Après m’être donné beaucoup de peine, Jésus béni est venu et m’a dit : « Ma fille, quand l’âme se dispose à faire une bonne action, ne serait-ce que de dire un Ave Maria, la grâce contribue à l’accomplissement de cette bonne action. Cependant, si l’âme ne persévère pas dans la poursuite du bien, elle montre clairement qu’elle n’a pas de considération pour les cadeaux reçus et qu’elle se moque de la grâce.
« Combien de maux sont provoqués par un tel comportement – aujourd’hui oui, demain non ; si ça me plaît, je le fais ; il faut un sacrifice pour faire ce bien et je n’ai pas le goût de le faire. C’est comme pour une personne qui, ayant reçu un cadeau d’un ami aujourd’hui, le retourne demain ; dans sa bonté, l’ami le renvoie de nouveau, mais, après avoir gardé le cadeau pendant quelque temps, fatiguée, la personne le retourne encore. Que dira l’ami ? Il dira sûrement : “On voit bien que cette personne n’apprécie pas mon cadeau ; qu’elle devienne pauvre ou qu’elle meure, je ne veux plus avoir affaire à elle.”
« Tout est lié à la persévérance. La chaîne de mes grâces est liée à la persévérance de l’âme dans sa poursuite du bien. Si l’âme s’esquive, elle rompt cette chaîne. Qui peut alors l’assurer qu’il y aura reprise ? Mes desseins s’accomplissent seulement en ceux dont les actes sont marqués par la persévérance. La perfection, la sainteté, tout est lié à la persévérance. Si l’âme agit avec intermittence, si elle manque de persévérance, cela rend vains les desseins divins et compromet sa perfection et sa sainteté. »
29 octobre 1904
« Certainement que la chose qui me plaît le plus dans l’âme, c’est la persévérance, car la persévérance est le sceau de la vie éternelle et du développement de la vie divine dans l’âme. Tout comme Dieu est toujours ancien, toujours nouveau et immuable, ainsi l’âme persévérante est toujours ancienne puisqu’elle s’exerce depuis longtemps, toujours nouvelle puisqu’elle est toujours en train de s’exercer et, sans s’en rendre compte, elle est immuable puisqu’elle est sans cesse renouvelée en Dieu.
« Puisque, par sa persévérance, l’âme fait l’acquisition continuelle de vie divine en elle, elle trouve en Dieu le sceau de la vie éternelle. Peut-il y avoir un sceau plus sûr que celui accordé par Dieu lui-même ? »
Vol 6, 11 avril 1905
Mais lorsque la créature fait sa volonté, elle fait des pas en arrière et s’éloigne de son Créateur, et Dieu fait des pas en arrière et forme entre les deux une distance infinie. Tu vois par conséquent la nécessité de persévérer de façon continue, de travailler dans ma Divine Volonté afin de réduire la distance créée par la volonté humaine entre Dieu et la créature; et ne crois pas qu’il s’agisse d’une distance personnelle. Je suis en toute chose, en tous, au Ciel et sur la terre. La distance que forme la volonté humaine sans ma Volonté est une distance de Sainteté, de Beauté, de Bonté, de Puissance, d’Amour, qui sont des distances infinies que seul mon Vouloir à l’œuvre dans la créature peut réunir, rejoindre, et rendre inséparables l’un de l’autre mon Vouloir et la créature.