Je suivais mon doux Jésus dans sa Vie publique et en pensant à toutes les maladies humaines que Jésus avait guéries, je me disais : « Pourquoi la nature humaine s’est-elle transformée à ce point que certains sont devenus muets, sourds, aveugles, d’autres couverts de plaies et victimes de tant d’autres maux? Si c’est la volonté humaine qui faisait le mal, pourquoi le corps a-t-il tant souffert lui aussi? » Et mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :
Ma fille, tu dois savoir que le corps n’a rien fait de mal, mais que tout le mal a été fait par la volonté humaine. Avant le péché, Adam possédait la Vie complète de ma Divine Volonté dans son âme; on peut dire qu’il en était rempli à ras bord, au point qu’Elle débordait hors de lui. En vertu de ma Volonté, la volonté humaine transfusait la lumière et exhalait les fragrances de son Créateur : parfums de Beauté, de Sainteté et de pleine Santé; parfums de Pureté et de Force qui émanaient de sa volonté comme autant de nuages lumineux. Et le corps était si embelli par ces exhalaisons qu’il était merveilleux de le voir beau, vigoureux, lumineux, en si bonne santé et d’une grâce si ravissante.
Après qu’Adam eut péché, sa volonté resta seule et plus personne ne diffusait en elle la lumière, la grande variété des fragrances qui, transfusées à l’extérieur, préservaient l’âme et le corps tels qu’ils avaient été créés par Dieu. Ce furent au contraire d’épais nuages, un air putride, des odeurs de faiblesse et de misères qui commencèrent à émaner de sa volonté humaine, de telle sorte que le corps perdit lui aussi sa fraîcheur et sa beauté. Il devint affaibli et sujet à tous les maux, partageant tous les maux de la volonté humaine tout comme il en avait partagé tous les biens. Et si la volonté humaine est guérie en recevant à nouveau la Vie de ma Divine Volonté, tous les maux de la nature humaine cesseront d’avoir de la vie, comme par magie.
N’est-ce pas également ce qui se passe lorsqu’un air putride, mauvais et puant entoure les créatures? Combien de maux n’entraîne-t-il pas, alors que la puanteur devient si grande qu’elle en coupe le souffle et pénètre jusqu’aux entrailles au point de produire des maladies contagieuses qui mènent au tombeau. Et si un peu d’air de l’extérieur peut causer tant de mal, combien plus grand peut être le mal provoqué par l’air brumeux et putride de la volonté humaine, lequel provient de l’intérieur de la créature, des profondeurs de son être tout entier. Il y a d’ailleurs l’exemple palpable des plantes. Combien de fois, dans un jardin ou un champ en fleurs où un fermier espérait faire dans la joie une abondante récolte et cueillir de beaux fruits, il a suffi d’un brouillard pour faire tomber les fruits ou d’un vent trop froid pour mettre son champ en deuil en faisant mourir les fleurs noircies, et plonger le pauvre fermier dans la tristesse.
Si l’air est bon, il communique la vie du bien; s’il est mauvais, il communique la vie du mal, et parfois la mort. L’exhalaison de l’air, si elle est bonne, peut être appelée vie; si elle est mauvaise, elle peut être appelée mort pour les pauvres créatures. Si tu savais combien j’ai souffert dans ma Vie publique lorsque des aveugles, des muets, des lépreux, etc., se présentaient devant Moi… Je reconnaissais en eux les exhalaisons de la volonté humaine et comment l’homme, sans ma Volonté, de- vient difforme dans son âme et dans son corps. De fait, mon Fiat seul a la vertu de préserver notre Œuvre entière, fraîche et magnifique telle qu’elle est sortie de Nos mains créatrices.