« En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement. » Saint Marc (6,30-34)
« Alors, il se mit à les enseigner longuement. […] lorsque je parle et que j’enseigne, ton Jésus a le pouvoir de convertir en nature le bien enseigné et formé dans la créature. »
Le Livre du Ciel Tome 29, 4 mai 1931
« Ma fille, parce que tous les actes que tu fais en toi sont des actes enseignés et formés par moi, de sorte qu’ils sont mes actes, et je ne veux pas te laisser en arrière sans être unie avec moi pour les suivre, car il faut que tu saches que lorsque j’accomplis une œuvre dans l’âme, lorsque je parle et que j’enseigne, ton Jésus a le pouvoir de convertir en nature le bien enseigné et formé dans la créature, et le bien de nature ne peut pas être détruit. C’est comme si Dieu te donnait la vue comme propriété de ta nature et qu’elle ne te servait pas à regarder, la voix, les mains, les pieds, et qu’ils ne te servaient pas à voir, à parler, à travailler et à marcher : ne serait-ce pas condamnable ? Or, lorsque je donne des dons de nature au corps, quand je parle, ma parole créatrice a le pouvoir de donner en nature à l’âme le don que je veux faire par ma parole, parce qu’un seul de mes Fiat contient un ciel, un soleil, une prière incessante pour le don, avec quoi mon Fiat a le pouvoir de le convertir en don de nature de l’âme. De sorte que ce que tu fais en toi, ce sont des dons de nature que ma parole a formés en toi, et tu veilleras par conséquent à ne pas rendre mes dons inutiles. Je les ai mis en toi afin que, avec ces actes répétés de mon Vouloir, nous puissions demander ensemble le grand don que ma Divine Volonté vienne régner sur la terre ; d’autant plus, ma chère fille, que les actes répétés sont comme la sève de la plante : sans elle, la plante sèche et ne peut produire ni fleurs ni fruits. La sève est le sang vital de la plante qui circule en elle, la conserve, la fait grandir et produire les fruits les plus beaux et les plus savoureux pour former la gloire et le bénéfice du fermier. Mais cette sève n’est pas formée d’elle-même par la plante, car le fermier doit veiller à arroser et cultiver la plante, et pas seulement une fois, mais sans cesse, lui donnant comme de nature suffisamment de sève pour que la pauvre plante puisse trouver sa nourriture quotidienne pour grandir et donner ses fruits à celui qui la cultive. Mais si le fermier est paresseux, la plante perd sa sève et meurt. Tu vois ainsi ce que sont les actes répétés : le sang de l’âme, l’aliment, la conservation et la croissance de mes dons ; j’en suis le céleste fermier et ne risque pas d’être paresseux. Mais tu dois recevoir ce suc vital et tu le reçois lorsque tu répètes les actes dans ma Volonté au tréfonds de ton âme : tu ouvres alors la bouche et je t’arrose en donnant à ton âme le sang qui te procure la chaleur divine, l’aliment céleste, et en y ajoutant mes autres paroles, je conserve et fais croître mes dons. Oh ! si la plante avait la raison et était capable de refuser d’être arrosée par le fermier, quel serait le sort de cette pauvre plante ? Celui de perdre la vie ! Et quelle serait la souffrance du pauvre fermier ? Ainsi, répéter les actes, c’est vouloir la vie, c’est prendre la nourriture ; la répétition, c’est aimer et apprécier, et c’est pour satisfaire les désirs du céleste fermier et le rendre heureux que j’aie travaillé dans le champ de ton âme avec tant d’amour ; et lorsque je te vois répéter tes actes, seule ou avec moi, tu me donnes les fruits de mon labeur et je me sens aimé de nouveau et récompensé pour les nombreux dons que je t’ai faits, et je me dispose à t’en faire de plus grands. Par conséquent, sois attentive et que ta constance soit la force victorieuse capable de conquérir et de dominer ton Jésus. »
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
272.1 Jésus met le pied sur la rive droite du Jourdain à un bon mille, peut-être plus, de la petite péninsule de Tarichée. Ce n’est qu’une campagne bien verte car le terrain, maintenant sec mais humide en profondeur, garde en vie les plantes les plus faibles. Jésus y trouve une foule de gens qui l’attendent.
Ses cousins viennent à sa rencontre avec Simon le Zélote :
« Maître, les barques nous ont trahi… Peut-être que Manahen leur a donné une indication…
– Maître, s’excuse celui-ci, je suis parti de nuit pour qu’on ne me voie pas et je n’ai parlé à personne, crois-moi. Plusieurs m’ont demandé où tu étais. Mais je leur ai seulement répondu à tous : “ Il est parti. ” Mais je pense que le mal vient d’un pêcheur qui a dit t’avoir donné sa barque…
– Mon imbécile de beau-frère ! » tonne Pierre. « Et je lui avais dit de ne pas parler ! Je lui avais même dit que nous allions à Bethsaïde ! Et j’avais ajouté que, s’il parlait, je lui arracherais la barbe ! Et je le ferai ! Pour sûr que je le ferai ! Et maintenant ? Adieu paix, solitude, repos !
– Du calme, du calme, Simon ! Nous avons déjà eu nos journées de paix. Et du reste, j’ai atteint en partie le but que je poursuivais : vous instruire, vous consoler et vous calmer pour empêcher des offenses et des heurts entre les pharisiens de Capharnaüm et vous. Maintenant, allons trouver ces gens qui nous attendent. Pour récompenser leur foi et leur amour. Et même cet amour n’est-il pas pour nous un soulagement ? Nous souffrons de ce qui est de la haine. Voici de l’amour, et donc de la joie. »
Pierre se calme comme un vent qui tombe d’un coup. Jésus s’avance vers la foule des malades qui l’attendent avec un désir marqué sur leurs figures, et il les guérit l’un après l’autre, bienveillant, patient même à l’égard d’un scribe qui lui présente son petit enfant malade.