LA PURETÉ ! - Missionnaires de la Divine Volonté

Homélie de mercredi 10 Février 2021: Mc 7, 14-23

 

Ma personne est entourée des actions des âmes comme d’un vêtement. Plus leurs intentions sont pures et leur amour intense, plus elles me donnent de splendeur ; de mon côté, je leur donne plus de gloire, à tel point qu’au jour du jugement, je les ferai connaître au monde entier afin qu’on sache combien elles m’ont honoré et combien je les honore. » D’un air affligé, il ajouta : « Ma fille, qu’adviendra-t-il des âmes ayant fait tant d’actions, même bonnes, sans pureté d’intention, par habitude ou par égoïsme ? Quelle honte elles éprouveront au jour du jugement en voyant ces actions, bonnes en soi, mais tarées à cause de leurs intentions imparfaites ; au lieu de leur faire honneur, elles seront source de honte pour elles et pour bien d’autres. En fait, ce n’est pas la grandeur des actions qui m’importe mais l’intention avec laquelle elles sont faites. »
Jésus est demeuré silencieux quelque temps pendant que je réfléchissais aux paroles qu’il m’avait dites sur la pureté d’intention et aussi sur le fait qu’en faisant le bien, les créatures doivent mourir à elles-mêmes et ne faire qu’un avec le Seigneur.
Jésus ajouta : « Il en est bien ainsi : mon Cœur est infiniment grand, mais la porte pour y entrer est très étroite. Personne ne peut venir combler son vide, sauf les âmes dépouillées et simples. Puisque sa porte est étroite, la moindre petite entrave – l’ombre d’un attachement, une intention qui n’est pas droite, une action qui n’a pas pour but de me plaire – les empêche de venir s’y délecter. L’amour du prochain pénètre dans mon Cœur mais, pour cela, il doit être tellement uni à mon propre amour qu’il ne fasse qu’un avec lui, qu’on ne puisse distinguer son amour du mien. Je ne peux considérer comme mien l’amour du prochain, s’il n’est pas transformé en mon propre amour. »
Vol 2, 7mai 1899
J’étais dans mon état habituel. Dès que je vis mon adorable Jésus, il me dit : « La paix met toutes les passions en ordre. Mais qu’est ce qui triomphe de tout, établit le bien complet dans l’âme et sanctifie tout ? C’est la pureté d’intention, c’est-à-dire tout accomplir avec l’unique intention de plaire à Dieu. La pureté d’intention règle et corrige les vertus elles-même, y compris l’obéissance. Elle est comme un maestro qui dirige la musique spirituelle de l’âme. »
Vol 5, 11 mai 1903
Ce matin, j’avais beaucoup de mal à attendre mon adorable Jésus. Pourtant, pendant que je l’attendais, je faisais tout ce que je pouvais pour unir toutes mes actions à l’intérieur de Notre-Seigneur. J’y ajoutais l’intention de lui donner toute cette gloire et toutes ces réparations qui proviennent de sa très Sainte Humanité.
Pendant que je faisais ainsi, Jésus béni est venu et m’a dit :
« Ma fille, lorsque l’âme se sert de mon Humanité pour faire tout ce qu’elle fait, ne serait-ce qu’une pensée, une respiration ou un acte quelconque, ses actions sont comme autant de pierres précieuses qui sortent de mon Humanité et se présentent devant la Divinité. Et puisqu’elles sont produites par le moyen de mon Humanité, ces actions ont les mêmes effets que les œuvres que j’accomplissais quand j’étais sur la terre. »
Je dis : « Ah ! Seigneur ! j’éprouve un certain doute face à ce que tu dis ! Comment se peut-il que par une simple intention dans mes actions, même dans les plus petites choses, ces actions produisent de si grands effets ? Lorsqu’on examine bien la chose, ces actions sont vraiment des choses de rien, vides. Pourtant, il semble que la seule intention d’unir une action à la tienne uniquement dans le but de te plaire remplit cette action, laquelle tu élèves d’une manière suprême en la faisant paraître comme une chose très grande. »
Jésus reprit : « Ah ! ma fille, l’action de la créature est vide, même si c’est une grande action ! C’est l’union à la mienne dans le simple but de me plaire qui la remplit. Et puisqu’une action faite par moi, ne serait-ce qu’une respiration, dépasse d’une façon infinie toutes les actions des créatures mises ensemble, voilà la raison qui rend cette action si grande. D’ailleurs, ne sais-tu pas que celui qui se sert de mon Humanité pour opérer ses actions se nourrit des fruits de ma propre Humanité et s’alimente de ma propre nourriture ? Ne sais-tu pas également que c’est la bonne intention qui fait de l’homme un saint et la mauvaise intention qui fait de lui un méchant ? Les hommes font souvent les mêmes actions, mais, par ces actions, l’un se sanctifie et l’autre se pervertit. »
Pendant qu’il disait cela, je voyais à l’intérieur de Notre-Seigneur un arbre verdoyant plein de beaux fruits, et ces âmes qui opéraient pour plaire uniquement à Dieu par le moyen de son Humanité, je les voyais sur cet arbre à l’intérieur de Jésus : l’Humanité de Jésus leur servait de demeure. Cependant, comme leur nombre était petit !
Vol 4, 8 octobre 1901