ce qu’Il ne peut refuser ni retarder le moindrement. Au contraire, comme Nous ne Nous laissons jamais vaincre en amour, dès que Nous voyons qu’elle va Nous appeler, Nous ne lui en laissons pas le temps, Nous l’appelons et elle accourt dans notre Être Divin comme en son propre centre, elle se jette dans Nos bras et Nous la pressons contre Nous pour la transformer en Nous, dans un accord parfait entre Créateur et créature.